tag:blogger.com,1999:blog-41494341953033184632024-02-24T21:45:32.483+01:00Inspiration-NaturienneReflexions...Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.comBlogger98125tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-46495708575996071842023-09-21T21:33:00.009+02:002023-09-21T21:41:48.971+02:00Coming-out druidique...Il y a un peu plus d’un an, lors d’un voyage chamanique mené par ma bien-aimée Ewah, et alors que j'avais formulé la demande de savoir quelle était ma voie, j’ai été très embarrassé de recevoir l'information selon laquelle ce serait celle du druidisme.<br /><br />Embarrassé car ma culture celtique est assez pauvre (je ne connais pas le vocabulaire, les symboles, la science des runes ou encore celle des arbres) et je n'ai aucune envie de me lancer dans une nouvelle longue et fastidieuse formation.<br /><br />C'est pour cette raison que, quelques années plus tôt, certaines personnes me qualifiant affectueusement de druide après avoir visionné mes vidéos, je préférais les réorienter sur l’image du barde, a priori plus légère à porter, et plus en lien avec la créativité artistique.<br /><br />J’ai ceci dit appris au fil du temps que les bardes étaient en réalité une branche à part entière du druidisme, élargissant potentiellement ma compréhension de la chose, mais je restais embêté par cette image du vénérable prêtre-savant tirant son autorité d’une adhésion totale à une tradition rigidement codifiée, bien qu’orale.<br /><br />Petit à petit, guidé par ma fée, et inspiré par l’exemple d’un ami druide-bâtonnier (qui a fabriqué le pendule qui accompagne mes journées et mes recherches), j’ai fini par comprendre un peu mieux de quoi il pouvait en retourner, en commençant par une déconstruction de l’image d’épinal que je m’en faisais:<br /><br />Être druide ne se définirait en fait pas par une culture et une formation spécifique, mais serait plutôt une nature, une façon d’être, et ma démarche de “chercheur-philosophe” m’ayant conduit à rechercher des informations, puis produire ces contenus (textes et vidéos) sur le nudisme et le matriarcat (entre-autres) suffiraient à démontrer et définir cette forte tendance chez moi.<br />Concernant la culture, le druidisme ne se résumerait pas non-plus au celtisme, car il existerait depuis bien avant les invasions indo-européennes (mais pas sous ce vocable là bien évidemment), et ne saurait, de ce fait, être aussi dogmatique que je pouvais me l’imaginer. D’ailleurs, la culture druidique aurait vocation à rester orale justement pour lui permettre d’évoluer et ainsi rester vivante, et non pour être mémorisée avec une exactitude livresque comme ça à pu éventuellement être le cas dans certaines circonstances influencées pour d'autres cultures <br /><br />Par ailleurs, à l’image du barde qui en fait pleinement partie comme je l'ai évoqué plus haut, la sphère druidique est extrêmement variée, et chaque druide peut y développer sa spécificité.<br /><br />Ainsi, pour ma part, je n’ai pas vocation à être chef religieux, prêtre, enseignant, thérapeute, voyant, magicien ou que sais-je encore (ce qui m’arrange grandement, n’en ayant ni l’envie, ni les capacités!). En revanche, je suis davantage équipé pour la recherche philosophico-spirituelle (impliquant la remise en question des croyances établies, y compris dans le druidisme), et à travers mes compétences artistiques, il semblerait de plus en plus que je serais destiné à être un “fabricant d’objets magiques”. Ce dernier point s’est révélé avec mes sculptures qui, en plus d’incarner les esprits représentés, s’avèrent être des portes permettant au monde féérique de revenir peupler le monde humain. Mais depuis peu, il semblerait également que mes dessins puissent à leur tour prendre cette tournure qu’ils n’avaient pas tout à fait jusqu’ici. Enfin, il se pourrait également que je sois à présent en mesure de fabriquer d’autres objets (baguettes, bâtons, pendules etc.) véhiculant les énergies féériques.<br /><br />Je tiens à préciser que la qualité “magique” des objets que je peux fabriquer ne vient pas de mes facultés personnelles: elle passe à travers mon activité manuelle dans le but de servir la mission féérique qui m’est confiée (et qui peut m’être retirée à tout moment).<br /><br />Bref, il m'a fallu un peu de temps pour que l'idée fasse son chemin, que mon évolution personnelle lui permette de prendre racine en moi et que j'ose en parler ici, mais il semblerait bien qu'une nouvelle grande étape de ma vie commence dès à présent, et j’entends bien m'acquitter de cette noble et gratifiante mission avec le plus grand soin!<br /><br /><br />Merci la Vie! 😊<br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqUv78cgWTRhwN04BgNiZqXO6FsP9sdgBvjgvWwYRStiA368z8EMgyRTTj5gURiLriMV0LGppoDr2TOki_O1mzCY2p09GB4_AX13ega1xQdTYjkFgQGecpoMBLp9PTPlg_QXQxdshslZ945-x35lx9q8evNSn_zqyDZuLmgBZYavvZm7SUCrF3Lp2K7QEQ/s3125/triskel.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3125" data-original-width="3125" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqUv78cgWTRhwN04BgNiZqXO6FsP9sdgBvjgvWwYRStiA368z8EMgyRTTj5gURiLriMV0LGppoDr2TOki_O1mzCY2p09GB4_AX13ega1xQdTYjkFgQGecpoMBLp9PTPlg_QXQxdshslZ945-x35lx9q8evNSn_zqyDZuLmgBZYavvZm7SUCrF3Lp2K7QEQ/w200-h200/triskel.png" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;">Triskell réalisé en 2014</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-49655618715742452182023-08-02T21:30:00.003+02:002023-08-02T21:31:40.785+02:00<p> <span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; white-space-collapse: preserve;">RENCONTRES NATURISTES DU LEVANT </span></p><span id="docs-internal-guid-5c84e8a4-7fff-adaa-2d3c-a746aa499084"><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Domaine naturiste d’Héliopolis - Ile du Levant</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">23 juillet 2023</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsHeph7EgsDlZGOeXMNTQ_mAvQPpjbK9pRYBnTLA4Hl2m1KvBzSnQYSK6uVGWlZ47LyiJMQ0bwbM8XoOqAN8fAkSiaJf2TbWzFSvQCmKVQdLRCtwf3l24MAIvgo5uL5gaHZUbsDxdA_H4_GcUsu8sKBQWfIScwBk2JtEd4-dicZL7y2bO7iBMEAPD9SInc/s3508/RencontresNaturistesLevant2023.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3508" data-original-width="2480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsHeph7EgsDlZGOeXMNTQ_mAvQPpjbK9pRYBnTLA4Hl2m1KvBzSnQYSK6uVGWlZ47LyiJMQ0bwbM8XoOqAN8fAkSiaJf2TbWzFSvQCmKVQdLRCtwf3l24MAIvgo5uL5gaHZUbsDxdA_H4_GcUsu8sKBQWfIScwBk2JtEd4-dicZL7y2bO7iBMEAPD9SInc/w452-h640/RencontresNaturistesLevant2023.jpg" width="452" /></a></div><br /><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span><p></p>[ la causerie n'ayant pu être captée correctement, nous avons préféré la retranscrire à l'écrit: ]<br /><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Laurent: En préparant cet entretien avec Julien, je me suis rendu compte à quel point parler librement de sexualité est à ce point compliqué tant le poids de la société, de notre religion, de notre éducation, nous formatent afin de ne pas briser le tabou. Même pour nous, naturistes, qui nous sommes donné la chance de vivre plus librement avec nos corps, ce tabou reste très présent. Et pourtant c’est bien de sexualité dont nous allons parler ce soir et notamment du rapport que le mouvement naturiste entretient avec la sexualité, quelle place il lui accorde, et comment nous pouvons mieux harmoniser notre mode de vie naturiste à une sexualité naturelle et non culpabilisée. Nous vous donnerons également la parole pour que vous puissiez témoigner, si vous le souhaitez, de votre propre relation à la sexualité au sein de votre mode de vie naturiste. Et comme le titre de cette causerie le précise, nous ouvrirons tout naturellement le débat à la sensualité, quelle place nous lui laissons lorsque nous devenons adulte, quel rôle elle peut jouer dans notre rapport aux autres, et bien entendu ce que la sensualité peut apporter à notre expérience naturiste. </span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui Julien Wolga, artiste et penseur du naturisme qui s'interroge sur le sens mais aussi les dérives du mouvement naturiste à travers plusieurs écrits et un blog que je vous communiquerai plus tard. Au-delà du débat, nous aurons bien entendu l’occasion d’échanger pendant le verre offert par Le Levant Naturiste, juste après le sublime voyage musical que nous offrira Ewah.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Pour démarrer cette causerie, Julien, pourrais-tu déjà nous retracer très brièvement le rapport qu’a entretenu le mouvement naturiste depuis ses origines avec la sexualité ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Julien: Dans les années 20-30, le mouvement naturiste est hygiéniste, il cherche donc à comprendre les fonctionnements de l'organisme pour en satisfaire les besoins et ainsi en assurer l'équilibre. Initialement, il n’est pas encore nudiste, mais dans les années 20-30 une partie du mouvement se rend compte que le tabou sur la nudité et la sexualité pose beaucoup de problèmes physiques, psychologiques et sociaux. Elle intègre donc le nudisme, et commence également à penser la sexualité, prônant notamment une éducation sexuelle des jeunes alors que c'était complètement tabou à l'époque, contribuant à faire avancer les choses.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">La seconde guerre mondiale casse cet élan, et le mouvement nudo-naturiste mute en perdant son orientation hygiéniste et rend bizarrement la question sexuelle à nouveau taboue (cf. premiers règlements intérieurs des clubs du soleil interdisant de parler politique, religion et sexualité sous peine d'exclusion).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Selon toi,</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"> </span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">il s’agissait pour les fondateurs du naturisme de décorréler le corps nu de toute dimension sensorielle et sensuelle pour que le naturisme soit « acceptable », c’est çà ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Ils prônaient effectivement un nudisme/naturisme très "austère" et même limite "ascétique", disciplinaire et limite “militaire” pour montrer patte blanche face à une culture prompte à les condamner au moindre "faux pas". De ce fait ils axaient les pratiques quasi exclusivement autour d'une activité sportive intense afin d'éviter l'oisiveté supposée être mère de tous les vices. Ils rejetaient de ce fait la sensualité, supposée conduire nécessairement à la sexualité, ce qui à mon sens est une question de définition: si elle est souvent réduite à des pratiques préliminaires visant à attiser le désir sexuel, elle englobe en réalité une sphère immensément plus large de la vie humaine, le plaisir sensoriel étant une source de bien-être et d’épanouissement très important de la vie humaine.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ils parlaient effectivement exclusivement de "santé", la notion de bien-être telle qu'on la connaît aujourd'hui n'avait pas vraiment de valeur dans la société de l'époque en général.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L : …mais alors comment expliques-tu que la sexualité soit toujours autant liée à la nudité ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Dans le mouvement naturiste, elle est globalement dissociée (à l'excès même), mais dans le reste de la société c'est logique qu'elle ne le soit pas: la pensée naturiste reste minoritaire, elle a même reculé du fait de l'oubli des fondements hygiénistes, et les principes contre lesquels elle s'inscrit restent majoritaires (bien que fluctuant selon les époques). C'est une question de culture mais aussi et surtout une question psychologique: on peut argumenter tant qu'on veut, il ne faut pas oublier que les fondements de la pudibonderie relèvent du conditionnement traumatique imposé dès la petit enfance qui associe par la violence (physique ou juste psychologique) nudité et sexualité, le tout étant de même associé à quelque chose de malsain.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Je voudrais que l’on s’arrête un instant sur un penseur que tu associes au naturisme, un biologiste et psychanalyste autrichien, disciple et contemporain de Freud, auquel tu t’es intéressé : Wilhelm Reich. Ce dernier s’est justement différencié de Freud en affirmant que l’origine de nos névroses venait des renoncements qu’impose le modèle patriarcal. Peux-tu nous en dire plus ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Wilhelm Reich a une conception à mon sens complètement hygiéniste de la vie: tandis que Freud affirmait qu'il y a naturellement dans chaque organisme des pulsions vitales, servant l'équilibre de l’organisme et de l’espèce, et des pulsions morbides, conduisant à l'autodestruction, Reich affirmait qu'il n'y avait que des pulsions vitales (il y a déjà suffisamment de danger à affronter et auxquels survivre pour ne pas s'en rajouter). En revanche c'est quand elles sont réprimées qu'elles peuvent muter et entrer dans des manifestations morbides, obligées de s'exprimer par des chemins </span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">déviés</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">: elle deviennent de ce fait des </span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">déviances</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">, conduisant au déséquilibre pour soi (obsessions, autodestruction) ou pour les autres (agressivité, prédation). Cette compréhension hygiéniste de Reich est fondamentale car elle comprend que s'il y a un "problème", il faut en corriger la source, et non pas uniquement en "canaliser" (pour ne pas dire “étouffer”) l'expression.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il a fondé sa compréhension en travaillant sur la sexualité humaine, observant que quand une société la réprime, il en découlera énormément de tensions et de névroses, tandis que les sociétés qui l'accueillent avec bienveillance semblent être beaucoup plus paisibles.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: …mais pourtant la sexualité est l’un de nos besoins physiologiques fondamentaux, non ? alors pourquoi le censurer ? créer autant de frustrations ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Reich a observé que les sociétés qui la contrôlaient était plutôt de type "patriarcal" tandis que les sociétés qui lui laissaient le plus de liberté étaient de type “matriarcal”: sans entrer dans les détails, ça tient au fait que la paternité biologique étant plus difficile à établir que la maternité qui a un caractère évident, s'il est important de savoir qui est le géniteur comme c’est le cas dans le patriarcat, la liberté sexuelle a besoin d'être davantage cadrée que si ce n'est pas important socialement. Et plus une société sera "patriarcale", plus le contrôle sexuel sera important. C’est de ce choix d’accorder autant d’importance à la paternité que découlent la misogynie (car la liberté sexuelle des femmes met bien plus en péril la paternité que celle des hommes), l’homophobie (car les homosexuels masculins se soustraient au devoir de perpétuer la lignée paternelle) et le machisme (car les hommes doivent se couper de leurs sensibilité attribuée au féminin pour tenir ce rôle patriarcal).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: doit-on tout imputer au poids de l’héritage judéo-chétien patriarcal ? ou y-a-t-il encore d’autres raisons ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Je dirais plutôt que l'héritage judéo-chrétien patriarcal est, avec les autres religions abrahamiques, plutôt celui qui aura particulièrement associé la répression de la nudité avec celle de la sexualité, car il existe d'autres cultures patriarcales qui contrôlent la sexualité, mais pas la nudité (comme certains peuples premiers qui ont particulièrement besoin de la nudité et chez qui l'imposition du vêtement a généré beaucoup de déséquilibres).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: la nudité collective a pourtant justement un rôle crucial, celui de « dé-sur-sexualiser » nos corps comme tu l’écris, en d’autres termes d’apaiser notre sexualité !</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: C'est effectivement ce qu'a démontré le nudisme hygiéniste, de par sa propre expérience, mais également celle d'autres peuples. Mais l'idéologie pudibonde dominante est coriace, et s’appuie (inconsciemment?) sur les conséquences obsessionnelles causées par sa nudophobie pour justifier sa position, ce qui est d’autant plus difficile à désamorcer qu'elle repose également davantage, comme nous l’avons vu plus haut, sur des traumas psychologiques que sur les arguments rationnels.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: mais alors pourquoi encore aujourd’hui une telle anxiété collective de la sexualisation du corps ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Plusieurs raisons à mon sens: ce trauma collectif (réprimandes, moqueries, charges sociales: sens étymologique des mots "pudeur" (= être frappé) et "honte" (être voué au mépris social)) qui se reproduit automatiquement de génération en génération, et par ailleurs les "déviances" que génère la répression: agressivité obsessionnelle conduisant à différentes formes de prédation sexuelle (allant du voyeurisme au viol voire même au meurtre).</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Des moments de "détente" collective ont pu avoir lieu, comme après le mouvement hippie, mais dans notre cas actuel, je crois qu'il y a eu un gros contre-coup du fait de la mise au jour des scandales autour de la pédophilie qui a frappé les consciences, et comme le discours de liberté sexuelle a pu être parasité par ces défenseurs de la pédophilie sous prétexte de liberté et d'éducation sexuelle (Gabriel Matznieff par exemple), la confusion a pu à nouveau être jetée dans l'esprit collectif.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Tu parles souvent dans tes écrits et sur ton blog de sexualité sacrée. Ce terme n’est pas forcément très parlant pour certains d’entre nous, peux-tu nous en donner une rapide définition ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: La sexualité sacrée, c'est tout simplement l'intention de vivre une expérience de connexion spirituelle forte à travers la sexualité, d’accorder à la sexualité une dimension spirituelle, et non seulement un simple plaisir physique, éventuellement un défouloir, ou encore un péché honteux. La démarche accorde de ce fait une immense place à la sensualité qui permet de développer une plus grande subtilité dans la sensibilité et un plus grand sentiment de "profondeur" relationnelle. Souvent la sexualité sacrée se manifeste par des mouvements plus lents, doux et contemplatifs (pas uniquement bien-sûr), une défocalisation de l'orgasme comme "but" de la relation, un temps de sexualité plus long (en tout cas beaucoup plus long que la moyenne de 3 minutes), et à mon sens surtout par le déploiement d'une immense tendresse. En anoblissant la sexualité, elle permet au rapport sexuel de grandir l’humain, de “l’élever” sur des “vibrations plus élevées” et ainsi de rayonner des énergies bénéfiques.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: cela veut dire que la sexualité ne devrait pas être dissociée de la sensualité ? pourquoi ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Idéalement, en tout cas si l'on est dans cette démarche de sexualité sacrée, la sensualité est un ingrédient essentiel et même incontournable car elle contribue grandement à la “sacralisation”.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">En amont, la sensualité personnelle que permet la nudité au contact des éléments naturels par exemple, génère un profond bien-être qui permet de déployer son plein potentiel d'humanité dans la relation là où le mal-être peut la “polluer”. Elle permet par ailleurs de déployer une certaine subtilité dans la sensibilité, permettant de ressentir un plaisir plus profond dans les contacts plus délicats, là où "en temps normal" on y aurait été moins sensibles.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ensuite, les moments de câlins (au sens de tendresse non-sexuelle) permettent d'établir une connexion inconsciente/instinctive/intuitive des organismes par le contact peau-à-peau, mais aussi l'olfaction des phéromones, permettant ainsi de prendre le temps de s'accorder intuitivement pour optimiser la relation.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Et ainsi, petit à petit, la relation sexuelle va pouvoir s'installer pas à pas (ou pas, ça peut aussi rester savoureux en l'état), au rythme biologique et psychologique des organismes, permettant une connexion beaucoup plus forte entre les partenaires.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il n’y a cependant pas de “recette” à appliquer pour “pratiquer” la sexualité sacrée; c’est un cheminement personnel continu qui permet d’aller à la rencontre de soi en plus de la rencontre de l’autre. Il s’agit de ce fait de dénouer progressivement les blocages, complexes et autres conditionnements socio-psychologiques qui empêchent notre nature humaine de se déployer pleinement.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Une psychanalyste, Hélène Sallez, parle du développement par l’enfant d’une « intelligence affective » qui recherche et identifie ce qui est bon pour lui, pour son existence. Mais cette recherche innée de sécurité et d’humanité, cet instinct naturel vers une sensualité personnelle, semble se perdre à l’adolescence, pourquoi ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: L'adolescence est une période très difficile à vivre, car c'est une période où l'on n'est plus considéré comme un enfant, mais pas encore comme un adulte. Culturellement, on perd certains avantages de l'enfance, mais on ne bénéficie pas encore de ceux de l'âge adulte en échange. C'est aussi un moment où l'affirmation personnelle commence à avoir besoin de se manifester, mais où la psyché est encore très fragile face à la multitude de contraintes et pressions sociales écrasantes auxquelles on fait alors face. Je pense qu'on entre alors quasi systématiquement dans un endurcissement forcé pour y survivre, et l'intelligence affective en pâtit grandement. Mais je ne crois pas que ce soit un fait "naturel" et donc inévitable, et nombre de cultures vivent les choses autrement.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il faut aussi savoir que notre concept actuel "d'adolescence" est très récent, et que les règles qui y sont liées le sont aussi. D'autres cultures sont capables d'accompagner avec bienveillance et même honneur cette phase de transformation, et il nous faut bien reconnaître que notre culture est très maladroite à ce sujet.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">C'est dans ce sens que les pionniers hygiénistes du naturisme prônaient une éducation sexuelle positive afin que les jeunes adultes puissent se développer naturellement plus sainement, et la société a aujourd'hui encore plus besoin de cet apport.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Mais ce n’est pas nécessairement à l’adolescence que démarre cette coupure à soi, elle peut commencer dès la petite enfance selon le modèle éducatif dans lequel on a grandi.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L : … d’ailleurs, dans la plupart des milieux, les parents incitent l’enfant qui a grandi à dévaloriser son corps, ne pas montrer sa nudité à d’autres, à presque nier son corps pourrait-on dire !</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Oui complètement, ce n'est pas nouveau, et ça laisse des traces, des complexes, un amour-propre atteint, et c'est bien pour réagir à cela que le nudisme-naturisme est apparu!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: La vocation du naturisme est de nous permettre de vivre notre corps en totale harmonie avec la nature mais on réalise que l’on a parfois mis de côté la relation même de notre propre corps avec ceux qui nous entourent, non ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Oui, même si de fait la nudité collectivité permet à chacun d'accéder à une certaine part d'auto-sensualité, le naturisme, du moins à la base, c'est aussi un hygiénisme qui conseille également d'autres façons de prendre soin de son corps (sport, alimentation, repos, cures thermales etc.).</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Du point de vue relationnel il y a aussi un plus grande acceptation du corps de l'autre tel qu'il est, ce qui fait grand bien à chacun, mais toute la sphère du contact physique reste très délicate; il n'est par exemple pas si courant de voir des couples ou groupes d'amis manifester pleinement leur tendresse câline, comme s'il restait une crainte que ces manifestations déclenchent une sexualité intempestive et exhibitionniste.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Tu nous dis qu’il peut exister une communication affective entre adultes n’étant pas dans une relation de couple. Mais comment fait-on pour l’explorer ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: A mon avis, ça peut s'explorer mais sous certaines conditions: le consentement, c'est une évidence, mais plus précisément aussi, une notion à laquelle je tiens beaucoup: le temps d'apprivoisement.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">En effet, il est tout à fait normal d'avoir son "périmètre de sécurité", "son espace vital" dans lequel il faut être “invité” et où aucune intrusion n’est la bienvenue.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Nous sommes nombreux je pense à ressentir que la nudité fait tomber des barrières et qu'elle facilite le contact humain. Néanmoins, il est tout à fait naturel qu'un rapport de confiance ait besoin de s'installer, et que ça puisse prendre du temps, selon la sensibilité de chacun, pour installer le sentiment de sécurité nécessaire pour accepter pleinement le contact.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il me semble aussi important de comprendre qu'il y a plusieurs degrés de l'intimité, plusieurs étapes à franchir, l'une après l'autre, ou auxquelles s'arrêter, tout comme il y a plusieurs degrés d'amitié qui légitiment tel ou tel type de contact.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Peut-il alors exister une sensualité non sexuelle entre adultes ? et si oui comment ça fonctionne physiologiquement ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Oui, il faut juste comprendre qu'il y a plusieurs degrés de sensualité non sexuelle et que ces degrés sont plus ou moins répandus ou rares selon le cas.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">-Le fait d’échanger un regard profondément bienveillant quand on se dit bonjour est déjà générateur de sensualité dans le sens où l'autre peut se sentir pleinement accepté tel qu'il est, ce qui lui permet une détente supplémentaire lui permettant une plus grande liberté sensuelle personnelle. Par empathie, cela augmente d’autant notre bien-être personnel. C'est à mon avis le plus important à généraliser. Le reste qui suit relève plus de l'ordre de la possibilité, mais n'est pas forcément évident à appréhender.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">-Quand on se fait la bise, en posant délicatement sa main sur le bras de l'autre ou sur son épaule, c'est aussi une forme de sensualité même si elle est codifiée et quasiment “automatique”, mais on est déjà là dans un rapport amical établi, ce n'est pas forcément adapté quand on rencontre seulement une personne.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">-Quand on est touché par une personne, peut venir l'envie de la prendre dans ses bras. C'est effectivement plus rare quand on est nus car ça peut laisser craindre une manifestation sexuelle intempestive malaisante. Mais c'est possible, ça demande juste de s'être éventuellement rééduqué à ne plus associer cette accolade à un contact excitant sexuellement, et surtout que la personne en face soit également à l'aise avec cette manifestation.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">-Maintenant, il y a également une possibilité encore plus poussée mais également plus rare, qui n'est pas appropriée dans toutes les situations, mais que j'ai pu expérimenter et qui a fait l'objet d'une pratique spirituelle: le syneisaktisme.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il s'agit de "coucher" (au sens propre de s'allonger en mode câlin non sexuel) avec un.e partenaire avec lequel.laquelle on pourrait ressentir une attraction sexuelle (ou du moins “sexuée”), mais l'intention est autre: simplement partager un moment de tendresse, de réconfort, de protection ou simplement du repos. Ca peut se faire en peau à peau si les partenaires y sont prêts, et dans ce cas là les caresses peuvent dans l'absolu couvrir tout le corps. Pour ma part j'ai identifié une limite "physiologique" aux zones carressables ou non: tout ce qui est peau "sèche" (donc derme extérieur) contre tout ce qui est "humide" (muqueuses intérieures associées aux zones sexuelles). Il est important à mon sens aussi que le contact reste léger, plus de l'ordre de l'effleurement, afin de ne pas stimuler l'excitation sexuelle.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L'idée est vraiment de stimuler la production d'ocytocine, quelque chose d'apaisant, réparateur et de savoir rester dans cette intention là. De ce fait, ça peut être mieux de le faire quand on est suffisamment réveillé pour avoir les idées claires, et ne pas hésiter à s'arrêter (et bien entendu d'accepter que l'autre veuille arrêter) si jamais on sent le "débordement" poindre.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ceci dit c'est bien, encore une fois, des limites à éclaircir pour soi et ensuite à définir clairement ensemble car ça vient vraiment à rebours de nos conceptions et habitudes culturelles.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: On a tous entendu parler des danses extatiques, des massages tantriques… tu les considères comme des formes de communication affective ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Elles peuvent effectivement être des formes de communication affectives, à la différence qu'elles sortent généralement de la communication "quotidienne" et s'inscrivent dans un cadre précis, elles peuvent cependant (comme les autres danses ou autres formes artistiques d'ailleurs, ou encore d'autres massages ou autres formes de soins) servir d'apprivoisement à la sensualité personnelle et interpersonnelle.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: L'eau, l’air, le soleil sont autant de sources naturelles inépuisables de sensualité ! Mais comment fait-on pour gérer dans le même temps toutes les agressions et violences que nous renvoie la société ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: La solution qu'a trouvé le naturisme était de s'isoler des agressions et violences de cette société, c'était (et c'est toujours) une obligation imposée par cette société elle-même qui supporte difficilement son existence. Cependant ce n'est pas son but premier, qui est de contribuer à l'évolution de cette société pour la rendre plus épanouissante, et pas de rester "sagement” isolé.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Finalement cette sensualité que tu décris comme apaisante, réparatrice et humanisante apparaît comme un ingrédient essentiel de la spiritualité, non ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: A mon sens oui. Bien évidemment, nombre de spiritualités s'axent sur le développement exclusif de “l'esprit”, bien souvent au détriment du corps soigneusement tenu à l'écart, mais à mon avis elles génèrent également une certaine souffrance qui n’est pas propice à “l’élévation” spirituelle/vibratoire. Il s'agit de spiritualités "dualistes" selon le Dr Fougerat de Lastours (le premier qui a vraiment démontré l'importance de la nudité des sexes pour la santé, et qui a de ce fait permis au mouvement actuel d'exister).</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Le dualisme est une pensée qui sépare et même oppose matière/corps et esprit. Mais avant son apparition et son expansion, les spiritualités étaient toutes "monistes", considérant une unité complémentaire dynamique et bénéfique de ces deux pôles, et considérant qu'il faut autant prendre soin du corps que de l'esprit (l’absence de ce soin du corps étant jugé nocif à celui de l’esprit), et la sensualité (tendresse) y joue un rôle important dans le sens où elle permet de développer ce soin complet à soi, et dans cette continuité un rapport plus affectueux au monde.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Tu veux dire que si l’on se sent mieux avec soi-même, on est moins tendu avec les autres, ça nous rend meilleurs ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Oui, car comme l'expliquait Wilhelm Reich, l'agressivité naît de la frustration, et par extension de tout manque (sexuel, affectif, alimentaire etc.) ou situation de survie/danger. Mais à partir du moment où tous nos besoins fondamentaux sont assouvis, notre espèce peut épanouir ses plus belles qualités et redevenir pleinement "humaine". Comme j'aime le dire: oui, l'humanité est bonne, elle est juste fragile (autrement dit cette bonté peut être cassée par des conditions difficiles, mais aussi "réparable" par l'instauration de meilleures conditions de vie, et le naturisme vise justement à travailler sur l'instauration de conditions optimales).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L : Peut-on parler de « sens de l’autre » ?... d’une sensualité collective ou sociale qui vient compléter la sensualité personnelle dont tu parlais plus tôt ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Le fait est que nous sommes une espèce sociale, nous avons besoin du lien avec nos congénères, sur le plan de l'organisation économique (ensemble on est plus forts, plus efficaces, on va plus loin), et cela passe notamment par le lien affectif (à commencer par le lien familial) qui est un moteur de cohésion et de construction sociale très puissant. Il en existe d'autres, comme la pression, la concurrence, la lutte, les rapports de domination/soumission, mais le lien affectif est à la fois fort et pleinement épanouissant (si tant est qu'il ne soit pas parasité par des blessures émotionnelles), ce que ne savent pas faire les autres méthodes.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Chez beaucoup d'espèces sociales, le lien passe par le contact physique sensuel (épouillage, câlins etc.), et c'est une possibilité qui peut se développer chez nous aussi, mais notre culture en limite drastiquement l'expression, notamment en la sexualisant presque automatiquement. Il n'y a pas à proprement parler de "mode d'emploi" de la relation sensuelle non sexuelle, c'est quelque chose qui reste à explorer selon les possibilités de chacun.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Pourtant ces gestes doux et tendres entre adultes, ces caresses non intimes, ce contact peau à peau, sont le plus souvent réprimés dans nos sociétés, car amalgamés à l’oisiveté donc au vice et rapidement synonyme d’exhibitionnisme, en particulier au sein du mouvement naturiste ! Comment peut-on rendre cette tendresse et cette douceur dont nous avons tous besoin, plus acceptables par la société ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Commençons peut-être déjà par les rendre plus acceptables par le mouvement naturiste lui-même, et cette causerie vise à y contribuer. De manière générale, je pense qu'il faut arriver à rassurer à ce sujet. L'argumentation intellectuelle peut être utile, mais le plus important est de comprendre où nous en sommes collectivement, les blessures émotionnelles auxquelles nous sommes globalement confrontés, l'image pervertie qui en découle, et en parler sans forcer. Ca peut simplement commencer au sein des couples: oser davantage manifester la tendresse physique à son partenaire sans manifestation sexuelle pour montrer que c'est possible, et ça peut déjà en inspirer d'autres à se permettre d'en faire de même... Accepter aussi les manifestations de tendresse des autres, et des couples atypiques notamment l'homosexualité qui est encore appréhendée avec crispation par certains, et pas encore toujours pleinement acceptés comme des couples comme les autres.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Juste voir la tendresse pour ce qu'elle est, une pure manifestation d'affection, sans arrière-pensée, belle en soi.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: A propos du regard bienveillant, nous évoquions avant cette causerie le phénomène de la cohabitation entre les personnes nues et celles habillées ou en maillot qui se croisent sur l’île du Levant, et sur les plages notamment. Dernièrement il y a encore eu des conflits à ce sujet, des naturistes reprochant leur tenue à des “textiles”. Tu disais notamment que tu préférais la compagnie d’un textile au regard bienveillant que celle d’un naturiste plus fermé, que c’était à ton sens une démarche plus naturiste d’accepter l’autre tel qu’il est plutôt que d’être tous nus…</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Oui, alors je comprends tout à fait que quand on commence à pratiquer le nudisme, le besoin d’être entouré d’autres gens nus plutôt qu’habillés est plus sécurisant, étant donné que la nudité est une position de vulnérabilité par rapport au vêtement dans notre société. J’ai personnellement également ressenti ce besoin d’entre-soi à mes débuts. Cependant, je pense aussi que le but du nudisme n’est pas d’imposer la nudité à toute la société, mais simplement de détendre la société à propos de la nudité et permettre à chacun de se vêtir comme il le sent quand il le sent. De ce fait j’ai aussi fait un travail sur moi pour accepter de pouvoir être nu sans que les autres le soient nécessairement (même si je préfèrerais), afin que chacun puisse se sentir bien personnellement tout en se sentant bien ensemble.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: J’ai relevé dans tes écrits que tu associes le développement de la sensualité à notre capacité à maîtriser notre hygiène de vie, en lien étroit avec la pensée hygiéniste à l’origine du mouvement naturiste !</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Disons que j'ai observé que plus je prenais soin de mon hygiène de vie, et de la qualité de mon alimentation en particulier, plus je me sentais bien dans mon corps, et plus ma sensualité s'en trouvait optimisée. En effet, la moindre lourdeur, le moindre ballonnement peut générer une gêne qui limite de fait mon épanouissement sensuel. De même pour les sensations “d’encrassement” que je peux ressentir avec certains aliments ou combinaisons alimentaires. Comme j'y suis particulièrement sensible, les effets de l'alimentation sont assez forts sur moi, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. L'hygiène mentale est importante aussi, et le fait même de pratiquer le nudisme, et donc déconditionner certaines croyances culturelles, en fait partie!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: tu parles carrément d’un nettoyage de notre corps !... en passant par une alimentation frugivore physiologique, une bonne circulation de la lymphe et une activité physique quotidienne… tu peux préciser ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Les fondateurs de l'hygiénisme s'appuyaient sur l'anatomie comparée avec les autres espèces pour constater que nous sommes morphologiquement plus proches des animaux frugivores (dentition, organisation du tube digestif etc.) que des herbivores et carnivores. Ca ne signifie pas que nous devons ne manger que des fruits, mais que nous devrions privilégier les aliments aussi facilement digestes que les fruits et générant aussi peu de toxines à la digestion.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ca n'interdit bien évidemment pas de manger d'autres choses (c'est d'ailleurs pour cela que nous avons adopté la cuisson et la fermentation pour adapter les denrées naturellement trop indigestes pour nous), mais il conviendrait de veiller aux quantités afin qu'elles n'excèdent pas nos capacités à nous régénérer, car de là viennent beaucoup de nos maux selon eux. Certains vont jusqu'à prôner des cures monodiététiques de fruits sur une période donnée, mais sans aller jusque là, nous gagnons à adopter une alimentation plus légère principalement faites de crudités, de poissons et fruits de mer (surtout l'été) plutôt que des gros plats de viande et de féculents...</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Je voudrais revenir un instant sur ta réflexion autour d’une sexualité hypertrophiée ! donc selon toi, plus de sensualité veut aussi dire moins de sexualité ou en tous cas une sexualité plus naturelle et moins subie ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: La répression sexuelle a l'effet inverse à celui escompté: loin de faire oublier la sexualité, elle la rend omniprésente, hantant nos inconscients individuels et collectifs. Devenue obsessionnelle, elle "transpire" littéralement de nos cultures au point de devenir si pressante qu'elle ne laisse plus le temps à la sensualité (et l'apprivoisement) de se déployer.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Je ne dirais pas qu'il y a plus ou moins de sexualité quand il y a plus de sensualité, c'est moins une question de quantité que de qualité: la sensualité impacte positivement l'épanouissement de la sexualité, mais au delà de la sexualité, du quotidien tout entier qui en devient beaucoup plus agréable!</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J’ai cependant pu observer que notre besoin de sensualité ne trouvant culturellement d’issue que dans la sexualité la plupart du temps, cette sexualité est de ce fait souvent sur-employée, y compris pour des désirs et besoins qui n’en relèvent pas initialement. Avec le rétablissement de la sensualité dans son large éventail, c’est à mon avis seulement la sexualité qui ne correspond pas à nos besoins/désirs réels qui disparaît, laissant toute sa place à la sexualité qui nous convient réellement.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: J’aimerais que l’on prenne qqs minutes pour évoquer le libertinage, une pratique sexuelle qui prend de l’ampleur et qui soulève bcp d’inquiétudes et d’incompréhension chez les naturistes. Il y a d’ailleurs souvent rejet total. Tu peux nous dire deux mots de ton analyse à ce propos ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Alors déjà je vais peut-être surprendre en répondant que pour moi le nudisme naturiste est une forme de libertinage, du moins dans son sens philosophique initial qui consiste à prendre des libertés avec les dogmes établis et en affirmer la légitimité: notre culture pudibonde rejette la nudité? Et bien nous prenons la liberté de la vivre quand-même, car nous sommes convaincus qu'elle est bonne et juste!</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ensuite, pour parler du libertinage actuel, moins philosophique et concernant plus spécifiquement la liberté sexuelle, il me semble nécessaire de rappeler qu'il en existe plusieurs formes et qu'il ne se réduit pas à la multiplication des partenaires sexuels dans ou hors du couple, mais il peut également revêtir un aspect moins "consommateur" et plus "contemplatif" (côte-à-côtisme, mélangisme, voyeurisme/exhibitionnisme consentis).</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Pour le mouvement naturiste, il est particulièrement gênant dans le sens où il contredit le discours officiel de dissociation nudité/sexualité. Il l'est aussi quand il s'impose sans le consentement des autres personnes autour (mais à mon sens il ne s'agit plus de libertinage au sens propre, qui est censé accorder au consentement une place centrale dans sa démarche, mais simplement d'incivilité).</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Il pose cependant des questions importantes auxquelles le mouvement naturiste se devait de répondre, du moins à ses débuts, notamment la question de la place de la sexualité dans notre culture, et des différentes formes que peut prendre le naturisme.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Initialement, il n'était même pas nudiste, ensuite la nudité collective n'a été admise que dans le cadre d'une activité sportive soutenue. Et puis, alors qu'il était décrié par les hygiénistes, le naturisme de loisirs s'est tout de même imposé. La viande, l'alcool, la cigarette, les tatouages, les piercings, l'homosexualité qui étaient exclus ont progressivement été acceptés également. A chaque fois, il y a eu une réaction de rejet par peur d’un envahissement, d’excès qui pourraient détruire le mouvement, mais ces excès ont finalement été minoritaires, et l’équilibre s’est à chaque fois trouvé petit à petit, le mouvement suivant son évolution. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Dans ce sens, je me demande si les libertins ne seraient pas eux-aussi une frange de la société naturiste qui auraient le droit de cité comme les autres? Le tout serait alors simplement de trouver un terrain d'entente, et pour cela c'est le dialogue le plus efficace, pas la lutte. Par le passé, certains anciens clubs naturistes semblent avoir créé en leur sein des espaces spécifiques permettant les ébats en toute discrétion, à condition qu'il n'y ait pas de drague intempestive sur le reste de leur domaine. Et sur beaucoup de plages publiques se sont naturellement organisés des portions familiales, libertines et homosexuelles, et quand il n'y a pas ces découpages, il n'est pas rare que certains couples s'éloignent un peu de la rive et fassent discrètement l'amour dans l'eau sans que ça n'offense ni ne choque personne.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Je pense qu'à peu près tout le monde sera d'accord sur le fait que faire l'amour dans la nature est une très belle expérience, et qu'on serait certainement beaucoup plus à nous le permettre si on était assurés de ne pas être condamnés ou perturbés par des intrusions agressives ou profiteuses.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">N'y a-t-il pas quelque chose à réfléchir collectivement ici pour que chacun puisse y trouver son compte et que les aspirations de chacun soient respectées?</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Je n'ai pas de réponse définitive à la question, mais je pense que le dialogue respectueux entre toutes les parties reste souhaitable et positif, ne serait-ce que dans la construction et l'entretien du lien social, même si aucune solution universelle et absolue n'est trouvée.</span></p><br /><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Mais s’il ne s’agit pas d’une nudité naturelle mais obsessionnelle comme tu dis, on trouve justement dans le libertinage une forme développée de sensualité sociale ou collective, non ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Il est délicat de décréter que telle ou telle forme de sexualité est obsessionnelle ou saine, cependant, ce que j'observe, c'est que le milieu libertin (et je dirais aussi homosexuel qui apporte aussi une ouverture non-machiste à ce niveau à mon avis) est beaucoup plus ouvert et bienveillant que le mouvement naturiste classique à l'égard des manifestations de tendresse sensuelle. Même si, personnellement, la tendance “mondaine” que l’on retrouve notamment sur la place du village de l’île du Levant ne correspond pas à l’esprit naturiste tel que je le conçois, je dois bien lui accorder qu’elle m’a permis de mieux vivre ma sensualité personnelle que dans beaucoup d’autres espaces plus “traditionnels” du mouvement naturiste, et je crois effectivement que ce dernier à certaines choses à faire évoluer dans sa mentalité.</span></p><br /><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: N’y aurait-il pas une 3e voie à trouver, un nouvel équilibre entre notre naturisme pudibond et ce que l’on considère aujourd’hui comme du libertinage exhibitionniste ? On parle bien de la « voie du milieu » pour le Tantra !?!...</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Je pense effectivement qu'entre ces deux "extrêmes", quelque chose a besoin d'exister, plus épanouissant pour notre potentiel humain, réintégrant la sensualité (sexuelle et non-sexuelle, selon le contexte), pour notre plus grand bien à tous.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Le modèle sociétal pourrait-il nous aider à trouver cet équilibre ? tu dis que notre salut viendra du modèle matriarcal, plus démocratique et permissif, car il favorise le bonheur individuel et collectif !</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Reich a effectivement observé que les sociétés matriarcales étaient plus permissives, bienveillantes et détendues, mais est-il forcément nécessaire de changer notre structure socio-familiale de fond en comble pour y accéder? Je ne pense pas, le nudisme étant bien la preuve qu'une évolution au sein d'une même structure est possible et toujours bénéfique!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Avant de conclure, il serait intéressant de recueillir le ressenti de certains d’entre vous à propos du regard naturiste sur la sexualité, de savoir comment vous la vivez en tant que naturiste, si vous-même avez réussi à développer une sensualité apaisante et réconfortante…</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Avant de commencer les questions-réponses, j’aimerais partager un petit “truc” permettant de transformer une contrainte en plaisir sensuel: le paréo est devenu une nécessité pour s’asseoir nu en milieu naturiste (ça n’a pas toujours été le cas, la nudité étant initialement considérée comme une tenue plus hygiénique que les vêtements), et pour des raisons pratiques il est devenu plus simple de le garder noué à la taille pour ne pas avoir à le mettre, l’enlever, le tenir, et risquer de l’oublier. Le problème c’est qu’ainsi noué, il serre un peu la taille, ce qui n’est pas toujours agréable, et ne permet pas de se sentir aussi nu qu’on l’aimerait.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Personnellement j’ai développé une autre manière de le mettre, bien plus sensuelle et je dirais même élégante, et que j’ai vu porté ainsi pour la première fois ici ces derniers jours au Levant par quelques rares personnes. Il suffit de nouer ensemble par un petit double noeud les deux coins d’une même longueur du paréo, et de l’enfiler comme une toge antique: le noeud sur une épaule, le reste du tissus partant sous l’autre. Le côté du corps sous le noeud reste ouvert, aéré, et le paréo peut ainsi caresser le corps en permanence sous l’effet du vent et des mouvements. Je vous recommande vivement de l’essayer tellement c’est agréable!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Laurent : Merci beaucoup Julien. Je voudrais inviter le public à prolonger cet échange par une séance de questions-réponses, si vous souhaitez aussi partager votre vécu sur le naturisme et la sexualité, vous y êtes également invités.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Auditrice 1: Tu as parlé des craintes successives à propos des nouvelles franges du mouvement qui risquaient d’envahir le mouvement, mais le fait est que le naturisme de loisirs a envahi le naturisme hygiéniste qui a quasiment disparu, et aujourd’hui les homosexuels semblent être devenus majoritaires au Levant comme le craignaient certains, mais donc tu crois en un rééquilibrage qui se fait tout seul?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Je crois effectivement en une sorte de vie autonome du mouvement, qui évolue de manière organique d’une certaine manière, et sur un temps très long, qui peut donc être difficile à percevoir: les fondateurs avaient un idéal en tête, qui a certainement été valable et adapté à l’époque, mais toute conception humaine a des limites, et dès lors que l’on devient un tant soit peu dogmatique, on fige les choses et on restreint la vie humaine du mouvement. L’hygiénisme a été un immense apport, mais une optique moins disciplinaire, moins contraignante, donc plus légère et accessible était également nécessaire. Je crois que si cette première version du mouvement avait accepté de s’ouvrir à la deuxième au lieu de lutter contre, elle n’aurait ensuite pas été elle-même rejetée par la deuxième.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Concernant l’homosexualité devenue prédominante au Levant, on pourrait de même la voir comme un envahissement, mais on peut aussi choisir de la voir autrement, et se demander ce qu’elle vient nous montrer et éventuellement nous apprendre.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">A mon avis c’est plutôt bon signe que des homosexuels se sentent bien, acceptés et en sécurité au Levant, par rapport à une société où l’homophobie est encore très lourdement présente, et il est donc logique que le bouche à oreille en fasse venir davantage qui souhaitent profiter de cette même bienveillance à leur égard.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Ça nous montre que le Levant est réellement un lieu de bienveillance, et il n’en devient pas pour autant un lieu exclusivement réservé aux homos, du moment que les hétéros et familles n’en soient pas exclus. L’idée maintenant, dans la logique première du mouvement, c’est de faire en sorte que cette même bienveillance leur soit également autant apportée dans les autres lieux naturistes, et puis par extension dans toute la société.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Par ailleurs, on peut également voir dans la présence homosexuelle l’apport d’un autre modèle de masculinité face au modèle unique machiste, patriarcal et toxique, exemple invitant les hommes à s’ouvrir davantage sur leur sensibilité et leur sensualité (ce qui ne changera en rien l’orientation sexuelle de chacun pour ceux qui le craindraient).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Auditeur 2: Je me sens visé par le passage à propos des naturistes qui font des reproches aux textiles, j’en fais partie et ça me semble important de rappeler qu’on est sur une île naturiste et qu’il faut être nus! (applaudissements d’une part de l’assemblée)</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Personnellement je critique surtout la méthode qui peut vite conduire au conflit et à l’impasse, je suis personnellement plus adepte d’un dialogue ouvert laissant la place à chacun d’être accepté comme il est, car finalement, pourquoi est-il si nécessaire que l’autre soit nu, du moment qu’il accepte que nous le soyions?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">A2: Mais parce qu’ils nous envahissent et plus il y aura de textiles, moins il y aura de naturistes, et bientôt nous ne pourrons même plus être nus au Levant! (applaudissements d’une partie du public)</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Mais ne s’agit-il pas simplement d’une peur?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Auditrice 3: Non, ce n’est pas seulement une peur, j’ai moi-même l’expérience de plusieurs plages dans le var où les naturistes pourtant bien installés se sont vus progressivement repoussés de plus en plus loin, dans les lieux où l’accès est de plus en plus dangereux, pour finalement parfois voir ces espaces disparaître complètement!</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Quand j’accueille des nouvelles personnes non-naturistes dans mon logement, je les incite à utiliser le paréo pour rester habillées, ce qui leur facilitera le vécu et la transition si elles décident de sauter le pas, et dans 90% des cas ça marche!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Auditrice 4: Pour ma part j’ai travaillé dans l’éducation, et je confirme le besoin d’éducation sexuelle pour la jeunesse livrée au porno qui est une véritable catastrophe, et je souhaitais partager le commentaire d’un jeune après une intervention, profondément soulagé d’apprendre que dans sa vie sexuelle, il ne serait pas obligé de faire comme dans les vidéo pornographiques qu’il avait pu voir.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Auditeur 5: Pour ma part je veux partager une expérience récente d’une plage naturiste que j’ai fréquentée il y a quelques jours et où nous nous sommes fait caillasser par une bande de mineurs du haut de la falaise. Nous avons dû appeler les gendarmes qui nous ont révélé que ce n’était pas la première fois. Il ne s’agit plus de moqueries ni de disparition d’un lieu, mais proprement de mise en danger de la vie des personnes qui fréquentent le lieu!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">A2: … après c’est aussi une évolution globale de toute notre société!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">J: Alors effectivement, je vous rejoins tout à fait sur cette problématique du recul du naturisme et même de l’agressivité sociale qui peut le frapper et que je déplore, mais comme l’a dit [l’auditeur 2], il s’agit d’un problème plus global qui touche toute notre société.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">La philosophie hygiéniste du naturisme considère que ce n’est pas en s’attaquant au symptôme qu’on corrige le problème, mais que c’est à sa source qu’il faut s’attaquer.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">A mon sens, le problème vient du mouvement qui, en abandonnant son militantisme visant à faire évoluer la société et son appui hygiéniste qui le rendent plus pertinent,, à laissé progressivement s’installer la “perte de vitesse” du naturisme et la situation actuelle sur nombre de plages. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Mais le mouvement, c’est nous aussi, et le recul voire la disparition des plages naturistes provient également du fait qu’il y a de moins en moins d’associations pour défendre ces espaces auprès des mairies, faute d’engagement voire d’absence totale d’adhérents.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 700; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">Et pour finir, plutôt que de venir faire des reproches aux textiles qui ne sont pas agressifs ici, je pense qu’il est effectivement mieux de procéder avec pédagogie comme tu [auditrice 3] le fais, c’est beaucoup plus positif!</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">L: Merci Julien, merci à tous pour votre participation à cette nouvelle édition des Rencontres Naturistes du Levant. Notre association Le Levant Naturiste qui défend la pratique du naturisme au Levant et oeuvre pour la richesse de la vie culturelle de notre île, est accessible sur </span><a href="https://www.helloasso.com/associations/le-levant-naturiste" style="text-decoration-line: none;"><span face="Arial, sans-serif" style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;">https://www.helloasso.com/associations/le-levant-naturiste</span></a></p><div><br /></div></span>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-5462314244482063032023-06-29T11:21:00.005+02:002023-06-29T11:39:04.675+02:00... et la porte depuis l'autre monde...Dans le dernier article, j'expliquais que par le biais de la création artistique, j'en étais arrivé à une prise de conscience sur le fait que nous soyons nous même autant de portes vers les autres mondes, depuis l'intérieur, ce que je me suis ensuite appliqué à illustrer par une série de dessins composés d'ouvertures organiques à travers lesquelles les mondes pouvaient se rencontrer:<div><div><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNDWWoDiddghE58O_kGUE1lLEXUiMr288IwHtR5pjk1Bhmy0z_z_O7q_PCc6-PW4cj6DgyuBlKWJ2b54ZZDuFcp608ESXcmLcO9nxgylSw0nXuzeoj5wSzw76Tlz8-tZrCoM35KTfvVLa0eHqi-zWFDkpT1kxjR49vSjxsbmeOllnUQDx7AbcIUy83OPqb/s4892/Portes-008.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNDWWoDiddghE58O_kGUE1lLEXUiMr288IwHtR5pjk1Bhmy0z_z_O7q_PCc6-PW4cj6DgyuBlKWJ2b54ZZDuFcp608ESXcmLcO9nxgylSw0nXuzeoj5wSzw76Tlz8-tZrCoM35KTfvVLa0eHqi-zWFDkpT1kxjR49vSjxsbmeOllnUQDx7AbcIUy83OPqb/w640-h450/Portes-008.jpg" /></a><br /></div><div><br /></div><div>Puis, après m'être tout ce temps cantonné au dessin, je me suis récemment senti guidé, poussé même, à me remettre au modelage, notamment avec la technique dite du terre-papier crue, consistant à mélanger des fibres de cellulose (pas plus de 50%) avec l'argile, ce qui offre plusieurs avantages comme une plus grande solidité sans cuisson ou un séchage sans fissures, m'épargnant certaines contraintes techniques comme l'évidage habituellement nécessaire.</div><div>J'en ai profité pour tester une idée qui me trottait dans la tête: y insérer des billes de verre que j'avais sous la main (des agates basiques de cours d'école en l'occurrence) pour faire le brillant des yeux, ce qui donne tout de suite quelque chose de plus vivant et qui a effectivement fait son petit effet...</div><div><br /></div><div><div style="text-align: center;"><iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="476" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=476&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fjulien.wolga%2Fvideos%2F149369318148366%2F&show_text=false&width=267&t=0" style="border: none; overflow: hidden;" width="267"></iframe> </div></div></div><div>Inspiré par l'efficacité des yeux noirs et brillants conférent une certaine innocence à mes petites personnages dessinés, je comptais commander des billes noires, mais ma muse inspiratrice a insisté pour n'en prendre que des complètement transparentes, conseil que j'ai suivi malgré la peur d'un effet de "vide" dans le regard, qui s'est avéré plutôt infondé: l'effet reste saisissant et j'en suis venu à ressentir que ces petites sculptures émanaient quelque chose de plus fort que mes dessins, comme un genre d'interface permettant, par le biais d'une méditation, d'entrer en relation avec l'esprit qu'elles représentent...</div><div style="text-align: center;"><iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="476" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=476&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fjulien.wolga%2Fvideos%2F2432998236869987%2F&show_text=false&width=267&t=0" style="border: none; overflow: hidden;" width="267"></iframe></div><div>Mais une autre chose s'est également révélée à moi: après en avoir fait quelques unes, je me suis rendu compte que mon lieu de vie semblait beaucoup plus peuplé d'esprits de la nature qu'auparavant, et quand je dis beaucoup plus, c'est vraiment beaucoup plus: d'un petit décompte sur les doigts d'une seule main, on est passés à plus d'une vingtaine en à peine quelques jours!!!</div><div>Questionnant mon pendule j'ai fini par comprendre que c'étaient justement ces quelques sculptures aux yeux de verre transparent (3 pour être précis, je n'ai pas encore eu le temps d'en faire d'autres au moment de l'écriture de cet article, bien que ça me démange sacrément) qui faisaient en plus office de "portes" permettant à ces êtres de différentes espèces de venir en grand nombre pour nous tenir compagnie!</div><div><br /></div><div>Apparemment, seul le verre complètement transparent permettrait ce passage. Avec d'autres billes, les effigies garderaient leur "personnalité", connectant avec l'être qu'elles représentent, mais le passage d'autres êtres semblerait impossible. Les pierres transparentes comme le cristal ne le permettraient pas non-plus, ayant déjà leur propre énergie particulière, elle ne seraient donc pas assez "neutres", comme l'est le verre pur, pour laisser ce passage.</div><div><br /></div><div>Il semblerait également que si la plupart des artistes sont capables de réaliser des œuvres qui "incarnent" (il seraient plus juste de dire qu'elles font l'interface avec) les esprits qu'elles représentent, nous soyons très peu à avoir la possibilité d'en faire des portes à travers lesquelles d'autres êtres pourraient venir, même en utilisant strictement les mêmes techniques et matériaux...</div><div>Il ne s'agirait pas d'un mérite particulier dont je pourrais me glorifier, mais simplement d'une mission conférée par l'autre monde, comme il en confère des milliards d'autres tout aussi précieuses et originales à tout-un-chacun.</div><div>J'en suis profondément honoré et ça donne encore plus de sens à ma démarche artistique*, qui peut de ce fait prendre une tournure encore plus spirituelle, d'autant plus que, à ma grande surprise, modeler se révèle encore plus fluide pour moi que dessiner!!!</div><div><br /></div><div><br /></div><div>* ... et en plus c'est un argument commercial imparable!!! 😂😂😂</div>
Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-18364906201892241192022-12-30T12:06:00.002+01:002022-12-30T20:17:13.722+01:00La porte vers l'autre-monde...J'ai longtemps cherché la porte de l'autre-monde.<div>Dans la Nature, les forêts, les montagnes, les ruisseaux et les grottes, comme d'autres la recherchent dans les temples et autres lieux sacrés.<br />Tous ces lieux sont extrêmement précieux pour nous ressourcer, mais ils ne sont pas à proprement parler la porte vers l'autre-monde, même si d'autres êtres de l'autre monde peuvent y vivre et que nous pouvons, éventuellement, les y rencontrer...<br /><br />Les mystiques nous expliquent que cette porte vers l'autre-monde n'est pas à l'extérieur de nous, mais en nous... ceci-dit ils ne m'ont pas plus aidé à la trouver:<br />A quel endroit de moi se trouve-t-elle ?<br />En mon cœur ? On dit que c'est par là que l'autre monde nous parle comme à travers le trou d'une serrure, à condition de savoir l'entendre...<br />Mais comment puis-je m'y connecter plus amplement, comment puis-je la traverser pour y accéder pleinement?<br />Je n'y suis jamais parvenu...<br /><br />... mais je crois que je viens de comprendre :<br />la porte n'est ni à l'extérieur de nous, ni même à l'intérieur, et la réponse me semble encore plus simple que ça: <br /><br />NOUS SOMMES, chacun, NOTRE PROPRE PORTE vers l'autre-monde!<br />Et nous sommes, chacun, une porte de l'autre-monde vers notre monde "concret".<br />Nos vies intérieures (c'est à dire nos pensées, nos émotions, nos rêves, notre imagination) font déjà partie de cet autre-monde.</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlMtOhpaWp0D_12xfEasmR-TQSfiEyTRGufieS0V9WkP6AEUSHKoN2ITSm8w7FpT-zeUp36G8YFXM9fT1mWqEgk2icq2b92IJSyERGe6HTE3HLjQRg1H-ONbyUnfXetXYVNES_swaEM2Gj5jV0uYpkY2RzABZ96Pz-zWGjcR4RLw3i3se-ecFDpiJzHw/s3561/IMG_20221230_114917.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3561" data-original-width="2588" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlMtOhpaWp0D_12xfEasmR-TQSfiEyTRGufieS0V9WkP6AEUSHKoN2ITSm8w7FpT-zeUp36G8YFXM9fT1mWqEgk2icq2b92IJSyERGe6HTE3HLjQRg1H-ONbyUnfXetXYVNES_swaEM2Gj5jV0uYpkY2RzABZ96Pz-zWGjcR4RLw3i3se-ecFDpiJzHw/w466-h640/IMG_20221230_114917.jpg" width="466" /></a></div><br /><div><br /></div><div>Et leurs différences plus ou moins marquées me conduisent à penser que cet autre monde est multiple, et donc que toutes les sensibilités et toutes les obédiences y sont possibles et peuvent s'y retrouver.<br />Il n'y donc a pas de religion, de spiritualité ou plus neutrement de vision du monde, qui soit plus vraie qu'une autre ou à l'inverse fausse: elles sont toutes vraies, mais correspondent à des parties différentes de l'autre monde.<br />Et en adoptant l'une ou l'autre, c'est à dire en l'aménageant en nous, nous connectons notre monde-intérieur à la partie de l'autre-monde à laquelle elle correspond.<br />J'imagine cette multiplicité de l'autre monde comme étant répartie selon des fréquences vibratoires distinctes et indépendantes les unes des autres, influant sur nos équilibres émotionnels:<br />Certaines fréquences que je qualifierait de "dures" (et que d'autres qualifieraient de "basses") alimenteront des tendances agressives ou encore culpabilisatrices et intimidantes, là où des fréquences plus douces (que certains diraient "plus élevées") favoriseront la confiance et le soin, par exemple.<br />Il n'y a pas de "bonne" ou "mauvaise" fréquence: toutes existent et de ce fait ont le droit d'exister.<br />Cependant, chacune aura, à travers nous, un impact différent sur notre monde, et plus le nombre d'adeptes d'une fréquence sera élevé, plus l'impact de cette dernière sera important.<br /><br />L'avantage de prendre conscience de la multiplicité de l'autre-monde, et donc de comprendre que toutes les visions du monde son "vraies" (ou pour être plus précis: qu'elles existent bel et bien, mais sur des fréquences vibratoires différentes), c'est que nous pouvons dès lors choisir sur quelle fréquence nous souhaitons faire vibrer notre monde intérieur, et de ce fait nous pouvons choisir laquelle émanera de nous et influencera le monde à travers nous, nos pensées et nos actes.<br /><br />Mieux encore: nous pouvons non seulement choisir, mais carrément créer notre monde intérieur tel qu'il nous convient plutôt que d'adhérer (ou se soumettre) à un modèle créé par d'autres.<br />L'autre-monde est aussi malléable et évolutif, et peut-être même plus encore, puisqu'il n'est pas soumis aux mêmes contraintes et limites que notre monde physique concret avec lequel il interagit à travers nous.<br />Nous sommes donc tout autant acteurs (et je dirais même "auteurs") de l'autre-monde, à travers notre monde intérieur qui en est une parcelle, et peut-être même d'avantage, que nous le sommes dans ce monde-ci.<br /><br />Pour ma part, le monde intérieur que je choisis de cultiver est féérique, car les fées sont le modèle d'être vibratoire qui me parle le plus:<br />leur douceur, leur tendresse, leur légèreté et leur sensualité me semblent être les ingrédients du bonheur que je souhaite voire se généraliser sur terre.<br />Les divinités, aussi féminines et bien-intentionnées soient-elles ne font pas partie de cette fréquence, car elles impliquent une idée de puissance supérieure et donc de hiérarchie spirituelles (en bas de laquelle nous serions souvent) qui ne me parle pas.<br />A l'inverse, les fées (comme les faunes, les nymphes, les lutins, et pourquoi pas même les dragons) sont nos égales, et donc nos amies, nos sœurs, nos complices, induisant un type de lien affectif impossible avec les dieux, aussi proches soient-ils...<br /><br />J'aime partager avec vous (à travers mes dessins notamment) le monde intérieur que je cultive, des fois qu'il puisse faire écho en vous ou vous inspirer et ainsi vivre à travers plus de monde et ainsi rayonner un peu plus sur terre.<br />Mais j'aime également observer et essayer de comprendre les mondes intérieurs des autres, car si je ne me reconnais pas dans certaines fréquences, certains éléments me sont toutefois très utiles pour prendre un peu plus conscience de ce qui définit et ne définit pas ma fréquence et donc en optimiser la culture en quelques sortes.<br /><br />De ce fait, je ne vous incite pas à adhérer à ma fréquence (même si c'est ma préférée et que c'est celle que je souhaite voire rayonner sur terre), mais vraiment à cultiver amoureusement votre propre monde-intérieur, d'observer sur quelle fréquence il vous place, ce qui vous parle, vous anime, vous fait vibrer ou pas, et éventuellement de le partager, afin de nous enrichir mutuellement, collectivement, et nous doter d'un autre-monde encore plus vaste et foisonnant que celui, très limité, que certains veulent encore nous imposer...<br /><br />Pour ce faire, l'imagination est notre plus bel outil, particulièrement développé chez notre espèce, elle est d'une capacité admirable:<br />Si elle n'est pas à l'abri de l'erreur, ce qui est bien humain, c'est quand-même elle qui a créé nos histoires, nos légendes, mais aussi tout simplement nos cultures, à commencer par nos langues. C'est elle qui nous aide à avancer scientifiquement, à formuler des hypothèses pour les vérifier ensuite, c'est elle que nous employons pour trouver des solutions concrètes à nos problèmes.<br />N'ayons donc pas peur de nous en servir, à plus forte raison pour cultiver nos mondes intérieurs, là où la liberté est totale, et faire de nous les plus belles portes entre l'autre-monde et celui-ci!</div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div>Réflexions supplémentaires :</div><div>-J'imagine que tous les êtres vivants sont autant de portes vers l'autre-monde à travers lesquels viennent les esprits de la nature, mais aussi les pierres, et probablement aussi les objets artisanalement manufacturés.</div><div>-J'imagine aussi qu'à notre mort, notre esprit rejoint l'autre-monde par notre monde-intérieur, et que les esprits errants le sont tout simplement parce qu'ils n'ont pas retrouvé ce monde intérieur, auquel cas ils ont besoin d'une aide extérieure, incarnée ou non.</div><div>- A travers nous les esprits des différents mondes pourraient voyager, notamment les uns vers les autres (dans la mesure des compatibilités) : ainsi, si elle était d'accord, je pourrais "donner" une fée à quelqun afin que cette dernière l'aide à "féériser" son monde intérieur et le faire monter sur la fréquence désirée.</div><div>Mais pour cela il faudrait que la personne soit "prête", c'est à dire que non-seulement elle désire la recevoir, mais aussi qu'elle prenne soin de son espace intérieur de manière à ce que la fée s'y sente suffisamment bien pour s'y installer, sans quoi elle partirait, voir refuserait simplement d'y aller.</div><div>Les fées sont délicates, et quand le monde intérieur est trop saccagé par le monde extérieur, d'autres esprits spécifiques seraient plus appropriées, du moins dans un premier temps ("recevoir Jesus dans son cœur" semble être approprié car cette énergie puissante est justement là pour les "malades" qui ont besoin d'une aide spécifiques et non les "bien portants" qui peuvent alors s'associer à d'autres fréquence plus subtiles)...</div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-571008381078506732022-12-19T14:05:00.003+01:002022-12-19T14:11:02.675+01:00"Le nudisme et son art" sur Cairn.info<p></p><blockquote><p> Il y a un peu plus d'un an, Bernard Andrieu, qui avait fait publier mon livre "<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2018/11/lheritage-du-nudisme-depuis-kienne-de.html">L'Héritage du Nudisme depuis Kienné de Mongeot</a>" aux édition de l'Harmattan, m'a proposé d'écrire un <a href="https://www.cairn.info/revue-corps-2021-1-page-193.htm">article</a> pour le n°19 de la Revue <a href="https://www.cairn.info/revue-corps.htm">Corps</a> aux <a href="https://www.cnrseditions.fr/">Editions CNRS</a> (2021).</p><p>Le voici répercuté ici:</p></blockquote><p></p><p><br /></p><br /><p style="text-align: center;"><br /></p><h2><b>Le nudisme et son art…</b></h2><p></p><br /><br /><br />Le mouvement nudiste français a une histoire originale, et l’Art y joue un rôle particulier, peut-être pas central, mais néanmoins actif et significatif, dans son apparition ainsi que dans son développement, mais aussi dans l’expression de sa philosophie:<br /><br /><br /><br /><br />Avant 1926, le nudisme français en tant que mouvement d’ampleur organisé et autour de la pratique de la nudité en commun n’existe pas encore.<br /><br />Il n’est vécu et théorisé que par quelques penseurs et communautés libertaires, mais de manière trop anecdotique pour pouvoir le considérer comme un mouvement à proprement parler.<br /><br /><br /><br /><br />Le terme “naturisme” n’est d’ailleurs pas encore synonyme de nudisme comme il l’est aujourd’hui. Il se définit plus largement comme la recherche et l’application des “lois de la nature” dans le but de recouvrer et maintenir la santé en comprenant les besoins naturels pour les satisfaire et en évitant d’en dépasser les limites, notamment par le biais de l’alimentation et de l’activité physique.<br /><br />Un allègement vestimentaire y est souvent prôné, cependant la nudité intégrale ne fait initialement pas du tout partie du programme.<br /><br />Le glissement sémantique a eu lieu car c’est précisément parce que c’est dans ce contexte et cette logique naturistes qu’est née la réflexion nudiste (même si elle s’en est extraite par la suite), donnant très rapidement naissance au mouvement nudiste proprement dit que nous connaissons aujourd’hui, principalement incarné par la Fédération Française de Naturisme.<br /><br /><br /><br /><br />Initialement, le mouvement naturiste est pluriel, et ses deux principales branches, du moins les plus connues, sont celles du Dr Paul Carton mettant principalement l’accent sur l’hygiène alimentaire, et celles des frères André et Gaston Durville axée sur l’activité physique. Mais il existe cependant plusieurs autres courants reprenant ces deux axes principaux, auxquels peuvent être adjoints d’autres considérations comme la spiritualité par exemple.<br /><br /><br /><br /><br />Un nouveau bourgeon éclot alors, fondée par le Dr Marcel Viard mais surtout celui qui en deviendra la figure de proue: le professeur de gymnastique Marcel Kienné de Mongeot, tous deux fondateurs de la revue Vivre qui deviendra très rapidement un mouvement organisé du même nom.<br /><br />Leur le but est d’étendre les réflexions et pratiques hygiénistes, alors principalement axées sur l’aspect “physique” de l’hygiène de vie comme on l’a vu précédemment, à la sphère mentale et psychologique, dans l’optique d’un “naturisme intégral”, appliquant la logique naturiste sur des questions d’ordre plus largement culturelles, philosophiques et artistiques, comprises comme étant indissociables de la santé de par l’impact direct ou indirect qu’elles peuvent avoir sur cette dernière.<br /><br /><br /><br /><br />Le rôle de l’art n’y est pas particulièrement théorisé, mais il est cependant envisagé et fortement utilisé pour ses vertus inspiratrices d’harmonie et d’équilibre humain.<br /><br />La philosophie antique est la base de cette recherche, pensée pour laquelle la quête de cet équilibre et de cette harmonie naturels sont le souverain bien à rechercher envers et contre tout.<br /><br />Ils comprennent dans ce sens que la beauté est le reflet de la santé, ou plus précisément son résultat perceptible, le signe évident de celle-ci, tant celle du corps que celle de l’esprit, qui ont chacun des besoins naturels à respecter et à satisfaire ainsi que des limites à éviter de dépasser.<br /><br />La beauté n’est pas, selon cette philosophie, un concept vague soumis aux modes parfois bien délétères, mais au contraire quelque chose de parfaitement identifiable pour peu que l’on garde à l’esprit la “Nature” comme référence à observer. La tâche est évidemment délicate tant la nature est l’objet de projections idéologiques sur-interprétatives, raison pour laquelle la médecine, et plus généralement la science, sont prises pour référence afin de tenter de démêler autant que faire se peut la réalité des fantasmes.<br /><br /><br /><br /><br />Dans ce sens, l’équipe intègre dès le début de nombreux médecins, mais également pour l’aspect artistico-philosophique le libre-danseur François Malkovski, élève de la célèbre Isadora Duncan qui décèdera tragiquement un an plus tard, pour lequel la danse a pour but de permettre à l’humain de retrouver et développer sa grâce naturelle, notamment perdue et atrophiée par les carcans vestimentaires de l’époque.<br /><br />La danse ajoute par ailleurs au simple sport une dimension expressive ouvrant par conséquent sur l’intériorité humaine.<br /><br /><br /><br /><br />Ensemble, ils commencent à développer et affiner les bases d’une rééducation des corps en libérant et stimulant l’amplitude du mouvement, que ce soit dans la gymnastique, la danse, la nage, les jeux ou tout autre activité physique, quitte à les associer pour compléter cette rééducation globale.<br /><br /><br /><br /><br />Dans cette optique, la nudité, logique pour optimiser ce plein mouvement, n’est pas encore totale dans les préconisations et les illustrations.<br /><br />Ou alors si elle l’est, ce n’est qu’à titre d’idéal qu’il n’est pas nécessairement question de mettre en pratique de manière absolue dans un contexte social.<br /><br />Ces images sont publiée à titre de référence anatomique humaine saine vers laquelle les lecteurs sont invités à tendre le plus possible.<br /><br /><br /><br /><br />Ainsi, à titre d’exemple, ils publient dans les pages de la revue des reproductions de statues antiques, masculines et féminines, et nues, afin d’offrir à leurs lectorat des modèles idéaux que les méthodes proposées permettent d’atteindre.<br /><br />Dans le même ordre d’idée, ils osent également publier des photographies de danseurs et danseuses bien vivants, nus (bien que les sexes y aient été invisibilisés), car après-tout, leur approche se veut également la plus réaliste possible.<br /><br /><br /><br /><br /><img height="640" src="https://lh4.googleusercontent.com/NH6HgeuGo5MTg2t7_C7H3J17NCjY949mC22LgiT6jbNwK-Bahk30H8QP9gI3Iq_pk2NtRNcyEWX07kWEVIMjmxFHeAUE4AEgoh90sRWF6qGIGsLyvhKllqpRwinuHdmjXUzU9n7J8KvPBuu3N5fI8VF9s8OQLT4t-er9XOZYQsczf3FKr8en2cZN80Hu=w591-h640" width="591" /><br /><br /><span style="font-size: x-small;">Exemple d’illustration photographique: Mona Païva à l’Acropole d’Athènes par Nelly, publié dans Vivre n°4 (15 Juin 1926) p.5</span><br /><br /><br /><br /><br /><br />Au bout d’un an de publication environ, deux événements vont générer une réelle et définitive prise de conscience en faveur de la nudité intégrale et sa mise en pratique sociale:<br /><br /><br /><br /><br />Premièrement, François Malkovski se voit censurer la représentation d'un spectacle pour cause d'indécence au motif qu'il n'y porte qu'un cache-sexe et en dépit de l'absence de toute connotation sexuelle de sa représentation.<br /><br />L'affaire est d'autant plus hypocrite que les spectacles ouvertement suggestifs et sans aucun motif “sanitaire” se déroulent librement quelques rues plus loin sans que la “morale” ne s’en émeuve.<br /><br /><br /><br /><br />Deuxièmement et parallèlement, l'équipe rédactionnelle de la revue Vivre reçoit le courrier d’un certain Dr Fougerat de Lastours, les félicitant d'oser la publication d'images de nudité saine et naturelle, joignant au courrier un exemplaire de la thèse de médecine qu’il a lui-même produite, intitulée "l'homme et la lumière", portant sur l’héliothérapie et insistant particulièrement sur l’importance de la nudité intégrale:<br /><br />Il y démontre notamment comment le rayonnement solaire impacte très positivement la santé par le biais de la stimulation glandulaire à travers la peau nue et comment un simple bout de tissu, même léger, atténue considérablement ces effets en faisant obstruction au rayonnement. Il démontre en outre, observations médicales à l’appui, combien les glandes sexuelles sont tout particulièrement réceptives et actives à ce niveau, pouvant faire à elles seules la différence dans l’équilibre d’un individu, légitimant ainsi la nudité intégrale naturelle et remettant gravement en cause les fondements moraux de son interdiction.<br /><br /><br /><br /><br /><br />Dès lors, les fondateurs de la revue intensifient les publications -textes et images- prônant et montrant la nudité intégrale et collective qui deviendront alors quasi-systématique dans chaque numéro, et s’inspirant des réalisations allemandes déjà existantes, se lanceront dans la création de “clubs-gymniques” dans lesquels les activités sportives pourront se pratiquer en état de nudité totale, sexes et générations confondues, pour ceux qui le souhaitent.<br /><br /><br /><br /><br />Par ailleurs et par la force des choses, cette prise de position nudiste deviendra rapidement centrale dans la démarche du naturisme intégral: étant les seuls naturistes (et les seuls tout court) à défendre le nudisme, cette singularité les étiquètera aux yeux de leurs détracteurs et du public par le biais de la presse.<br /><br />Et dans la pratique elle deviendra le coeur de leurs préoccupations et actions, les autres domaines prônés ne nécessitant pas autant d’énergie pour être défendus, puisque ne suscitant pas autant d’opposition, loin s’en faut.<br /><br />Les critiques et les attaques proviendront principalement des ligues moralistes religieuses, mais pas seulement, et d’ailleurs également et plus curieusement des rangs même du mouvement naturiste, en particulier de la part du dr Paul Carton resté sourd aux arguments hygiénistes en faveur de la nudité, qui ira jusqu’à dénoncer et faire interdire pendant un temps la revue Vivre des kiosques parisiens et produira des articles contre “l’ignominie nudiste” avec laquelle il ne voulait surtout pas être amalgamé.<br /><br /><br /><br /><br />Cependant, forts d’une culture classique, biblique et hygiéniste certaine, n’hésitant pas à puiser dans l’histoire de l’art et de la philosophie pour se distinguer, faisant également preuve d’un répondant argumentatif étayé démontrant le bien-fondé et la parfaite décence des pratiques nudistes, le mouvement ne tardera pas à susciter le respect de nombreux politiques et notables, certains allant jusqu’à y adhérer, lui permettant de poursuivre et renforcer son développement.<br /><br /><br /><br /><br />Cette formidable ascension du mouvement nudiste sera cependant cassée par la seconde guerre mondiale, certains clubs réquisitionnés par l’envahisseur, et ne reprendra après la libération que par le biais de nouvelles têtes comme Albert Lecoq, fondateur de la Fédération Française de Naturisme. Une nouvelle orientation est préférée, axée sur les loisirs, moins exigeante et plus populaire, et les fondements médicaux de la nudité seront alors progressivement oubliés, n’ayant plus autant besoin de se justifier auprès d’un moralisme lui-même essoufflé et en perte de vitesse, notamment grâce au travail déjà accompli par les prédécesseurs.<br /><br /><br /><br /><br /><br />Venons-en à présent à l’art nudiste à proprement parler, tant sur sa forme que sur son fond:<br /><br />Il est naturellement axé autour du Nu, ce genre artistique conceptualisé au XXème siècle, qui désigne un sujet focalisé sur la nudité du corps humain et qui occupe une place particulière dans la mentalité artistique occidentale, mentalité à la fois et contradictoirement marquée par la pudibonderie judéo-chrétienne et le culte du corps gréco-romain, tous deux particulièrement intensifiés à partir de la renaissance.<br /><br /><br /><br /><br />Ce Nu nudiste est abondamment représenté dans les publications, mais avant de développer cet aspect démonstratif, rappelons qu’il est d’abord et en premier lieu pensé pour être expérimenté par ses adeptes qui le cultivent en un véritable art de vivre, quoique cet art puisse s’exprimer différemment selon la motivation des uns et des autres:<br /><br />Le culturisme qui consiste à sculpter son corps en a été une première forme, et si celui que nous connaissons aujourd’hui en découle, hypertrophiant la musculature jusqu’à la caricature, il n’est initialement pas aussi spectaculaire mais plus modéré et aux motivations quelque peu différentes. L’idée de la libre-culture, ainsi qu’elle était appelée à l’époque, n’était pas de constituer des sur-hommes aux morphologies dopées et démesurées, et ce pour raisons sanitaires très simples: ces excès sont usants pour l’organisme, et l’aspect qui en découle n’est pas un indicateur de santé durable.<br /><br />L’objectif était simplement de retrouver une forme optimale naturelle humaine en compensant la sédentarité et l’inactivité musculaire de la vie moderne par des exercices physiques raisonnables reproduisant artificiellement la stimulation musculaire naturelle, afin d’éviter l’atrophie sans basculer dans l’hypertrophie.<br /><br /><br /><br /><br />Comme nous l’avons déjà évoqué, la danse, quoique finalement assez peu pratiquée par les nudistes, ajoutait à cette optique une dose de grâce et de délicatesse à l’activité corporelle, là où la simple gymnastique revêtait un aspect plus scolaire voire militaire.<br /><br />Cette danse libre, rompant radicalement avec la danse classique, la critiquant elle aussi pour ses excès usants pour l’organisme impliquant une retraite prématurée, se voulait nettement plus simple et accessible, recherchant elle aussi des mouvements naturels pour lesquels la nudité intégrale, ou alors des vêtements suffisamment amples et légers pour laisser le plus de liberté aux membres, est la tenue la plus appropriée.<br /><br />Inspirée des poses des statues et autres représentations antiques, elle cherchait également, comme dans le mime, à exprimer émotions et sentiments, invitant ainsi les pratiquants à s’ouvrir à leur propre intériorité, même si les postures et mouvements pouvaient être codifiés, ce que ne permet pas la simple gymnastique.<br /><br /><br /><br /><br />D’une certaine manière, la danse ouvrait également, et plus que la gymnastique, sur une certaine forme de sensualité, et c’est peut-être aussi ce qui aura freiné son développement à l’époque, car cette notion de sensualité était alors perçue avec beaucoup de réticences, considérée comme risquant de conduire aux débordements sexuels et l’oisiveté.<br /><br /><br /><br /><br />Et pourtant la sensualité est au coeur de l’art de vivre nudiste même si le terme peine encore à être assumé: les agréables sensations de la peau au contact des éléments naturels, en particulier l’eau et les rayons solaires, le plus pleinement et optimalement vécues dans la nudité intégrale, est bien ce qui rend le nudisme aussi important à vivre et à cultiver pour ses adeptes:<br /><br />La nudité intégrale offre un plaisir sensoriel incomparable que n’égale pas la nudité partielle, qui nourrit et équilibre la psyché en fournissant un profond bien-être, signe d’équilibre et donc de santé. Du moins dans certaines conditions: évidemment nombreuses sont les situations, physiques, géographiques, météorologiques ou encore sociales au contact desquelles la nudité n’est pas souhaitable et qu’il est inutile d’énumérer ici.<br /><br />Il en existe cependant beaucoup d’autres où celle-ci est la tenue la plus adaptée et propice au bien-être individuel et collectif.<br /><br />L’idée est donc aussi de réhabiliter et cultiver ces ponctuels espaces-temps propices et favorables à la nudité, car si les vêtements ont bien évidemment été avant-tout inventés pour se protéger, ils peuvent aussi avoir des effets désagréables voire même délétères si leur usage est abusif comme c’est le cas avec la morale pudibonde.<br /><br />Comme nous l’avons rapidement et de manière non exhaustive vu plus haut, les vêtements peuvent faire barrage à certains fonctionnements physiologiques.<br /><br />L’organisme a besoin de soleil, mais la peau, qui est le plus gros organe de notre corps de par sa masse, a aussi d’autres besoins que seule la nudité permet de satisfaire optimalement: elle respire et transpire, et l’abus de vêtements peut l’étouffer, mais aussi retenir et faire fermenter les toxines qu’elle expulse, d’une manière qui peut, peu ou prou, porter atteinte à notre équilibre, par le biais de l’apparition de maladie de la peau suite au développement de bactéries par exemple.<br /><br />Par ailleurs la peau est aussi l’un de nos organes sensoriels les plus développés, jouant dans notre équilibre sensuel un rôle sous-estimé: le moindre serrage, même si l’on s’y est habitué, suscite un inconfort, une gêne et potentiellement irritation et énervement qui impactent également l’équilibre psychologique de tout individu.<br /><br /><br /><br /><br />Mais avant d’aller plus loin avec cette question sensuelle, revenons à la question formelle de l’expression artistique nudiste:<br /><br />La nudité n’étant généralement pas autorisée, raison pour laquelle elle fait l’objet d’un militantisme spécifique, le nudisme doit cependant trouver une manière de se montrer pour faire réfléchir et évoluer la société, et c’est dans l’imagerie qu’il s’exprimera le plus afin de toucher des nouveaux adeptes, de susciter des sympathisants et de dédramatiser les craintes auprès de ses détracteurs.<br /><br />Sa communication reposant principalement sur l’imprimerie, c’est donc naturellement dans le dessin et la photographie qu’il imagera ses explications, et principalement la photographie, dans l’intention de montrer autant que faire se peut la réalité telle qu'elle est.<br /><br />Ce souci de réalisme couplé à la volonté d’exprimer un idéal orienteront la photographie nudiste dans un mélange tenant de l’imagerie de reportage, illustrant les pratiques des adeptes, teintée de poésie artistique à travers les postures et formes des modèles ainsi que des mises en scènes.<br /><br /><br /><br /><br />L’exercice restera toujours délicat et sujet aux controverses internes, car à travers la question du “que montrer et ne pas montrer”, se posera inévitablement la question de la bonne ou mauvaise réception et interprétation du message par le public visé, le but étant également de toucher un lectorat non-averti:<br /><br />Un premier débat a rapidement eu lieu quant à savoir si tous les corps étaient montrables, et plus précisément ceux qui n’ont pas encore atteint leur équilibre optimal, voire s’en tenant encore loin, dans l’imagerie, mais également dans la pratique collective.<br /><br />Dans l’optique d’encourager chacun à prendre soin de soi et ne rebuter personne avec des physiques jugés disgracieux, ne fallait-il pas n’autoriser la nudité vécue et montrée qu’aux personnes “suffisamment belles”?<br /><br />La réponse a cependant vite été tranchée: la nudité en elle-même est un des ingrédients de ce retour à l’équilibre, il serait donc contradictoire de l’interdire à ceux qui en ont justement besoin.<br /><br />Par ailleurs, le choix éditorial des modèles a aussi un impact par rapport au lectorat: si le but est de toucher le plus grand nombre de personnes afin de les inspirer, autant qu’ils puissent également s’identifier dans des morphologies proches des leurs. Ne publier que des résultats “parfaits” pourrait d’ailleurs s’avérer au contraire décourageant et complexant, ce qui est contraire au but de ce nudisme hygiéniste. Et enfin, l’idée principale reste celle d’un droit à la nudité restitué à tout un chacun.<br /><br />C’est cette ligne éditoriale, à la fois idéaliste et réaliste, qui est restée celle du mouvement nudiste jusqu’à aujourd’hui: représenter, autant que faire se peut, toutes les morphologies possibles, des plus optimales aux plus répandues.<br /><br />Cette intention est par ailleurs accompagnée d’une autre tout aussi importante: révéler la beauté qui réside également en dehors des canons esthétiques, relevant moins de critères morphologiques que du bien-être physique et psychologique émané par des individus bien dans leur peau libérée des carcans pudibonds, mais aussi de ceux de l’élitisme discriminant et complexants, afin d’incarner la nature humaine dans son équilibre physique, mais aussi dans tout ce qu’elle a de psychologiquement bienveillant et non-jugeant socialement, ainsi qu’est souvent employé l’adjectif “humain”.<br /><br /><br /><br /><br />L’autre problématique, plus importante encore, est la représentation de la nudité intégrale, incluant les organes sexués, face à l’interprétation sur-sexualisante de la mentalité pudibonde.<br /><br />L’une des analyses du nudisme, c’est que loin de calmer les ardeurs sexuelles, la pudibonderie les exacerbe au contraire en frustrant la curiosité naturelle qui en devient alors souvent obsessionnelle, et génère par ailleurs de nombreux complexes perturbant considérablement l’équilibre psychologique des individus, à commencer par leur amour propre culpabilisé.<br /><br />Par ailleurs, cette pudibonderie prive ces mêmes individus d’un apprentissage et d’une maturation naturels et intuitifs, concernant notamment les questions sexuelles mais plus largement tout ce qui tourne autour, n’offrant plus à ces individus que l’accès à des versions biaisées comme la prostitution et la pornographie qu’elle est pourtant censée combattre, mais qu’elle alimente ainsi inévitablement.<br /><br />L’intention nudiste est de libérer les esprits et la société toute entière de cette mystification inutile et même délétère, tout en sachant cependant qu’un lectorat non-averti et conditionné par la morale pudibonde aura du mal à interpréter correctement cette intention, et risquera, du moins dans un premier temps, de se trouver gêné, choqué, ou alors sexuellement excité par les images présentées.<br /><br />Mais le plus gros obstacle avec lequel manoeuvrer reste la loi qui arbitre et tranche ces controverses: montrer un sexe tel qu’il est, sans intention sexuelle, reste longtemps assimilé à de la pornographie, obligeant à les occulter, du moins en couverture des publications exposées à la vue du public, ce qui contrecarre d’emblée la volonté nudiste de banalisation et de dédramatisation.<br /><br />D’autres parts, il faut également composer avec le fait qu’un certain lectorat, et même certains éditeurs par la suite, utiliseront le nudisme comme couverture pour contourner les interdictions opposées aux publications pornographiques, entretenant de ce fait une confusion entre nudisme et pornographie, en dépit des efforts répétés juqu’à aujourd’hui du mouvement nudiste pour marteler un discours dissociant nudisme et activité sexuelle… en vain.<br /><br /><br /><br /><br />Ceci étant dit, prétendre que le nudisme n’a aucun lien avec la sexualité est aussi absurde que d’affirmer que la nudité conduit nécessairement à la sexualité, et la philosophie nudiste ainsi que son art expriment quelque chose de beaucoup plus nuancé et complexe à ce sujet:<br /><br />Le Nu artistique, s’il ne relève pas de la pornographie tant qu’il ne représente pas pas explicitement et frontalement une activité sexuelle, semble cependant systématiquement comporter une charge érotique plus ou moins importante, ce qui le met toujours en délicatesse avec le moralisme pudibond pour lequel érotisme et sexualité sont également indissociablement imbriqués.<br /><br />L’imagerie nudiste, même si elle n’a pas pour but de susciter l’excitation sexuelle, et bien qu’elle puisse la susciter malgré elle, n’échappe pas à cette règle et se trouve d’ailleurs souvent plus difficilement acceptée socialement accepté que le Nu artistique d’une part, et les représentation suggérant la sexualité sans la monter d’autres parts, qui n’ont pas de vocation à remettre en questions les moeurs de manière aussi militante.<br /><br />Cependant, Marcel Kienné de Mongeot, le fondateur de la revue et du mouvement nudistes “Vivre” que nous avons évoqués plus haut, a tenté de revendiquer cette notion d’érotisme pour la repenser et permettre de se la réapproprier:<br /><br /><br /><br /><br />L’optique naturiste comprend que toutes les impulsions naturelles sont saines a priori, mais que leur expression peut dégénérer selon les contraintes (excès, carences, fatigue, frustration etc.) auxquelles elles sont confrontées, ce qui est particulièrement vrai de toute la sphère sexuelle au sens très large: le désir sexuel est parfaitement noble et sain en soi, et s’il peut faire l’objet de déviances, il n’est pas à combattre en lui-même, son éveil n’est pas à réfréner et culpabiliser. Ce sont d’ailleurs plus certainement les barrières, morales principalement, qui lui sont opposées qui peuvent le déformer.<br /><br />D’autres parts, la pratique nudiste observe que loin d’exacerber le désir sexuel, la nudité collective l'apaise sans pour autant le tuer.<br /><br />Plus précisément, elle démêle les nœuds psychiques qui se font dans l’esprit humain:<br /><br />Ainsi, la sensualité dermique peut se redéployer en dehors de la sexualité qu’elle nourrit certes, mais dans laquelle elle est trop souvent restreinte tandis qu’elle est naturellement vouée à recouvrir beaucoup d’autres et plus vastes domaines de la vie humaine, apparaissant d’ailleurs longtemps avant l’éveil sexuel: elle entre en jeu dans les rapports humains les plus archaïques mais fondamentaux comme les câlins mère-enfant, nécessaires au bon développement psychologique de chacun.<br /><br />Dans le même ordre d’idée, la curiosité sexuelle n’est pas nécessairement corrélée au désir sexuel, la satisfaction de la première pouvant tout à fait calmer le deuxième, et au contraire son insatisfaction la rendre obsédante au point de déséquilibrer l’individu.<br /><br />Le désir de contempler l’autre sexe (il n’est pas encore question des variantes LGBTQI à l’époque, mais la logique reste la même) est un besoin intellectuel possible, un besoin émotionnel certain, et finalement assez peu un désir sexuel effectif, qui, une fois sa place et sa liberté biologiques optimales retrouvées, redevient beaucoup plus exigeant en qualité et compatibilité relationnelle pour s’accomplir.<br /><br /><br /><br /><br />A propos de cette qualité relationnelle, qui ne se restreint d’ailleurs absolument pas aux relations sexuelles mais couvre un champ infiniment plus vaste, le nudisme a également un impact conséquent, notamment au niveau des relations hommes-femmes, et en particulier au sujet du respect des femmes, apportant sa petite contribution pratique aux combats féministes:<br /><br />Dès lors que le corps est réhabilité, la liberté du corps n’est plus condamnée, et étant donné que la pression vestimentaire écrase plus fortement les femmes que les hommes, le nudiste permet un pas de plus vers l’égalité à ce niveau.<br /><br />Par ailleurs, la nudité collective apaisant les tensions sexuelles, notamment chez les hommes, l’ambiance de prédation sexuelle s’en trouve considérablement réduite voire éradiquée.<br /><br />La nudité collective ne résout bien évidemment pas tout, et il arrive tout de même régulièrement que des abus soient commis, généralement par des hommes, mais ces prédateurs sont manifestement tout de même beaucoup plus rares, et par ailleurs immédiatement exclus et blacklistés (et parfois plus quand des actes pénalement répréhensibles ont été commis, ce qui reste plus rare encore), ce qui démontre également que la culture nudiste est intransigeante sur ces questions, là où la mentalité patriarcale dominante se trouve beaucoup plus permissive voire même absurdement injuste en inversant parfois la faute sur les victimes culpabilisées à propos de leurs tenues vestimentaires.<br /><br />Ces débordements exceptionnels relèvent de déséquilibres plus profonds, et si la nudité collective ne suffit pas à les désamorcer de la même manière qu’elle apaise les autres pratiquants, c’est tout simplement parce que son interdiction n’est pas la cause de ces déséquilibres, mais quelque chose d’autre (qui peut cependant être en lien direct ou indirect).<br /><br /><br /><br /><br />L’égalité entre les sexes reste cependant une question qui préoccupe le mouvement, moins par rapport à la question des droits qui a toujours plus ou moins été une question acquise, mais plus dans la question des fréquentations, car globalement les femmes sont en légère infériorité numérique, bien qu’elles soit au contraire majoritairement représentée dans les représentations artistiques.<br /><br />Serait-ce le signe d’un machisme libidineux inavoué? Il est permis de le penser, cependant l’explication peut se trouver dans plusieurs autres facteurs:<br /><br />Cette sensible sous-représentation féminine dans les milieux nudistes clos ou ouverts tient probablement plus à la pression sociale misogyne qui fait reposer beaucoup plus de risques sociaux sur les femmes s’il venait à se savoir dans leurs contextes sociaux (famille, travail, voisinage, amitiés etc.) non-nudistes qu’elles s’adonnent à cette pratique hors-norme.<br /><br />Le développement technologique facilitant aujourd’hui le vol et la diffusion d’image à grande échelle, par le biais des smartphone et des réseaux-sociaux, multiplie d’autant la violence psychologique, et parfois même physique, qu’elles peuvent subir, comparativement aux hommes sur lesquels cette pression est de manière générale considérablement moindre.<br /><br /><br /><br /><br />Quand aux représentations majoritairement féminines de l’art nudiste, étant donné que la libido masculine nudiste est logiquement apaisée, il est plus probablement également que la raison s’en trouve ailleurs, dans quelque chose de plus inconscient mais plus biologique:<br /><br />Premièrement, les représentations nudistes, photographiques principalement comme nous l’avons vu, sont généralement très éloignées des représentations objectivantes de la femme qui sont mal vues par les nudistes qui ne s’y reconnaissent pas. D’une certaine manière, et quoique les choses ne soient pas explicitement exprimées ainsi, le choix des images et des compositions, y compris quand les artistes sont masculins, adoptent et intègrent une certaine sensibilité féminine, dans le sens où il est important que les femmes s’y retrouvent.<br /><br />Par ailleurs, le féminin a quelque chose d’universel, dans le sens ou tous les êtres ne sont pas féminins, mais tous sont cependant marqués par la féminité plus que par la masculinité par rapport à la parentalité, la maternité étant particulièrement marquante pour la psyché tant féminine que masculine, et symbole de valeurs importantes aux yeux des nudistes:<br /><br />La bienveillance et l’empathie qui composent l’amour maternel, bien qu’on ne puisse évidemment pas réduire la maternité et la féminité à ce seul élément, correspond assez bien à la mentalité nudiste, ou du moins à l’idéal qu’il recherche et contribue à atteindre.<br /><br />Peut-être faut-il aussi chercher dans la culture chrétienne qui imprègne les mentalités européennes l’une des sources de cette orientation:<br /><br />Les nudistes s’en réfèrent souvent, directement ou indirectement, aux premiers chapitres de la genèse biblique, en évoquant très souvent cette sensation du paradis terrestre d’avant la chute, avant que la nudité ne soit vécue comme une honte et avant que la femme ne soit dévalorisée pour punir son indépendance d’esprit.<br /><br />Au delà de ce fond culturel chrétien, la nudité nudiste évoque la Liberté, l’Innocence et une certaine idée de la Pureté d’esprit, et c’est cet état de grâce parfois atteignable que souhaite exprimer son art sous toutes ses formes, quitte à passer pour de l’idéalisme naïf et à enjoliver quelque peu sa propre réalité...<br /><br /><br /><br /><br /><img height="640" src="https://lh6.googleusercontent.com/jzGdutzxRFV_C8w6PskeyN6L7i8fp5gIF6FVMO46XJeg3ajL9DInr0t_MmSejk3exc4JJUdaJQiPeL75KVN9GmxDLrAsN-CPqAMp6nZ9dSbLFWKdLiF6Lxehbc6zVfn2fL64iFGN027rMyfEfuBzg-rAKGRQv2s7TCpeZckZWO32KMZ3mbmcz-T2KfRa=w478-h640" width="478" /><br /><br /><span style="font-size: x-small;">Illustration de René Garcia, gravée sur bois par Gérard Angiolini, extraite d’une édition de luxe de “L’Abbé chez les Nudiste” de Kienné de Mongeot, Editions Vivre d’Abord! 1954, issue de la collection de Michel Pivert (http://vivredabord.blogspot.com/)</span><br /><br /><br />Pour finir, tout comme le nudisme s’est presque toujours trouvé confronté à l’interdiction de sa pratique dans l’espace public, la représentation de son art se trouve régulièrement confrontée à la censure, imposant à minima le floutage ou le masquage des sexes (et très souvent des seins) dans les médias dominants tels que la télévision ou les journaux, car la nudité reste irrémédiablement assimilée à de la pornographie dont il faut notamment protéger l’enfance.<br /><br />L’avènement des réseaux sociaux n’ont pas amélioré les choses car les utilisateurs doivent censurer eux-mêmes leurs photos et vidéos contenant de la nudité, car le géant facebook/instagram supprime les images contrevenant aux standards et les utilisateurs peuvent voir leurs comptes suspendus voire même supprimés.<br /><br /><br /><br /><br />Mon expérience artistique actuelle me montre que si effectivement les photos et les vidéos sont sévèrement contrôlées par des robots informatiques de plus en plus performants, le dessin reste cependant épargné (pour le moment), laissant une possibilité de poursuivre de cette manière l’expression artistique nudiste publique sans auto-censure.<br /><br />Il est vrai que le dessin n’étant pas une reproduction directe de la nudité réelle mais filtrée par l’oeil, le cerveau et la main de l’artiste, et il établit d’emblée une certaine distance psychologique entre l’image et son spectateur, à plus forte raison quand il s’agit de dessin d’imagination, comme c’est le cas de mes propres productions qui n’ont pour le moment été soumises à aucune restriction sur ces grosses plateformes.<br /><br />Bien entendu cette solution reste insatisfaisante du point de vue de la liberté d’expression, mais aussi plus simplement de celui de l’aspect pratique, car la photo reste un outil beaucoup plus accessible que le dessin pour ceux qui souhaitent montrer le nudisme.<br /><br />Par ailleurs, photographie et dessin ne sont pas aussi efficaces pour exprimer les même choses: la première est particulièrement adaptée pour relater le réel, tandis que le deuxième me semble plus propice à exprimer l’idéal. Il m’est par exemple arrivé de tenter d’illustrer la vie dans les centres et les clubs nudistes, mais force est de constater que le résultat est assez peu intéressant. A l’inverse, il est beaucoup plus laborieux d’exprimer avec la photographie le “rêve” nudiste que j’exprime plus facilement dans mes dessins imaginatifs peuplés d’êtres fantastiques et merveilleux.<br /><br /><br />Mais finalement, et au fond, cette question de la représentation artistique nudiste reste relativement anecdotique, car le nudisme se veut, avant tout et autant que faire se peut, un art à vivre et à expérimenter pleinement, avec tout son corps, tout ses sens, et non-seulement à regarder de loin avec les yeux...<br /><br /><img height="640" src="https://lh3.googleusercontent.com/rT7hHhBcP4fhoUTVon-f7-RdvSQX1Cc6HfDRQcuxEjPtOxc56DBr-d1x48beMv2dNUoQoz6L_LI1W0zp9BhkAc82nVhSkZDgrbzaxiF6kCr-cPUz-eWwwQbO0J36wd6L5ZV1FUbAQqhN1USKVOKMB90lG_bt8Boa7ZpOcurA9i9LqRxwY19BVsYa8VEk=w452-h640" width="452" /><br /><br /><a href="https://julien-wolga.blogspot.com/">https://julien-wolga.blogspot.com/</a><br /><br />Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-24047197781909195172022-09-23T10:40:00.003+02:002022-09-23T10:40:37.026+02:00Causerie-concert "Le naturisme peut-il nous soigner?" à l'île du Levant<p> </p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/PZjYnNkFreM" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-55014676471224725972022-06-15T00:00:00.128+02:002022-06-15T00:00:00.194+02:00E-Book: "Matriarcat, une société plus humaine est-elle possible?"<p>Voici la toute dernière version de la synthèse de mes recherches et réflexions sur le Matriarcat:</p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><span style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><a href="https://drive.google.com/drive/folders/12527q8aAH9JWCpTiiWcNXfJQvVT9JEQ2?usp=sharing" target="_blank"><img border="0" data-original-height="3508" data-original-width="2480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP16oiEaJ92T9kLKFKNRPwZrtQ7eqQoWSBpbdQRAIrCQNWae4IUdBASgB82xdxfJVViOwPJ7ft3pwicT19fqLM13Rw8-DdMaZ7Ycw6Qdg2SpJ3k9cJDJ8yU6SOhaObnCU6X1Kb0RR6-f68JnpVhT2fF1zvGd0dymZcodPkgKciasW9gl7OTDy4DXnnxA/w452-h640/couv-matriarcat-30.png" width="452" /></a></span></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://drive.google.com/drive/folders/12527q8aAH9JWCpTiiWcNXfJQvVT9JEQ2?usp=sharing" target="_blank">Cliquez sur l'image pour accéder au téléchargement format PDF ou Epub</a></td></tr></tbody></table><p></p><div style="text-align: left;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Pourquoi ce livre?</h4><div style="text-align: left;">C'est une version plus étoffée de mon précédent "<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2018/06/matriarcat-le-petit-e-book.html">comprendre le Matriarcat</a>" deux fois augmenté d'annexes suite à des lectures complémentaires (<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2019/12/les-societes-matriarcales-de-heide.html">celle d'Heide Goettner Abendroth</a> et <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2020/02/le-communisme-primitif-nest-plus-ce.html">celle de Christophe Darmangeat</a>).</div><div style="text-align: left;">Un jeune éditeur m'avait proposé de me le publier, mais j'ai souhaité le retravailler pour y intégrer les compléments de réflexions qui viennent enrichir, préciser et nuancer mon propos.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Une gestation compliquée...</h4><div style="text-align: left;">... que n'avais-je pas décidé-là! Avec mes problèmes de concentration, les exigences légitimes de l'éditeur à la hauteur desquelles j'étais incapable de me hisser, j'ai peiné, douté et même abandonné plusieurs fois... ce qui fait qu'il est publié presque trois ans après que j'ai commencé à travailler dessus!!!</div><div style="text-align: left;">J'ai donc plusieurs fois voulu jeter l'éponge, mais ne souhaitant pas non-plus gâcher l'aide des personnes qui ont consacré du temps à la relecture, aux corrections et aux suggestions pour l'améliorer, j'ai tout de même tenu à le terminer.</div><div style="text-align: left;">Il ne sera donc pas imprimé ni vendu, mais d'un autre côté je suis aussi satisfait qu'il reste librement et gratuitement accessible, question qui reste importante à mes yeux.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Quel titre?</h4><div style="text-align: left;">Puisque le livre est tout de même différent de sa précédente version, il était donc légitime de lui donner un nouveau titre. Je tenais à ce que "matriarcat" reste le concept principal, il a donc fallu travailler sur le sous-titre. Je souhaitais éviter de tomber dans l'écueil idolâtre et attaquable évoquant une société parfaite et sans défaut. Je cherchais donc quelque chose de moins prétentieux, plus modeste, mais tout de même interpellant.</div><div style="text-align: left;">J'ai donc d'abord trouvé cette formulation un brin longue et compliquée: "<i>Réflexions sur une société oubliée en perpétuelle quête de l'équilibre naturel</i>", pour finalement opter pour "<i>Une société simplement plus humaine</i>", finalement fluidifiée sous l'actuelle forme interrogative "<i>une société plus humaine est-elle possible?</i>".</div><div style="text-align: left;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Illustration de couverture...</h4><div style="text-align: left;">J'ai toujours eu beaucoup de mal à illustrer mes propres écrits, mon styles graphique humoristique s'accordant assez difficilement avec mon style scriptural plus terre à terre.</div><div style="text-align: left;">Utiliser une photo? Mais laquelle? Je ne souhaitais pas cibler un peuple en particulier mais cherchais quelque chose de plus symbolique et universel. J'ai pensé à un visage souriant d'une grand-mère, mais il serait nécessairement racisé et contextualisé, donc moins universel que ce à quoi j'aspirais...</div><div style="text-align: left;">J'ai alors pensé à une statuette de déesse antique ou préhistorique, mais comme je l'indique dans le livre, ce n'est pas une garantie de culture matriarcale.</div><div style="text-align: left;">C'est la raison pour laquelle m'est venue l'idée d'utiliser la spirale évoquant l'onde à la surface de l'eau*, revêtant à mes yeux un sens très féminin et même maternel, car il suggère quelque chose d'originel et en développement dynamique, pour finalement m'arrêter sur cette version évoquant pour moi à la fois un cordon ombilical et le placenta auquel il est relié, ou plus généralement le ventre enceint, mais faisant également penser à un sein allaitant et une goutte de lait qui en est issue...</div><div style="text-align: left;">Je souhaitais également que dans cette couverture émane quelque chose de naturel, frais, vivant, mais aussi mystérieux et profond. Entièrement conçu grâce aux logiciels libres que j'utilise habituellement**, je suis finalement arrivé à réaliser ce fond évoquant une caverne humide et végétale...</div><div style="text-align: left;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCNtGsGRS3cpNVk9Ff46zuvn8azBrzfvWZctbnzvE1vIfPeJgg6SyrE--8gA5BWNfGJOhcXe9SH16DWTJ806uUq7jUDHL_W3dlS4GPN0UG3-tqG49R4yAIoqgFxihgOs02L0pUhzQS851J_OrWy3Evv6244AKDbIieVlRuaDUamLqMmRKiGBamHmuWvw/s13820/couvertures.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4285" data-original-width="13820" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCNtGsGRS3cpNVk9Ff46zuvn8azBrzfvWZctbnzvE1vIfPeJgg6SyrE--8gA5BWNfGJOhcXe9SH16DWTJ806uUq7jUDHL_W3dlS4GPN0UG3-tqG49R4yAIoqgFxihgOs02L0pUhzQS851J_OrWy3Evv6244AKDbIieVlRuaDUamLqMmRKiGBamHmuWvw/w640-h198/couvertures.png" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Quelques-unes des nombreuses étapes de la conception de la couverture...</td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-small;">* ... même si techniquement une onde est faite de cercles concentriques et non d'une spirale, le déploiement de cette dernière évoque quand-même le mouvement expansif de la première.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-small;">** Sous <a href="https://inkscape.org/fr/">Inkscape</a> j'ai d'abord appliqué un effet aquarelle sur un fond uni pour le désunir justement, puis, sous <a href="https://www.gimp.org/">Gimp</a>, j'ai appliqué un effet de grain, et enfin, toujours sur le même logiciel j'ai apposé des calques pour faire varier la luminosité et la couleur...</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-small;"><br /></span></div><h4 style="text-align: left;"><span>Contenu:</span></h4>Sommaire:<br />-Préambule<br />-Bonheur et sexualité<br />-L’organisation matriarcale<br />-Conséquences sociales<br />-Sociétés intermédiaires<br />-Origines et évolutions<br />-Questions d’éducation<br />-Politiques, philosophies et spiritualités<br />-Perspectives<br />-Épilogue<br />-Table des matières<br />-Bibliographie<div><br /></div><div><br /></div><div>Il est disponible en plusieurs formats:</div><div>- <a href="https://drive.google.com/file/d/1lbPDi-gAlSTUi9_B3jOic_B-J3gBrnQ6/view?usp=sharing">ePub</a></div><div>- <a href="https://drive.google.com/file/d/1CCgWrCJXEY7rf26tgHEKPfLjz6Xphkze/view?usp=sharing">PDF A4</a> de base, 65 pages</div><div>- <a href="https://drive.google.com/file/d/1wrgxnsrUnup_9VQUVsxK9vIMoSS8ziwr/view?usp=sharing">PDF A5</a> pour ceux qui veulent un texte plus gros à l'écran (sur smartphone par exemple), 143 pages</div><div>- <a href="https://drive.google.com/file/d/1uDE1uq_Gn87Jj5Mw3ncXOWB1UxCODHAj/view?usp=sharing">PDF A3</a> (à imprimer en A4) pour ceux qui veulent l'imprimer pour le lire hors écran en faisant des économies de papier et de pépettes : 30 pages ramenées à 15 par l'impression recto-verso, (l'impression noir et blanc m'a par exemple coûté 4,50€). Chaque page est découpée en deux colonnes pour faciliter la lecture.</div><div><br /></div><div>Le dossier de téléchargement contient également, pour ceux qui souhaitent en faire usage, la spirale en format <a href="https://drive.google.com/file/d/1r8NWFnjZOVHcx0vEASqNsEOGnZADFtBY/view?usp=sharing">.svg</a> et le fond au format <a href="https://drive.google.com/file/d/14LQvUT6QOABh7Yt8RQex-V-SBm4E882Q/view?usp=sharing">.jpg</a></div><div><br /><br /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-53250127783189003352021-12-20T18:24:00.001+01:002021-12-20T18:24:16.604+01:00"Nature, vulnérabilité et tendresse", live fb avec Manaö Divine Shakti...<p> Lundi 20 décembre à 14h, Manaö m'a invité à parler... d'on ne savait pas trop quoi, et c'était le but de laisser venir...</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiH0fyKJAeR_83PzbmYb-XYYtqE5qOSjYadFlsLw1e1G1oFQUTVngk4b5f1ZqFfDcpf88zaBwJTKJt5OH3gkdWyb3grvx7dgJduYY3DoiyoAh0zjs-4u98QJGH_EiVQ2I-JYLxgy83TnMia8m7QJYnU3QjURq4qIofaLjyc6Xm5To-Qc2n3kasmgTWsLg=s960" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="954" data-original-width="960" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiH0fyKJAeR_83PzbmYb-XYYtqE5qOSjYadFlsLw1e1G1oFQUTVngk4b5f1ZqFfDcpf88zaBwJTKJt5OH3gkdWyb3grvx7dgJduYY3DoiyoAh0zjs-4u98QJGH_EiVQ2I-JYLxgy83TnMia8m7QJYnU3QjURq4qIofaLjyc6Xm5To-Qc2n3kasmgTWsLg=s320" width="320" /></a></div><br /><p></p><p>... pour ce faire, elle m'a proposé de prendre trois profondes inspirations et de laisser venir trois mots qui allaient établir le fil rouge de notre échange. En raison de problèmes techniques, cette partie introspective n'a pas été captée par la vidéo, mais les mots qui me sont venus étaient, dans l'ordre: Nature, Vulnérabilité et Tendresse...</p>
<iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="314" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=314&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fmanon.lavoine%2Fvideos%2F428523852320457%2F&show_text=false&width=560&t=0" style="border: none; overflow: hidden;" width="560"></iframe><div><br /></div><div>à la 40ème minute, je prends l'exemple de ce dessin:</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh0Osm7hwC2gE98UMXZRm9fvxNH8UxYQASa5c9uO7jVeqlXENBG8RE4rXZlID82KGE0P6UElT6msajHeosH_xztkSTeoQOI-DM-josLC3VMBQnjkP4TjFKB_ztTZFdkN9hsTqDuZwn8zLtjgdvDKpvP3c2rTBBzmXfvkanjuOfHt8_NzRTVGbETODcHhg=s9855" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="9855" data-original-width="6959" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh0Osm7hwC2gE98UMXZRm9fvxNH8UxYQASa5c9uO7jVeqlXENBG8RE4rXZlID82KGE0P6UElT6msajHeosH_xztkSTeoQOI-DM-josLC3VMBQnjkP4TjFKB_ztTZFdkN9hsTqDuZwn8zLtjgdvDKpvP3c2rTBBzmXfvkanjuOfHt8_NzRTVGbETODcHhg=s320" width="226" /></a></div><br /><div><br /></div><div><br /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-59688043818972450552021-11-19T10:11:00.002+01:002021-11-19T10:11:34.234+01:00 Elucubrations d'un fada - 9 : L'avenir des relations amoureuses...<p>Si j'ai bien compris ce que m'a soufflé mon âme-fée il y a quelques mois, je ne suis pas appelé à vivre de nouvelles relations amoureuses, ou du moins pas du tout telles que je les ai connues jusqu'ici. Si j'acceptais un peu tristement l'idée par le passé, j'avoue que même si je continue de ressentir des affections, ça me rassure aujourd'hui, tellement le célibat m'est devenu confortable, bien plus confortable que mes relations amoureuses passées, aussi intenses et fusionnelles qu'elles aient pu être.</p><p>Le problème avec les relations amoureuses est d'ailleurs justement peut-être là, dans leur intensité, qui se manifeste toujours de manière ambivalente: l'intensité agréable, enthousiasmante, s'est toujours trouvée contrebalancée d'un versant plus désagréable et même angoissant. La structure du couple, en particulier quand il comprend une vie commune, en est certainement un facteur important, dans ce qu'il implique des compromis déséquilibrants. Mais pas seulement: la nature fusionnelle de l'investissement émotionnel et affectif joue beaucoup dans cette intensité ambivalente, ses conséquences contrastées, et à la suite des mes expériences ainsi que du sevrage relationnel que j'ai traversé ensuite, je suis enfin parvenu à faire un peu de lumière sur ce mystérieux et complexe aspect de ma vie.</p><p>J'ai toujours été, aussi loin que je me souvienne et dès ma plus tendre enfance, un grand amoureux du féminin. Je garde aujourd'hui cette vive admiration affectueuse, mais quelque chose a changé: comme j'en ai déjà parlé, la possibilité assez nouvelle de vivre au plus proche de mon équilibre personnel, respectant mes besoins et mes limites, en bref ma sensibilité, et ce sans interférences relationnelles, a permis à mes besoins affectifs et sexuels de se réduire au point de me laisser tranquille, pour laisser place à quelque chose de plus léger, d'ordre plus doucement affectif et sensuel, qui ne relève plus d'un besoin nécessitant d'être assouvi, mais d'une simple ouverture (avec des critères de qualité relationnelle plus exigeants et donc sélectifs cependant).</p><p>J'en suis venu à approfondir ce dont j'avais eu la vague intuition il y a quelques années, à savoir que le sentiment amoureux était -en tout cas chez moi- un mélange d'affection voire d'admiration naturelles, ressentant du bien-être ou en tout cas du plaisir au contact de certaines personnes et donc poussant à vouloir créer et entretenir un lien, mais à quoi s'ajoutait une dépendance affective génèrant un cruel sentiment de manque pouvant conduire à certaines extrémités comportementales telles que la possessivité. Je pensais initialement que cette carence affective provenait de manquements familiaux, pour découvrir plus récemment qu'elle était surtout le résultat d'un manque d'amour propre, non pas sous son aspect narcissique qui en est d'ailleurs un symptôme, mais compris dans son sens de soin de soi, de ses besoins et ses limites, ainsi que tendresse à l'égard de sa vulnérabilité.</p><p>Ainsi, tout comme pour les désirs sexuels, l'apparition de sentiments amoureux est chez le signe d'un déséquilibre dans mon mode de vie, cherchant compensation de ces différentes manières (et il en existe bien entendu d'autres).</p><p>A l'inverse, quand mon équilibre physiologique et psychologique est assuré, ce que je peux ressentir pour les personnes qui me plaisent est dépouillé de ces besoins compensatoires sexuels et sentimentaux, de ce fait je préfère ne pas appeler ces ressentis des sentiments amoureux, car ils me semblent appartenir à une forme d'amour beaucoup plus saine et large, beaucoup plus altruiste, propice à la totale liberté de l'autre, à l'écoute de nos sensibilités respectives et la multiplicité des relations, et acceptant également avec sérénité et bienveillance la non-relation en cas d'incompatibilité, de non-réciprocité ou simplement d'évolution des ressentis.</p><p>Je préfère les raccorder au domaine de l'amitié, beaucoup plus souple que celui de la relation amoureuse, parce qu'elles me semblent principalement articulées autour de la tendresse qui trouve son supplément de bonheur dans le bien-être de l'autre (y compris quand on n'en fait pas partie). Sur le plan formel, j'imagine ce genre de relation s'exprimer dans les câlins, les étreintes non-sexuelles (bien que la sexualité n'en soit pas forcément exclue, le désir sexuel n'en est en tout cas pas la motivation).</p><p>Ce serait donc vers cette forme relationnelle que nous (ou en tout cas je) serions amenés à nous épanouir dans l'avenir... à condition toutefois de nous soigner des conditionnements sexistes, pudibonds et plus généralement déformants et désensibilisants, pour ne pas dire déshumanisants, hérités du patriarcat qui nous handicapent émotionnellement et par conséquent relationnellement. Une auto-rééducation peut également être nécessaire, notamment par exemple pour redissocier la nudité et les sensations dermiques, de l'excitation sexuelle et de la possessivité, souvent confondues par nos cultures.</p><p>Il a donc encore un peu de boulot, et si j'ai bien compris le temps n'est pas encore venu de vivre pleinement ce genre de relations, car nous ne semblons globalement pas encore mûrs (ou du moins pas dans un nombre suffisant) pour qu'elles puissent se vivre de manière parfaitement fluide et intuitive*... </p><p>... mais rien n'empêche non-plus d'en rêver, au contraire, c'est aussi ainsi que l'on prépare le monde de demain!</p><p>*<span style="font-size: xx-small;">(Il me semble d'ailleurs comprendre que c'est ainsi que se vivent les relations chez les fées, mais aussi possiblement en système matriarcal, ce dernier me semblant être la meilleure transposition sur le plan humain du mode de vie des premières...)</span></p><div><span style="font-size: xx-small;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifqfnJQxBr7zyAgnYlBzcFV9_KQc3PG-pExYSD9ubRMVwR9BwZBi51wA_fyj026QvMBf_UTHqZi2NARvkhaF0DMVtJJL0MM_nTmqWxpAPfOa9BHwFOKjoJON53CAIm0b1Et36AhJXmqCrA/s1875/tendresse.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1875" data-original-width="1875" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifqfnJQxBr7zyAgnYlBzcFV9_KQc3PG-pExYSD9ubRMVwR9BwZBi51wA_fyj026QvMBf_UTHqZi2NARvkhaF0DMVtJJL0MM_nTmqWxpAPfOa9BHwFOKjoJON53CAIm0b1Et36AhJXmqCrA/w400-h400/tendresse.png" width="400" /></a></div></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-13930911076330158662021-10-27T16:23:00.003+02:002021-10-27T16:23:55.277+02:00Elucubrations d'un fada - 8 : Être un jardin animiste...<p>Dans le dernier <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/09/elucubrations-dun-fada-7-contemplation.html">article</a>, je parlais du corps en tant que temple de l'âme, mais à vrai dire je me rends compte que j'ai du mal à vivre pleinement cette image, car en raison de notre culture architecturale, la notion de temple m'évoque vite une sensation d'espace minéral fermé, froid et obscur (malgré les bougies et les vitraux)... pour ne pas dire "mort"!</p><p>Difficile donc d'imaginer mon anima (âme-fée), ni même mon égo-faune, s'épanouir dans un tel espace...</p><p>Et puis, en me replongeant dans mes recherches et réflexions sur les spiritualités antiques et médiévales, j'ai été conduit à me repencher sur les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_Ga%C3%AFa">théories Gaïa</a>, considérant la terre comme un grand animal capable d'homéostasie, finalement très proche des conceptions animistes. Et puis de fil en aiguille ça m'a rappelé ce fantastique documentaire diffusé il y a quelques années sur arte, "<a href="https://www.youtube.com/watch?v=jFkNSR4rk_U">planète corps</a>", nous montrant comment nos organismes sont en fait des mini-écosystèmes dont seulement 10% des cellules sont humaines, le reste relevant d'une biodiversité symbiotique impressionnante dont nous serions en quelques sortes les aquariums...</p><p>Et là ça a fait un tilt: et s'il en était de même spirituellement? Ne serions nous pas également un "vivarium animiste", habité par nos différentes facettes psychiques, mais pourquoi pas aussi des symbiotes (ou parasites) spirituels, peut-être même beaucoup plus nombreux que nous pourrions le penser?</p><p>Alors c'est allé très vite dans ma tête, et très rapidement mon espace intérieur s'est imaginé non plus comme une cathédrale gothique, mais plutôt comme une petite rotonde à l'antique, ouverte et aérée, du genre des temples de l'amour ou encore les kiosques à musique que l'on retrouve dans de nombreux parcs, mais avec de la végétation luxuriante et un bassin d'eau de source pure à l'intérieur, et que je cultive comme un jardin. C'est devenu une évidence, et il est tellement plus facile et agréable de s'y promener! Qu'est-ce que j'y suis bien, et qu'est-ce que ça me fait me sentir encore mieux dans ma peau!!!</p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyVuyqAuLXzumwOyybtYmE__SY5Cys_zWTZnCmIjF_MYN8rVKs0mxvApKPJMjVn_PSS640_ew5aX4dbu6PDVBqKq1nrf7YeWdWl3h9sbqgos-FyojS3yGzTB3sNEq-j1wcAT_gHv7KI3aP/s2048/jardinterieur-50p100.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1447" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyVuyqAuLXzumwOyybtYmE__SY5Cys_zWTZnCmIjF_MYN8rVKs0mxvApKPJMjVn_PSS640_ew5aX4dbu6PDVBqKq1nrf7YeWdWl3h9sbqgos-FyojS3yGzTB3sNEq-j1wcAT_gHv7KI3aP/w452-h640/jardinterieur-50p100.jpg" width="452" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">(Photo non contractuelle...)</td></tr></tbody></table><p>Mon anima-fée en est la reine. Mon égo-faune en est le chauffeur, résidant principalement dans ma tête (comme dans le précédent dessin), bien que chacun puisse se déplacer partout, et il me semble comprendre que lorsque je la sens m'enlasser, c'est en fait les sensations du faune qui se superposent à celles de mon corps...</p><p>Mais nous n'y sommes pas seuls: ceux que j'avais identifié comme mes "guides" (un dragon notamment, je ne sais pas si ce sont des entités distinctes de moi ou des parties de ma psyché) avant de rencontrer ma fée, semblent y trouver leur place en se mettant à l'échelle. Il m'est alors depuis plus facile d'identifier qui sont les autres: j'ai ainsi découvert qu'un groupe de sept vestales m'accompagnaient également. Je leur ai donc installé des marches d'amphithéâtre (à l'antique également) autour du bassin central où elles peuvent officier comme bon leur semble...</p><p>Et puis il m'a semblé y percevoir d'autres petits êtres, et m'est alors venue cette enthousiasmante idée: en me mettant à <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/01/mes-petites-fees.html">offrir une part de mon repas au fées</a> il y a bientôt un an, j'ai aussi senti que d'autres esprits de la nature de passage pouvaient avoir besoin de se rassasier, aussi j'ai laissé mes fées gérer les invitations et le partage. Dans le même ordre d'idée, j'ai laissé carte blanche à mon anima pour accueillir ceux qu'elle jugerait bons, et j'aime beaucoup penser que je puisse aussi être un gîte où ils puissent passer se reposer, se ressourcer, ou simplement passer un agréable moment...</p><p>Il me semble que si cette transformation architecturale a pu se faire, c'est parce qu'au préalable, quand je me suis imaginé en cathédrale, j'ai trouvé dans ma crypte un tas de caisses plus ou moins grandes, contenant toutes les émotions refoulées qui n'avaient pas encore été libérées. Je les ai donc ouvert une à une, en commençant par les plus grosses, en accueillant lesdites émotions. A chaque fois la caisse ainsi ouverte et vidée commençait à voir foisonner une riche végétation... J'ai oublié le temple un moment, et pendant ce temps il a dû se modifier de lui-même jusqu'à ce qu'il soit mûr pour que je le redécouvre et m'y investisse.</p><p>Je suis peut-être complètement fada, mais cet écosystème animiste, qu'il soit réel ou imaginaire (peut-être ne sont-ce simplement que des parts de ma psyché qui trouvent enfin de la place pour exister) m'offre un joyeux et nourrissant apaisement, toujours plus grand que celui exprimé dans les articles précédents: je m'y sens chez moi, avec les miens... je n'ai jamais été si bien dans ma peau!</p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-34339419514267974902021-09-15T19:13:00.000+02:002021-09-15T19:13:02.508+02:00Elucubrations d'un fada: 7 - Contemplation...<br />Suite au dernier article sur la sensualité, considérée comme un ingrédient essentiel pour la spiritualité de haute fréquence, mon âme-fée m'a poussé à me refocaliser sur la notion de "contemplation".<br /><br />Les démarches religieuses et spirituelles appellent généralement à la prière ou la méditation, deux attitudes qui ne me parlent pas vraiment car elles impliquent toutes deux un certain contrôle, une certaine volonté (de requête ou de maîtrise de soi), alors que j'ai été plutôt intéressé par le fait d'observer et surtout de comprendre. Il m'a aussi toujours été plus naturel, facile et ressourçant de me laisser aller à contempler, dans une attitude de "laisser-être" qui, d'une certaine manière, est très sensuelle.<br /><br />Quand je suis contemplatif, je suis en apparence "absent" au monde, "ailleurs", mais paradoxalement je suis peut-être encore plus présent que d'habitude et pour cause: je suis complètement absorbé en moi-même par une émotion profonde dans laquelle je m'engouffre tout entier, quitte à m'oublier, et qui me nourrit. Quand je suis dans cet état, je ne fuis ni dans le passé, ni dans le futur, c'est donc probablement que je suis plus dans le présent, même si c'est un présent assez rêveur et déconcentré, faisant de la contemplation est une sorte d'expansion mûe par un plaisir subtil, ce qui la rend particulièrement agréable et souhaitable...<br /><br />Contempler, souvent synonyme d'admirer, emploie les sens et les émotions mais pas seulement: il y a un sens de proximité supplémentaire, d'absoption révérencieuse mêlée d'offrande de soi, une forte intimité, impliquant de facto une certaine sacralité. Son étymologie est éloquente: sa racine est le mot "temple", qui est un espace sacralisé (rendu saint, spécialement mis à part), précédé du préfixe "con-" qui signifie "avec" impliquant un lien, une connexion. Contempler signifie ainsi quelque chose comme "faire temple avec". Il s'agit carrément d'un état de réceptivité et d'accueil faisant de soi un temple voué à un culte à destination ou à l'intention de ce qui est contemplé.<br /><br />Dans mon cas, et comme je concluais le précédent article, il s'agit de faire de ma personne le temple naturel de mon âme-fée, un espace spécial et à part où elle se sente bien, où elle aime venir, et où sa présence rayonnante me nourrit et vibre autour de moi. C'est d'autant plus clair aujourd'hui que j'ai compris ce qu'elle est, mais avant cette prise de conscience, il m'arrivait quand-même d'être très souvent contemplatif de choses que je pensais extérieures, en général rattachées à des manifestations de la nature (incluant l'humanité). En réalité c'était déjà mon âme qui était indirectement "à l'œuvre", dans la sensibilité qu'elle a imprimé en moi et qui résonne avec la sienne: tout ce qui me touchait et déclenchait cet état contemplatif en moi était en quelques sortes son "reflet" me conduisant, discrètement et patiemment, à elle.<br /><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF-Ad3Vrqu8r2Rj-qumylNoebxGO_2k6hAvsFRPR9QPsZpa3UnJHyMF1omwir4_f6YqKQwQQy9VuICdYc9-iJlOMRIpbchQXLcEVue_oqnA-fbXWyKjAQuj4urrSTKptH4PF6Zf5aG3coS/s2048/temple.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF-Ad3Vrqu8r2Rj-qumylNoebxGO_2k6hAvsFRPR9QPsZpa3UnJHyMF1omwir4_f6YqKQwQQy9VuICdYc9-iJlOMRIpbchQXLcEVue_oqnA-fbXWyKjAQuj4urrSTKptH4PF6Zf5aG3coS/w640-h640/temple.png" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">(... bon, en vrai, je ne suis pas du tout dans cette position quand je suis en contemplation,<br />mais c'était plus pratique pour le dessin... 😅)</td></tr></tbody></table><div><br />Faire temple de ma personne pour elle, c'est l'y accueillir d'une part, mais aussi, et peut-être en premier lieu, préparer et entretenir ce temple pour permettre et optimiser cet accueil. En effet sans certains préparatifs, mon espace intérieur peut être trop encombré pour la recevoir, ou même seulement la percevoir: j'ai parlé dans le dernier article de la démarche hygiéniste nettoyant l'organisme et permettant ainsi de déployer une sensualité subtile particulièrement propice à mon bien-être, permettant une connexion avec elle.<br /><br />La disponibilité de l'esprit est importante aussi, ainsi, et toujours dans la démarche hygiéniste, je vais éviter de consommer tout ce qui pourra affecter mon humeur ou troubler mon esprit comme le tabac, le café, le thé, l'alcool etc. et même les substance enthéogènes malgré les expériences a priori "spirituelles" qu'elles pourraient offrir.<br />D'un point de vue intellectuel et émotionnel, je vais également sélectionner mes sources "d'informations" (au sens plus large que le médiatique) car tout ce que nous "recevons" nous impacte émotionnellement et peut ainsi faire varier notre fréquence vibratoire. Je suis encore loin de l'idéal de déconnexion informatique auquel je pourrais aspirer, mais déjà le fait de réduire ma participation aux réseaux-sociaux (me réorientant plutôt vers ceux à vocation artistique par exemple), pour n'y partager plus que mes productions artistiques et réflexions, contribue à cet "entretient" de mon temple.<br /><br />Les moments passés en nature, même courts, y contribuent de manière très importante bien entendu, mais tandis que j'y cherchais initialement une connexion privilégiée, c'est bien en moi-même, dans ma propre nature, que je trouve finalement la connexion la plus directe, forte et profonde.<br /><br />Se considérer comme un temple n'est pas narcissique, car ce n'est pas du tout se sentir supérieur aux autres (si c'est le cas on est sur la mauvaise voie, les autres étant tous également des temples, même s'ils n'en prennent pas conscience et n'en prennent pas suffisamment soin). C'est au contraire honorer la nature, l'univers et la vie pour ce qu'ils sont et ce qu'ils nous offrent. C'est d'ailleurs une discipline qui peut s'avérer complexe et délicate dans un monde qui vit sous le règne du déséquilibre et de la profanation. Je préciserai cependant que je n'ai pas le même sens du sacré et du profane que les religions qui emploient généralement ces mots:<br /><br />Le sacré n'est pas interdit, pas supérieur, pas "parfait", pas inaccessible, tout comme le profane n'est pas nécessairement vil, indigne ou inférieur: selon moi il s'agit juste du "coeur" que l'on y met ou non, et de l'équilibre que celà nous apporte, tout simplement.<br /><br />Ainsi, et même si l'hygiène de vie peut s'avérer devenir d'un exercice compliqué, il serait contre-productif de sombrer dans une austérité désagréable, car faire temple doit rester un plaisir, et sans sensualité, ce n'est plus temple que l'on fait, mais prison de l'âme.<br /><br />Contempler est donc une voie de douceur plutôt que d'effort, et de bienveillance plutôt que de jugement, c'est un état de grâce, et d'une certaine manière, c'est faire revenir un petit peu de paradis, un petit bout du royaume des fées, à travers nous...</div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-58147215627516356402021-09-12T15:16:00.000+02:002021-09-12T15:16:02.725+02:00Elucubrations d'un fada: 6- La sensualité est sacrée...<div><br /></div><div>Si les Fées de la fréquence à laquelle je me réfère semblent ne pas avoir de sexualité (ni reproductive, ni seulement hédoniste), elles semblent cependant faire preuve d'une sensualité débordante, qui me paraît de plus en plus être au cœur même de leur nature. Peut-être même que ce serait de là que provient leur haute vibration. D'ailleurs, entre elles et moi les relations sont avant tout sensuelles et contemplatives, les éventuels "enseignement" occupant une place finalement très anecdotique dans nos interactions.</div><div>C'est sans doute surprenant à envisager tant nos cultures religieuses patriarcales présentent la sensualité comme vice conduisant à une perte de l'âme et non comme une vertu permettant de l'épanouir. D'autant que ces mêmes idéologies dualistes restreignent son champ à la seule sphère sexuelle, généralement à titre de "préliminaires", si tant est qu'il en soit question…</div><div>Or je ne me lasse pas de rappeler que, si effectivement la sexualité gagne à s'imprégner totalement de la sensualité, cette dernière peut cependant se déployer bien au delà de la première, et même se vivre complètement indépendamment, sans y conduire nécessairement. Le problème c'est que cette association automatique sensualité/sexualité va avoir pour effet de nous interdire l'exploration de ce champ non-sexuel de la sensualité en le rendant suspect et ainsi nous priver de ses bienfaits.</div><div>Pour ma part, je définirait globalement la sensualité comme tout ce qui pourra être générateur d'ocytocine, cette hormone aux effets apaisants, réparateurs et "humanisants" (créant du lien et de l'empathie).</div><div>Par exemple, les précieux câlins réconfortants, capables de rendre supportables bien des souffrances, tant physiques que psychologiques, se verront ainsi extrêmement limités dans leur expression par notre culture, selon le sexe, l'âge et la tenue de ceux qui se le donnent. De même, certaines postures qualifiées "lascives" ou "d'obscènes", comme le fait d'écarter les jambes, mouvoir son bassin quand le besoin d'étirement ou de détente se font sentir, ou même se caresser la peau, vont être automatiquement considérés comme des invitations sexuelles tandis qu'ils ne sont que des manifestations d'auto-sensualité équilibrante.</div><div>Mon militantisme nudiste sait très bien combien la seule nudité est déjà assimilée à de la sexualité dans la mentalité pudibonde ambiante encore bien implantée dans les esprits, nous privant de ce fait tous des nombreux et profonds bienfaits physiologique, psychologiques et sociaux (dont la sensualité non-sexuelle) qu'elle peut nous procurer. Les pratiques dans le mouvement nudiste lui-même sont également très cadrées, surveillées et retenues, l'interprétativité sexualisante n'y étant pas complètement déconditionnée, réduisant d'autant l'apport sensuel de la nudité.</div><div><br /></div><div>Si les fées manifestent autant de sensualité, ce n'est pas pour exciter l'appétit sexuel de qui que ce soit, mais pour nous inviter à comprendre combien la sensualité est un ingrédient essentiel de la spiritualité, bien plus que les études théologiques ardues, pour la simple et bonne raison que le sain plaisir qu'elle procure nous rend "meilleurs": en effet, le bien-être que nous pouvons en tirer nous détend, et de ce fait nous rend déjà moins tendus avec les autres. Mais surtout, les sensations et émotions douces qu'elle développe nous fait "rayonner" des ondes aux fréquences élevées qui peuvent alors imprégner le monde qui nous entoure, le nourrir et le soigner sur le plan "énergétique" (qui semble avoir son effet sur la matière).</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0oaYSvnrij6bI75TMuNlAVshVYFzJv38bWtYJ0i0a7VyiMBU_4ZdwiWem3RGwx8mXVmSlVMvsTZu0n1Kc9gzwWUyDO6MZ7Zgl8KpAn2t5ouBYTnfIsnln7DDC9bMWm2RKRNtYVwcKJEN7/s2048/sensualit%25C3%25A9-f%25C3%25A9es.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0oaYSvnrij6bI75TMuNlAVshVYFzJv38bWtYJ0i0a7VyiMBU_4ZdwiWem3RGwx8mXVmSlVMvsTZu0n1Kc9gzwWUyDO6MZ7Zgl8KpAn2t5ouBYTnfIsnln7DDC9bMWm2RKRNtYVwcKJEN7/w640-h640/sensualit%25C3%25A9-f%25C3%25A9es.png" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div>Mais en dépit les absurdes et mal-inspirées barrières patriarcales pudibondes qui nous empêchent de vivre notre sensualité publiquement, il reste possible de la cultiver discrètement pour soi, et ainsi rayonner malgré tout.</div><div>Je ne m'étendrai pas sur la baignade nue en nature qui éveille la peau et apaise l'esprit, de manière directe quand les températures sont clémentes, mais aussi, quoique de manière plus indirecte, quand les températures sont plus froides (et que l'on peut se réchauffer rapidement ensuite), tout simplement car ce n'est pas aussi accessible pour tout le monde que ça ne l'est pour moi.</div><div>Peut-être plus facile à mettre en place pour un maximum de personnes, ma vision du naturisme est très attachée à la démarche hygiéniste, intellectuellement pour la santé qu'elle permet d'optimiser, mais surtout intuitivement et sensoriellement pour la sensualité qu'elle permet de développer plus facilement. En effet, les effets d'une alimentation inadaptée va encrasser le corps, générer des inconforts, qui, même s'ils ne deviennent pas nécessairement des douleurs à proprement parler et qu'on les oublie pour nous être habitués à leur présence permanente, occasionnent tout de même une gène contrecarrant le développement sensuel qui a besoin de "fluidité". Un simple ballonnement d'estomac, une peau un peu plus collante ou rugueuse, ou un petit énervement excité par certains toxines, sont autant de barrage à la légère et délicate sensualité naturelle.</div><div>L'hygiénisme naturiste rappelle qu'en question d'alimentation, les études anatomiques comparatives avec les autres espèces poussent à penser que l'humanité n'est ni herbivore, ni carnivore, ni même omnivore, mais plutôt "frugivore". Alors précisons tout de suite que le terme frugivore de désigne pas une alimentation exclusivement faite de fruits, mais inclue tous les aliments qui seraient aussi digestes et générant aussi peu de toxines que les fruits. Ainsi les animaux frugivores consomment également des insectes, ce qui est analogue à notre consommation de fruits de mer par exemple, et s'ils sont généralement tout à fait capables de manger d'autres aliments comme la viande ou les végétaux plus fibreux comme des feuilles, ils le font plus rarement car ce type d'alimentation peut générer des désordres gastriques et plus globaux si elle devient systématique.</div><div>De mon côté par exemple, et tenant compte de nos évolutions bio-culturelles, j'ai trouvé dans le yaourt (pourtant industriel) un aliment correspondant aux critères de digestibilité (le lactose moins digeste est digéré par les bactéries, mais à la différence de nombre d'autre produits laitiers fermentés, elles restent vivantes au moment de la consommation, ce qui en fait un produit "frais" -même si le lait qui lui sert de base à été stérilisé au préalable) et de faible taux de toxines et encombrants. C'est devenu mon aliment principal qui me procure, à très peu de chose près (quelques très légères odeurs à la transpiration et un petit peu de mucus inexistant dans un régime frugivore-marin fait de fruits et de fruits de mer, mais beaucoup plus compliqué à mettre en place et à maintenir pour moi), le bien-être général propice à mon épanouissement sensuel.</div><div><br /></div><div>La manière de manger est importante aussi, et en dépit des convenances (je mange seul le plus souvent, et nu quand il ne fait pas trop froid), j'ai pris l'habitude de manger à moitié allongé, position reposante plus naturellement propice à un repas lent et contemplatif. Cette position me permet de savourer pleinement chaque cuillère de mon yaourt salé aux fines herbes en entrée, et en dessert les deux autres sucrés à la canne canne et parfumés de quelques framboises que mes fées affectionnent tant (et moi aussi!). Le fait de manger en leur compagnie (je ne les vois pas mais les sens/imagine autour du petit bol que je leur dédie) fait de ce repas un moment précieux de la journée qui me comble sur tous les plans (satisfaction alimentaire, plaisir gustatif, légèreté physiologique, détente complète et sensualité, ainsi que lien spirituel) et me laisse à chaque fois une très légère euphorie à l'arrière-goût particulièrement suave (pour ne pas dire une pointe d'ivresse tellement le plaisir peut être frissonnant).</div><div><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgsUO6fBWDQpk9FLFQCBgLyKscgkQ3Dug8_vGtVVoTGtKfrz39CDqSDOQ0BJIaXFWnuiyYXq5DM2UlW7ak3Idf_6upfC7eSmbJTFe2bhhRJ4bEL5uErFflFh9xxPlGMpl9a6EwU3wVJJmC/s2048/repas-sensuel.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgsUO6fBWDQpk9FLFQCBgLyKscgkQ3Dug8_vGtVVoTGtKfrz39CDqSDOQ0BJIaXFWnuiyYXq5DM2UlW7ak3Idf_6upfC7eSmbJTFe2bhhRJ4bEL5uErFflFh9xxPlGMpl9a6EwU3wVJJmC/w640-h640/repas-sensuel.png" width="640" /></a></div><div><br /></div>Je me rends compte en écrivant tout cela qu'il y a finalement peut-être quelque chose de délicieusement et sainement "régressif" dans ce type et mode de repas: en effet la posture semi-allongée et nue est proche de la position fœtale, et le yaourt, particulièrement sucré, rappelle également la douceur du lait maternel (encore plus quand il est consommé en lassis), ajoutées à cela la couleur mais surtout la texture duveteuse et bosselée de la framboise pouvant évoquer un mamelon (le nom scientifique du framboisier, <i>rubus idaeus</i>, fait d'ailleurs référence à un mythe antique allant dans le sens de cette association: <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Framboise#Culture_populaire">https://fr.wikipedia.org/wiki/Framboise#Culture_populaire</a> )...</div><div><br /></div><br /><div>L'hygiénisme ne comprend pas uniquement l'alimentation, et parmi tous les domaines de la vie humaine dont il s'occupe, le mouvement (au sens d'activité physique) en est un qui a également son importance. Pour le renforcement musculaire et tout ce qu'il impacte, mais surtout pour faire bouger la lymphe, aspect qui m'intéresse tout particulièrement en matière de sensualité: La lymphe est un liquide présent dans le corps en quantité plus grande que le sang. Si ce dernier apporte nutriments et oxygénation aux cellules, et est mû par le cœur, le premier qui sert de système de nettoyage (ou d'égouts si vous préférez) n'est quant à lui mû par aucun muscle en particulier, ou plutôt par tous en général. Le mouvement de tout le corps est donc nécessaire à l'élimination des toxines par ce biais.</div><div>Personnellement le sport ne m'intéresse pas du tout, et si j'aime cependant beaucoup marcher (il serait plus juste de dire me balader) et que pour compléter cette musculation du bas du corps je m'astreint quadri-quotidiennement à des séries de dix tractions, je vais aussi personnellement m'adonner à une activité physique plus artistique et sensuelle qu'est la danse libre, inspirée par Malkovski, l'un des initiateurs du nudisme hygiéniste français aux côtés de Kienné de Mongeot. S'il donnait des spectacles de sa danse libre, pour ma part elle reste strictement privée et n'a pour but que mon propre équilibre. Ainsi, sans exigence performative et démonstrative particulière, je m'accorde au moins deux fois pas jour si possible, quelques minutes de mouvements lents, amples et doux (ce qui est quand-même très physique) qui en plus de chercher la grâce d'évocations poétiques agréables pour l'esprit, fait efficacement circuler la lymphe de tout le corps vers les reins qui en élimineront les toxines, générant une sensation de plus grande propreté intérieure, propice, ici encore, au développement sensuel.</div><div><br /></div><div>Le moment du sommeil est très important dans l'équilibre humain, ainsi que particulièrement propice à la sensualité, particulièrement lorsque l'on s'accorde le plaisir de se coucher nu, permettant notamment aux draps de caresser le corps plus amplement et pleinement qu'avec un habit de nuit (qui de son côté peut avoir tendance à enserrer le corps à un moment ou à un autre). Le lit est le cadre idéal des câlin quand on est deux (ou plus), mais personnellement c'est seul que je préfère m'y retrouver, ainsi soustrait à la moindre contrainte relationnelle qui peut aussi tout à fait contrecarrer certaines aspirations de la sensualité personnelle. Pour améliorer l'endormissement et le réveil, j'aime personnellement prendre une heure de plus avant et après le sommeil si c'est possible, heures pendant lesquelles je m'offre un moment de rêveries sensuelles (câlins avec les fées telles quelles ou prenant l'apparence de quelqu'un, au contact matérialisé par les draps et l'oreiller, voir même mon propre corps ainsi partagé avec elles) qui me nourrissent profondément. Si j'ai le temps, j'apprécie aussi beaucoup me recoucher après avoir fait ma toilette et mes exercices matinaux pour en savourer la sensualité.</div><div>J'ai longtemps eu honte de ces pratiques considérées à tort comme illusoires, masturbatoires, narcissiques, homosexuelles et signe d'une solitude subie, je me suis donc beaucoup empêché de les vivre (même s'il m'arrivait de me rendre compte à mon réveil que j'étais en train de les pratiquer inconsciemment), passant donc à côté d'une source d'équilibre importante me conduisant accessoirement à une plus grande dépendance relationnelle, et le fait de m'être réapproprié ma part de féminité et d'avoir rencontré mon âme-fée m'a grandement libéré à ce niveau.</div><div><br /></div><div>Pendant longtemps j'ai prôné les relations câlines, quitte à parfois enfreindre mes propres limites pour en donner malgré certaines "inadéquations" (comme une incompatibilité sensorielle ou comportementale). Aujourd'hui je prône avant tout le câlin, la douceur, la tendresse et le soin accordé en premier lieu à soi-même, qui me semble désormais être un prérequis optimal à toute relation humaine saine (amoureuse, amicale, ou simplement sociale… et même beaucoup plus largement écologique).</div><div><br /></div><div>Notre sensualité est sacrée, c'est une démarche spirituelle unifiante puissante, notre corps en est le temple, notre égo le pieux officiant de son culte et notre âme la divinité inspiratrice honorée...</div><div><br /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-64156255101284088232021-09-03T14:28:00.002+02:002021-09-10T07:50:52.806+02:00Élucubrations d'un fada: 5- Songe d'une nuit (de fin) d'été...<p> Il est rare que je fasse des rêves "merveilleux": je n'y vois pour ainsi dire jamais les faunes, les fées et les dragons que j'aime dessiner, je n'ai jamais de visions avec un message clair, et ils se déroulent toujours dans un contexte désespérément quotidien. Ils brassent les émotions de la journée pour les digérer et les décanter, ainsi que le nécessite l'écologie psychologique humaine.</p><p>Je remercie d'ailleurs au passage deux amies qui m'ont donné pour l'une, et rappelé pour l'autre, une méthode très simple, pratique et efficace d'interprétation des rêves (enfin, si tant est qu'on se souvienne du rêve et qu'on ait la motivation de le décortiquer quand sa mémoire est encore fraîche... c'est du coup plus simple avec les rêves plus marquants), comprenant que chaque éléments est simplement un symbole émotionnel très personnel (il est donc délicat de se fier à l'interprétation de quelqu'un d'autre ou d'un dictionnaire des rêves, car ils n'ont pas le même vécu intime que nous, même si leurs interprétations peuvent rester au demeurant intéressantes). Pour le comprendre il suffit de prendre chaque élément séparément, analyser l'émotion qu'il suscite, et retrouver dans notre quotidien ce qui suscite la même émotion. Par exemple une personne connue peut représenter une situation, et non la personne elle-même, pareil pour les contextes, les objets etc. (ce qui peut bien évidemment changer au fil de la vie de la personne).</p><p style="text-align: center;">°</p><p>Quelques fois je perçois dans mes rêves des interférences semblant provenir d'entités de basses fréquences tentant de me vampiriser, et depuis quelques temps je commence à en prendre conscience et à riposter dans le rêve ou plus souvent le demi-sommeil qui suit (car en général l'assaut me réveille). Plus récemment j'ai eu l'occasion de faire un rêve lucide: il m'a semblé avoir été prévenu qu'un rêve démarrait, par une sensation similaire à l'aspiration des prédateurs infra-fréquentiels, la sensation angoissante en moins, ce qui m'a permis de ne pas résister et au contraire y aller consciemment et en confiance. Je me suis donc baladé volontairement dans ce rêve, choisissant délibérément certains actes et lieux, c'était sympa mais ça n'avait rien de fantastique non-plus, et j'ai senti que c'était là une autorisation exceptionnelle, car les rêves lucides empêchent le travail psychologique onirique de se faire. Je n'en ai pas refait depuis, mais ça ne me manque franchement pas, car c'est loin d'être aussi savoureux (ni sur la même fréquence) que le genre de rêve dont je souhaite vous parler à présent:</p><p>De temps en temps, je rêve de relations amoureuses qui ne vont jamais très loin (en général ça reste du câlin contemplatif), mais la sensation et l'émotion de bien-être qui s'en dégage est toujours très forte. Quand j'étais en couple, je culpabilisais beaucoup de ce type d'élément, après mais aussi pendant le rêve (ce qui mettait un frein à l'expérience qui en devenait désagréable), car j'avais la sensation de tromper ma compagne de vie du moment. Depuis plus de deux ans que je vis seul, je vivais beaucoup mieux ces manifestations, ceci dit la carence affective pouvait alors me faire tomber amoureux de la personne dont le rêve prenait le visage (et éventuellement croire à un rêve prémonitoire, ce qui n'était bien évidemment jamais le cas).</p><p>Depuis ces quelques semaines/mois de hiérogamie que je vis pleinement avec mon âme/fée, je commence enfin à comprendre que c'est cette dernière qui se manifeste dans ces rêves, m'apportant de manière puissante et profonde l'affection dont je peux avoir besoin (et je crois pouvoir dire que le ressenti est encore plus pur que les merveilleuses sensations et émotions que j'ai pu vivre en faisant l'amour). Elle s'y manifeste sous différents visages féminins appartenant généralement à des personnes que je connais et qui me touchent beaucoup sous différents aspects, mais aussi parfois que je ne connais pas du tout. C'est aussi souvent dans les demi-sommeils qu'elle m'apparaît de cette manière, car ils m'offrent l'avantage d'être plus conscient et de profiter plus pleinement et volontairement de l'expérience.</p><p>La nuit précédant l'écriture de cet article, elle m'est apparue en rêves à deux reprises sous deux visages, d'âges et même d'ethnies différents. Elle est souvent nue ou torse nu, et blottit ma tête contre son cœur. Cette nuit là ses seins giclaient même joyeusement du lait sur un mur comme pour peindre une toile ou en tout cas participer à une œuvre d'art, m'éclaboussant au passage de quelques unes de ces suaves gouttes, et c'est d'ailleurs ce qui m'a permit de la reconnaître plus facilement. Le profond bien-être ressenti au contact de son amour est tellement marquant qu'il continue de s'infuser en moi tout au long de la journée...</p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinvVaxUiO2jbr8AVKzh8Rz7levF_UfnBDmOVbPPdpF6Bqm42vXTlac_Gwj_R6Mg74z6_Sert16X-FbpfcHzJa7KY72xyEv-n4nmWXP8niIzS-tMvY6DgPTl0yOHsNaMR1CP5MDO89Bsquj/s2048/c%25C3%25A2lin-r%25C3%25AAve-1.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinvVaxUiO2jbr8AVKzh8Rz7levF_UfnBDmOVbPPdpF6Bqm42vXTlac_Gwj_R6Mg74z6_Sert16X-FbpfcHzJa7KY72xyEv-n4nmWXP8niIzS-tMvY6DgPTl0yOHsNaMR1CP5MDO89Bsquj/w640-h640/c%25C3%25A2lin-r%25C3%25AAve-1.png" width="640" /></a></div><br />°</div><p></p><p>Cette compréhension m'éclaire maintenant sur des rêves plus anciens qui m'avaient beaucoup marqué mais dont je n'avais pas saisi le sens, notamment l'un d'eux remontant à deux ans environs: j'étais tombé amoureux d'une personne, non-pas au premier coup regard qui m'avait plutôt laissé indifférent, mais après avoir fait sa connaissance et découvert ses nombreuses qualités humaines, encore trop rarement répandues aujourd'hui. Au cours d'un rêve fait dans cette période là, j'étais dans une salle de bain, je la savais dans une autre pièce mais sans la voir, et en me regardant dans le miroir, c'est son visage souriant que je voyais. Je n'ai pas trop su comment interpréter ce rêve sur le moment, il m'avait semblé comprendre qu'il y avait une forte ressemblance intérieure entre nous, pouvant signifier une compatibilité. Mais à présent je comprends plus clairement que ce rêve me disait simplement que ces qualités (un poil idéalisées peut-être aussi) qui m'attiraient chez cette personne, étaient en fait déjà présentes en moi, dans la personne de mon âme-fée, et que c'est elle qui prenait son visage dans le miroir pour m'appeler à la trouver de ce côté-là...</p><p>Bon, je n'ai pas été rapide à comprendre, et il faut dire aussi qu'à l'époque ce genre de choses étaient encore simplement incompréhensibles et inconcevables pour mon petit mental aux repères défectueux en cours d'auto-rééducation...</p><p>Depuis la création de ce blog et ma participation aux réseaux sociaux, plusieurs personnes m'ont fait part de rêves qu'elles ont eues dans lesquels elles affirmaient m'avoir vu, voire même que nous avions été en contact très rapproché et affectueux. J'en ai toujours été très touché, mais ne sachant jamais trop quoi répondre, d'autant que je sentais déjà que ce n'était pas vraiment moi dans le rêve, mais que mon image était utilisée comme symbole (symbole apparemment flatteur, c'est d'ailleurs plus facile de se faire des projections idéalisantes à distance quand on ne me connait pas en vrai... 😅). Il n'y a que pour le dernier échange de ce genre que j'ai pu commencer à entrevoir et répondre de quoi il me semblait être question, à savoir probablement son âme qui l'interpelle sous mes traits... mais il me semble que comme ça a été longtemps mon cas, la personne n'était pas encore prête à le recevoir...</p><p>Ma foi, au moins une petite graine pourra avoir été plantée, et peut-être que ces lignes en aideront d'autres à faire la rencontre de leur propre âme-oureuse... 💗</p><br /><p></p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-78439970048579734052021-09-01T14:39:00.001+02:002021-09-01T14:39:42.587+02:00Elucubrations d'un fada: 4- Fréquences...<p>Il n'y aurait donc qu'un monde matériel, mais diversement imprégné et influencé par une pluralité de fréquences spirituelles, notamment par le biais de l'incarnation (qui relèverait plutôt d'une "impression" d'une âme sur la psyché d'un corps), mais aussi par le biais de "révélations" (qui à mon avis relèvent plutôt de ressentis informels, traduits en formes sensibles par l'imagination).</p><p>Les révélations reçues par les uns ou par les autres sont généralement à chaque fois perçues comme des vérités uniques et absolues, tandis qu'elle peuvent parfois (voire souvent) être contradictoires entre elles. Alors j'imagine qu'il puisse il y avoir des réceptions défectueuses entraînant des interprétations erronées, ou encore des émissions fallacieuses visant à manipuler une personne ou un groupe, mais il me parait aussi tout à fait possible que ces différents mondes révélés coexistent réellement, mais simplement sur des fréquences différentes (et j'imagine aussi que sous des mêmes "traits" pouvant laisser penser à une seule et même fréquence, différentes puissent être en fait exprimées, puisque les formes proviennent de notre imagination).</p><p>Ainsi, je conçois les différentes religions -en admettant que ce ne soient pas simplement des pures inventions- comme provenant de fréquences différentes (et pourquoi pas aussi une seule et même fréquence pouvant se présentant sous des aspects imaginatifs différents pour deux religions données).</p><p>La plupart des religions, même si elles peuvent ici et là présenter certains éléments "sains" (il en faut bien pour être un minimum crédibles), me semblent toutes appartenir à des fréquences assez basses, puisque la guerre ou encore les répressions éducatives occupent une place importante dans leurs transmissions et leurs manifestations.</p><p>Il en est une qui me semble particulièrement singulière à ce niveau, car son récit fondateur me semble provenir d'au moins deux fréquences différentes: je veux bien évidemment parler de la religion chrétienne (peut-être n'est elle pas la seule et que le phénomène est plus répandu quoique plus discret, mais c'est celle que je connais le mieux pour en parler).</p><p>J'ai déjà abordé à plusieurs reprises la différence fondamentale existant entre l'ancien testament et le nouveau, que j'ai souvent présenté comme étant une confrontation entre positions patriarcalisantes et matriarcalisantes, l'élévation spirituelle du second étant neutralisée et minimisée par les épîtres pauliniens et l'adjonction à la lourdeur menaçante du premier. Plus globalement au delà des notions de patriarcat et de matriarcat, le prophète Jésus me semble connecté à des fréquences bien plus élevées que ses prédécesseurs: l'amour, le pardon, le don de soi, le féminisme, dénotent catégoriquement de la colère jalouse et punitive de YHVH, et s'il s'agit a priori du même dieu, il ne provient assurément pas de la même dimension (de ce fait, il me semble aussi possible que le christianisme soit connecté à une fréquence intermédiaire entre les deux initiales, ou alors que les adeptes voyagent de l'une à l'autre selon l'aspect sur lequel ils se focalisent à l'instant T).</p><p>Être spirituel (au sens de "capter" plus ou moins clairement les mondes spirituels, ou en tout cas rechercher cette connexion) ne garantit donc pas que l'on soit forcément calé sur une fréquence saine, raison pour laquelle notre réflexion et notre libre arbitre restent très importants (et les voies qui les dévalorisent me semblent donc particulièrement suspectes). Et même si une religion ne domine plus les mentalités d'un lieu donné (comme le christianisme en France par exemple), la fréquence à laquelle elle est connectée peut toutefois persister si aucun changement d'état d'esprit profond n'est opéré au delà de l'aspect superficiel des croyances.</p><p>Si la violence, la guerre, la haine, la peur etc. semblent liées aux fréquences basses et la paix et l'amour aux fréquences hautes, que penser des notions du genre de "guerrier de la lumière" ou "combattant pour la paix" etc. parfois employées dans des milieux spirituels divers? A mon sens ces termes connectent, malgré leurs bonnes intentions (dont l'enfer est parait-il pavé), à des fréquences basses et ne résolvent pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Je ne dis pas que des entités "bonnes" ne tentent pas d'œuvrer pas pour le "bien" à leur niveau, luttant contre le "mal" pour ne pas laisser gagner ce dernier. Je pense cependant que se connecter à eux, même s'ils paraissent plus "élevés", nous connecte quand-même à la fréquence suffisamment basse, entretenant donc des conflits sur notre plan. Si nous voulons vraiment la paix, seule la connexion aux hautes fréquences dans lesquelles la paix est absolue me semble pouvoir avoir un effet. Ceci dit je n'affirme pas non-plus que ce soit une garantie de succès comme certaines affirmations le disent à propos de la non-violence: une personne connectée à des fréquences très basses peut très bien me tuer si je ne lui oppose pas de résistance. Cependant, là où j'aurai gagné et lui perdu, c'est que même s'il m'a tué, il ne sera pas parvenu à me faire descendre à sa fréquence, ce qui serait arrivé si j'étais entré en résistance contre lui.</p><p>Je reconnais volontiers que ce propos peut paraître inacceptable pour certains, encourageant le laisser faire et laissant libre cours au pire. Cette réaction est tout à fait logique, puisqu'elle est pétrie par la mentalité correspondant à cette même fréquence du conflit à laquelle est connectée notre culture définissant la plupart de nos repères. Mais dans mon cas en fait la question est tranchée: autant j'aspire à vivre la paix, l'amour, le bonheur; autant je n'ai aucune envie d'avoir à me battre pour vivre, ce qui, à mon sens, empêcherait de toutes façons toute possibilité de bonheur réel. C'est une manière de penser qui a habité de nombreux petits peuples (aujourd'hui certes presque tous disparus), comme les Ainus du japon par exemple, qui ont préféré s'en aller ou même disparaître plutôt que de s'abaisser à penser et se comporter comme leurs adversaires. S'ils ont disparus, il ont quand même pris une certaine revanche sur leurs adversaires: leur vibration persiste dans les mythes des envahisseurs qui les placent dans un idéal pouvant devenir un référentiel susceptible d'influencer les générations suivantes: ainsi semble-t-il en être des Tuatha Dé Danann (tribu de la déesse Dana) de la mythologie irlandaise, qui ont fui dans le sidh (l'autre monde celtique) pour laisser place aux "humains" (peuple envahisseur gaélique), et ont, de ce fait, quand-même laissé leur empreinte et donc un certain rayonnement dans la culture dominante...</p><p style="text-align: center;">°</p><p>Tout comme nous sommes des empreintes de nos âmes, nous laissons notre empreinte sur le monde, y compris de notre vivant. Et je ne parle pas de célébrité culturelle, d'inventions technologiques ou artistiques qui marquent les mémoires, mais simplement de vibration. Peu importe si le monde entier vibre sur une fréquence basse, nous pouvons, individuellement, et même si ça peut paraître insignifiant, vibrer sur une fréquence plus élevée, et ainsi la rayonner sur notre entourage, le tirant d'une ceraine manière vers le haut, même de manière infime. Ce n'est pas rien, c'est même toujours ça de pris!</p><p>Alors c'est sûr, ce n'est pas "facile", dans le sens où il ne suffit pas de décider sur quelle fréquence vibrer pour que cela se réalise d'un claquement de doigt. Mais c'est en revanche quelque chose qui peut s'installer petit à petit, notamment en ménageant notre quotidien pour que notre vie matérielle soit plus légère (en s'appropriant la démarche hygiéniste visant à respecter aux maximum nos besoins et nos limites par exemple), mais aussi mentalement, en s'habituant à se focaliser principalement sur des choses générant des émotions "élevées".</p><p>Par exemple, dans mon cas, l'alimentation joue un grand rôle dans mon équilibre, dans ce qu'il m'évite des sensations désagréables et me rend plus réceptif à une auto-sensualité générant ainsi plus d'ocytocine, et ainsi un bien-être plus profond et durable. Je me détourne également des médias d'informations anxiogènes et de certains cercles sociaux pour préférer passer du temps dans la nature, penser au fées et les dessiner. Bien entendu, si ces aménagements portent leurs fruits, je n'en suis pas "imperturbable" pour autant, d'autant plus du fait de mon hyper-sensibilité, mais ce n'est pas grave, car plus ça va, plus j'arrive à développer des manières simple de retrouver rapidement mon équilibre et mes agréables sensations. Et s'il arrive encore que je me retrouve dans des situations dans lesquelles je ne suis pas en mesure de garder mon calme, là encore je ne m'en fais pas: je ne suis pas surhumain, et les stratégies d'évitement que j'ai pu développer et qu'on a pu me reprocher ne me semblent pas être une si mauvaise solution. "A l'impossible nul n'est tenu", la paix et l'amour universel commencent par la tendresse et la douceur avec soi-même, la bienveillance envers ses vulnérabilités. Et si je ne suis pas encore capable d'accorder cette tendresse, cette douceur et cette bienveillance envers certaines personnes ou situations qui me blessent, au moins ne pas penser à eux me permet d'éviter de cultiver un ressentiment qui me ferait baisser en fréquence, et me pardonner ces imperfections m'allège et m'élève bien plus que le fait de m'en vouloir qui ne ferait que m'abaisser encore plus vibratoirement...</p><p style="text-align: center;">°</p><p>Les fées (comme les dieux) semblent exister sur plusieurs fréquences, certains en captent ou m'en font des descriptions relatives à des fréquences qui ne me parlent pas. Celles qui me concernent vibrent sur une fréquence suffisamment haute pour ne connaître absolument aucun tracas. Il me semble que ce n'est pas la plus haute des fréquences non-plus, car il y en a qui vibrent encore plus haut, mais je me sens moins concerné par elles pour plusieurs raisons: déjà parce qu'il me semble être l'empreinte d'une fée de cette fréquence précise, qui me fait aspirer à ce type d'atmosphère, mais aussi parce que sur les fréquences encore supérieures, la notion d'individuation disparaît de plus en plus, ce qui fait que j'ai du mal à m'y reconnaître et m'y projeter. L'individuation faisant apparaître l'égo implique une division de l'Unité plus ou moins marquée selon le niveau de vibration, et ma fréquence féérique semble connaître à ce niveau un équilibre qui me parle beaucoup: l'individualité y reste très empathique, et donc très douce, tendre, et même très sensuelle (même si la sexualité ne semble pas y avoir fait son apparition, n'apparaissant apparemment qu'à partir des fréquences un peu plus basses -mais quand-même plus hautes que celles qui dominent actuellement-). Bien entendu mes limitations humaines ne me permettent pas d'atteindre cet absolu, mais avoir de la tendresse pour ces limitations fait complètement partie de la vibration de cette fréquence et m'en rapproche, là où me torturer à vouloir l'atteindre ne ferait que m'en éloigner d'avantage...</p><p style="text-align: center;">°</p><p>Le jour où l'impulsion d'écrire cet article m'est venue, deux "images" me sont apparues dans le ruisseau où j'aime venir me ressourcer quotidiennement: la première, plus imaginative, était celle d'une fée se prélassant langoureusement dans le petit bassin à côté duquel je m'était assis. Etant toujours en recherche d'un "message" à recevoir pour parfaire mon cheminement spirituel, elle semblait m'indiquer, dans son langage non-verbal, la voie à suivre: aimer et savourer. C'est à dire, continuer à avoir de l'empathie et de l'affection pour tout ce qui est, mais sans oublier de cultiver le simple, doux mais profond et essentiel plaisir sensuel qui fait rayonner de hautes vibrations sur le monde. Le simple plaisir (physique autant qu'émotionnel ou intellectuel) d'être et de vivre est un ingrédient indispensable de la montée vibratoire!</p><p>La deuxième image, très symbolique mais réelle, était celle d'un petit papillon blanc-brillant, noyé, flottant entouré de gerris, ces "araignées d'eau" qui, le grignotant, paraissaient appartenir à une fréquence beaucoup plus basse et sombre que lui, comme des petits démons venant dépecer un ange inanimé. Mais même mort, le papillon, les ailes irisée gracieusement déployées reflétant la lumière du soleil, paraissait en béatitude, offrant son corps et sa vibration aux gerris moins gracieuse, avec cette impression que si elles ne s'en rendaient pas compte, elles allaient, grâce à sa chair ingérée, pouvoir progressivement s'élever à leur tour... Alors si cette image rappelle beaucoup l'idéal du sacrifice christique, elle ne nous invite pas non plus à aller nous immoler pour "sauver" les autres, mais simplement à rester nous-même, vibrant sur notre fréquence, en dépit des circonstances souvent défavorables ou pessimistes, pour faire cadeau de cette vibration au monde, qu'il décide de la recevoir ou non.</p><p>Le papillon est mort, mais la dernière image qu'il laisse est magnifique. Ce qui me ramène à ce petit message partagé sur le groupe d'un réseau social, affirmant que la poésie est le langage des fées. Je crois que c'est profondément vrai. Enfin par poésie, je n'entends pas la technicité langagière s'évertuant à pondre acrobatiquement des quatrains et autres vers octosyllabes qui me laissent généralement froid. Je parle de cette autre emploi du terme poésie, désignant quelque chose de touchant, attendrissant, émouvant, qui éveille le cœur. Je crois sincèrement que la "clef" de la spiritualité (enfin du moins de celle connectée aux hautes fréquences) est également là, dans cette attitude poétique s'émouvant des petites choses, tendrement modeste.</p><p>Les spiritualités qui présentent des éléments grandioses, fastes, éclatants et impressionnants, me semblent encore faire partie de fréquences basses, car tout ça relève de la prétention, elle-même signe d'un égo démesuré (pas nécessairement celui des adeptes, mais en tout cas celle des entités qui se présentent à eux), et donc d'une séparation très profonde de l'unité. Paradoxalement, plus la fréquence est élevée, plus les entités me semblent être simples, humbles, et pas seulement dans la posture: mes fées ne semblent finalement pas être dotées de super pouvoirs magiques les rendant surpuissantes et donc à craindre… elles sont juste là, sans ambition mais rayonnantes, et c'est ce simple rayonnement qui agit doucement, bénéfiquement.</p><p>Elles n'imposent rien, et se dérobent même sans un bruit si nous ne voulons pas d'elles, ou encore si la fréquence n'est plus la leur. Elles ne nous forceront pas à les rejoindre, malgré leur amour pour nous, tout simplement pour respecter notre libre arbitre, contrairement aux fréquences plus basses qui sont plus volontiers enclines à toutes sortes de manipulations pour nous ramener à elles. Notre vibration et l'empreinte vibratoire que nous laissons relève donc de notre choix (la notion de choix signifiant une prise de position généralement difficile car impliquant efforts, risques, incertitudes, patience, détermination, endurance, et pas seulement une décision prise sur un coup de tête), de notre responsabilité.</p><p>Alors je n'irai pas non-plus vous promettre que vouer un culte au fées (dans le sens de cultiver un mode de vie optimisant les chances de vibrer sur leur fréquence) vous garantira le bonheur pérenne et absolu (même si de on côté je ne boude pas mon plaisir, tout minimaliste qu'il soit), encore moins un quelconque succès socio-économique, en revanche c'est une voie de tendresse et de poésie qui me semble faire beaucoup de bien à soi-même et au monde, et qui en plus de cela a une sacrée saveur... pour ne pas dire une saveur sacrée!</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid4cfp5ROfxAvseybrF2q-HQpKc76ZjGtRXQHbGazPBNgp4WmfCWR5uzyngDV5xuGSq1oHMrBohyQG3B7CMpFdRnzv5QjKXDpCY0fssJ5S47TwrIhyphenhyphen6oZMUo5123Zwhn6NVCH_tSEpV5-Y/s2048/echelle-vibratoire.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid4cfp5ROfxAvseybrF2q-HQpKc76ZjGtRXQHbGazPBNgp4WmfCWR5uzyngDV5xuGSq1oHMrBohyQG3B7CMpFdRnzv5QjKXDpCY0fssJ5S47TwrIhyphenhyphen6oZMUo5123Zwhn6NVCH_tSEpV5-Y/w640-h640/echelle-vibratoire.png" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-34260873652123364132021-08-29T13:52:00.007+02:002021-08-29T13:59:53.313+02:00Elucubrations d'un fada: 3- Empreintes...Bon alors, suite à tous les ressentis dont j'ai fait part dans les derniers articles (et d'autres dont je n'ai pas parlé ou survenus depuis), je vais tenter de reconstituer une vision du monde spirituel provisoire:<br /><br /><br />J'ai donc l'impression qu'il n'y a qu'un seul monde "matériel", mais imprégné par une pluralité de mondes énergétiques non-matériels, répartis par fréquences vibratoires, distinctes, indépendantes et possiblement hermétiques les unes aux autres, mais qui auraient cependant la possibilité de se "côtoyer" et d'interagir entre elles par le biais du monde matériel qu'elles influencent (et en sont également influencées), en particulier par le biais de "l'incarnation".<div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>A vrai dire le terme d'incarnation ne me convient pas tout à fait car selon ce que j'en ressens, l'âme n'est pas plongée et retenue à l'intérieur du corps. Je vois plutôt un lien vibratoire généré par une "empreinte" de l'âme dans la psyché du corps, y développant sa sensibilité, créant ainsi une sorte de copie relative, le corps (et son égo) et l'âme restant des entités distinctes et d'une certaine manière autonomes, mais étroitement liées par une ressemblance qui fait "résonnance", en particulier si l'égo s'ouvre volontairement à l'âme (car il peut aussi choisir de s'y fermer, en raison d'un conditionnement social répressif par exemple, ce qui reste quand-même le plus souvent réversible).<br /><br />L'empreinte n'est qu'une empreinte, mais elle émane quand même la présence de ce qui l'a formée. Si j'imprime ma main ou mon visage sur de l'argile, l'empreinte n'est pas moi, et je ne suis pas l'empreinte, elle n'est qu'argile, mais elle émane quand-même ma présence.<br />Ainsi par exemple, mon âme est une fée, qui a imprimé sa sensibilité en moi, mais je ne suis moi-même (en tant qu'égo-corps) pas une fée, simplement un humain qui émane vibratoirement son énergie et qui se reconnaît une familiarité particulière avec elle. Je suis moi, simplement humain, je suis juste étroitement lié à elle, et ma vie intérieure guidant mes actions est à sa ressemblance (surtout si je me "laisse être" et que je me connecte à elle).<br /><br />Moi je vais mourir et disparaître complètement, elle continuera son existence, enrichie par mon expérience de vie actuelle qu'elle aura gr deandement influencé. Mais elle aura aussi, à travers moi (mon côté artistique et communication), laissé une petite empreinte sur le monde matériel.<br /><br /><div style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisEcyt9JB9FTj21D_m8fWKlvzJ6wjUh9du8ln33Q93lorCc5EkFX-F-bJQAW4h0JUXQ29pMvaqjABINEaf_AUr6O9bvrBpt14lb4JAmY2AAFtxoWYZYGdQdf0aufPrV_JFZuj0dqo0lhej/s2048/modelage.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisEcyt9JB9FTj21D_m8fWKlvzJ6wjUh9du8ln33Q93lorCc5EkFX-F-bJQAW4h0JUXQ29pMvaqjABINEaf_AUr6O9bvrBpt14lb4JAmY2AAFtxoWYZYGdQdf0aufPrV_JFZuj0dqo0lhej/w640-h640/modelage.png" width="640" /></a></div><div><br /></div><div style="text-align: center;">°</div><br />Toutes ces âmes n'ont pas de "forme", seulement une fréquence qui semble correspondre à un état d'esprit, un état émotionnel. Les formes, c'est notre imagination qui leur attribuent pour permettre à notre mental de mieux les appréhender (nous sommes des animaux très visuels, ce sens semble avoir un rôle particulièrement important dans notre appréhension du monde, il est donc logique que nous puissions avoir besoin d'images), ce sont des symboles traduisant l'effet émotionnel qu'elle peuvent occasionner en nous... et je dirais même qu'elles choisissent d'occasionner en nous:<br /><br />Ainsi, certaines âmes des fréquences "basses" se nourrissant par exemple des émotions de peur, vont avoir tout intérêt à susciter dans notre imagination des images effrayantes (qu'elles ne sont en fait pas), là où ma fée propose une apparence très agréable (c'est à dire suscitant des émotions "positives" en moi). Mais comme nous ne sommes pas forcément tous sensibles de la même manière aux mêmes stimuli, selon notre nature, mais aussi notre culture et notre vision du monde, une apparence similaire va pouvoir être utilisée par deux âmes appartenant à des "plans" extrêmement différents, et pourquoi pas même opposés, selon que nous appréhendons certains traits de manière positive ou négative. Par exemple, là où je vois un faune ou une mélusine bienveillants, une personne de culture monothéiste pourra les percevoir avec horreur comme des démons, et pour cause: des entités différentes pourront nous être apparues approximativement sous ces même traits pour susciter en chacun des ressentis différentes. De même pour la succube abordée dans l'<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/08/elucubrations-dun-fada-2.html">article précédent</a>, qui est généralement présenté comme une entité maléfique, mais qui m'apparaît plutôt comme un être bénéfique si elle ne suscite en moi que des ressentis agréables (il se pourrait aussi que les émotions désagréables qu'elles suscitent chez d'autres ne soient pas de leur fait, mais simplement de celui du refoulement pudibond qui fait vivre avec malaise le plaisir idéologiquement démonisé. Le sentiment angoissant à son contact peut en fait n'être qu'un "complexe" créé par la répression...).<br /><br /><div style="text-align: center;">°</div><br />J'imagine l'existence des fréquences basses de deux façons: soit il s'agirait d'une "nécessité", ou du moins d'une possibilité du potentiel d'existence, du même tonneau que des prédateurs existent dans la nature. Quelle fonction de régulation et d'équilibrage pourraient-ils alors avoir? Je n'ai pas de réponse à cette question, mais j'entrevois une autre explication possible qui pourrait la compléter: leur existence pourrait être "accidentelle", puisque la Vie terrestre est aussi faite d'accidents, provoquant parfois des émotions dites "négatives", générant ainsi une accumulation de "déchets émotionnels", stimulant le développement d'une "faune (au sens d'ensemble animalier cette fois) charognarde" adaptée pour sa digestion (à l'image des virus ne se développant que sur les terrains déjà déséquilibrés comme le comprend l'hygiénisme). Il se pourrait aussi qu'une fois développée/adaptée, cette faune animique cherche à se maintenir, et puisse ainsi chercher à entretenir leur garde manger en suscitant en nous ces mêmes émotions négatives (passant ainsi de simple "cueilleurs" à "cultivateurs" de ce type d'émotions). De ce fait ils pourraient venir nous hanter dans nos moments de vulnérabilité nocturnes si nous y sommes réceptifs par exemple (ou encore se faire passer pour des guides bien intentionnés)... mais pourquoi pas aussi venir s'incarner pour impacter matériellement le tissu social et nos psychés.<div>D'où l'importance, quoi qu'il arrive, de veiller à entretenir nous-même des émotions qui nourriront des sphères plus joyeuses aux fréquences apparemment plus élevées (en tout cas plus "légères"), et éviter d'entretenir celles qui peuvent à terme nous pénaliser et nous parasiter (sans leur en vouloir non-plus pour ça, car d'ailleurs leur en vouloir ou en avoir peur continuerait de les nourrir ^^)... Ce sont des cercles vicieux et vertueux qui peuvent prendre du temps à installer, vapeur d'autant plus difficile à inverser selon l'impact de notre éducation, nos blessures et notre entourage. Mais moyennant un peu de patience, et par petits pas, rien n'est impossible.<br /><br />Pour ma part par exemple, j'ai senti que le simple fait de décider de partager mes repas avec les fées et leur en offrant une partie a étéconséquent: ce simple petit geste pluri-quotidien a considérablement optimisé le cercle vertueux émotionnel que je cultive tant bien que mal à tâtons depuis des années. Il semblerait même que la culture de ce cercle vertueux personnel impacte, directement ou indirectement, en tout cas discrètement, mon entourage...</div><div>Et j'irai même plus loin, dans le sens où il me semble possible d'inviter les entités des fréquences basses à changer de "régime" et passer sur des fréquences plus élevées et favorables à l'épanouissement de la vie terrestre, comme je m'amuse à le faire (du moins c'est ce que j'imagine, mais ça semble avoir quand-même des effets) en les abreuvant de l'irrésitiblement déliceux lait de fées...</div></div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi5a-Yll6Wba7DcQ2ulUrNi11Fa6cQMN-4uHbxUWdWbFDXc35DYFBmog0O_jhR-XRP2RyFRvdUuG7vDySj1OHg7irEIxdZWBx0Rws455sGODbM1FNFvW7E7BjNv7LX98XAoujjZxhEyGjx/s2048/empreinte-bleue.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1331" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi5a-Yll6Wba7DcQ2ulUrNi11Fa6cQMN-4uHbxUWdWbFDXc35DYFBmog0O_jhR-XRP2RyFRvdUuG7vDySj1OHg7irEIxdZWBx0Rws455sGODbM1FNFvW7E7BjNv7LX98XAoujjZxhEyGjx/w416-h640/empreinte-bleue.jpg" width="416" /></a></div><br /><div><br /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-43776960170927077732021-08-16T11:32:00.003+02:002021-08-29T13:58:26.219+02:00Elucubrations d'un fada: 2- Succubes...<p>Depuis le <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/08/elucubrations-dun-fada.html">dernier article</a>, j'ai été amené à poursuivre ma réflexion en étant "interpellé" par la publicité du jeu vidéo "<a href="https://store.steampowered.com/app/1344350/SUCCUBUS_Prologue/?l=french">Succubus</a>" dont le personnage principal est, comme son nom l'indique, une succube, démon de la tradition judéo-chrétienne, principalement réputé pour prendre une apparence féminine et hanter sexuellement la nuit des hommes (je devrais d'ailleurs dire "un" succube, mais comme il prend exclusivement une apparence féminine -on parle d'incube quand il s'agit d'un mâle hantant les femmes- je choisis d'en parler au féminin).</p><p>Mon âme/fée m'a invité à me pencher sur cette thématique, me laissant comprendre qu'il y aurait quelque chose d'intéressant à en tirer, moyennant un certain démêlage d'informations et un petit tri idéologique...</p><p><br /></p><p>La page <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Succube">wikipédia</a> qui lui est consacrée est très intéressante même si elle est beaucoup moins fournie que celle des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9e">fées</a>. On y trouve bien évidemment la référence à l'interprétation psychologique la considérant comme une résurgence onirique des désirs refoulés parce qu'interdits, mais j'ai eu le grand plaisir de constater qu'il était d'abord fait état de l'universalité de ce phénomène érotico-spirituel dans les cultures humaines du monde entier (donc bien au delà de la démonologie judéo-chrétienne) qui ne la conçoivent pas toutes comme une entité négative et malfaisante, et qu'une grande part de l'article faisait même référence à son origine chamanique, ou dans une moindre mesure animiste, et donc à une certaine réalité spirituelle aux influences positives.</p><p>Premièrement, un petit tri "au ressenti" (guidé par ma fée) a été rapidement fait, me permettant d'évacuer les accusations de malheur et d'infanticide qui sont généralement lancées contre elles, pour ne conserver que l'élément central qui les caractérise, à savoir l'aspect "outrageusement" sexuel de leurs interactions avec les humains.</p><p>L'article sur les fées faisait déjà (quoi que brièvement) le lien avec les mariages mystiques chamaniques au cours desquels les esprits élisent les chamans en leur offrant leur amour, par le biais duquel ces derniers développent leurs capacité médiumniques. Le parallèle était fait avec les fées-amantes qui apportaient des capacités surnaturelles et le succès au héros dans les légendes.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJaT4kk-LFva9yexl7LjMKgwePROsbe9URgdyXY275BcLsEpnSpO-pyV4av5Vk0taG1q9QwO3nazK0N7EVhhLLBlg3GNX-nlK_8n-me6a9NV6VOXXBNxHUIarTJyk6rkXgziib_xUKmrHk/s2048/succube.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJaT4kk-LFva9yexl7LjMKgwePROsbe9URgdyXY275BcLsEpnSpO-pyV4av5Vk0taG1q9QwO3nazK0N7EVhhLLBlg3GNX-nlK_8n-me6a9NV6VOXXBNxHUIarTJyk6rkXgziib_xUKmrHk/w640-h640/succube.png" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p><p>L'article sur les succubes fait notamment référence aux "<a href="http://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=HMC_003_0137">femmes et maris de nuit</a>" fréquemment "subis" en Côte d'Ivoire, et supposés responsables des échecs, amoureux principalement, rencontrés par leurs victimes. Premier fait intéressant: les relations sexuelles mystiques ne semblent pas être désagréables par elles-mêmes (au contraire même: elle semblent souvent prendre le visage des personnes désirées secrètement), mais semblent principalement embarrasser ceux qui en témoignent pour des raisons morales et sociales, et donc beaucoup moins pour des raisons strictement personnelles directes. La culture chrétienne installée là-bas voit ces phénomènes d'un très mauvais œil, mais la culture animiste locale semble les avoir parfaitement intégrés, et propose même des actions permettant d'harmoniser cette réalité à la vie des individus de manière à ce qu'elle ne les perturbe plus: il s'agit grosso-modo d'accorder une ou deux nuits de la semaine à l'entité, les autres pouvant alors être accordées sans encombres aux relations "terrestres".</p><p>Je ne peux évidemment que faire le lien avec la question du patriarcat et du matriarcat, ainsi que leurs dispositions respectives vis à vis de la sexualité, restrictive dans un cas, permissive dans l'autre, et l'organisation familiale basée sur le couple pour les uns et la plus grande ouverture aux relations libres et éventuellement multiples pour les autres. Il est donc logique que dans la plupart des cas, le patriarcat rejette cette manifestation qui échappe à son contrôle, démonisant alors les entités qui s'y adonnent pour en détourner les "victimes" qui risqueraient d'y prendre goût et ainsi se détourner de leurs obligations maritales (crime suprême pour le patriarcat), tandis que le matriarcat n'y verrait absolument aucun inconvénient (je n'ai cependant aucune information à ce sujet).</p><p>Ce qui m'interpelle également, c'est que les "victimes" de ces assauts nocturnes racontent souvent, comme c'est le cas pour les chamans, que les entités qui les ont choisis affirment les aimer, et ce depuis leur naissance voir même avant. J'aurais tendance à leur reprocher leur manque de tact dans la manifestation de cet amour et la non-prise en compte du consentement ainsi que de la liberté accordée à l'être aimé. Elles n'ont ceci dit pas vraiment de comportement de prédation qui détruirait la santé des assaillis, et encore une fois, si ce n'étaient les contraintes sociales et jugements moraux, les individus ne semblent pas souffrir de ces relations, il ne semble pas réellement s'agir de viol (je n'exclue cependant pas que cela puisse arriver, mais plus rarement semble-t-il, et de la part d'autres entités vraiment malveillantes, ce qui n'est finalement pas réellement le cas des succubes).</p><p>J'ai naturellement tendance à faire le lien entre ce phénomène et ma propre expérience avec mon âme-fée, envisageant que ces personnes soient confrontées à leur propre âme qui les appelle d'une manière très sensuelle mais réprouvée socialement; qu'elles rejettent donc une part d'elles-mêmes qu'elles sont poussées à croire extérieures et malfaisantes, et donc repoussent ainsi la possibilité d'un épanouissement personnel certain. Il est vrai que la manière dont je la vis me semble bien plus douce que la leur, mais c'est peut-être simplement parce que j'y suis plus réceptif et que j'ai déjà travaillé sur beaucoup de mes croyances et conditionnements patriarcaux, n'obligeant pas mon âme à employer les grands moyens pour se manifester à moi comme les leurs semblent le faire avec eux...</p><p>Je découvre que comme beaucoup d'autres figures mythologiques, celle de la succube -qui est finalement un aspect expurgé de la fée (pour rendre cette dernière "tolérable"), déformé et démonisé par le patriarcat- nous invite à faire le chemin inverse de sa défiguration, pour nous pousser à nous réapproprier nos désirs naturels et les reconnaître comme légitimes et même sains. Ce qu'elle a de profondément intéressant, c'est que si elle incarne l'objet du désir masculin, elle incarne cependant également, et peut-être plus encore, le désir féminin lui-même, dans son expression la plus autonome, libre et insoumise. Et de ce fait, "cultiver" son image permettrait de rééduquer le désir masculin conditionné par le patriarcat à n'être attiré que par le féminin minoré et infantilisé, à être au contraire attiré par le féminin libre, épanoui, complet, ce qui représente une double abomination pour le patriarcat.</p><p>Dans ses représentations, la succube n'est finalement rien d'autre qu'une sensuelle fée de la nuit: les ailes de chauve-souris n'ont en soi rien de maléfique, elle symbolisent simplement un aspect aérien spécifiquement nocturne. On lui ajoute souvent aussi des cornes caprines, ce qui l'apparente donc à la <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2017/07/la-mysterieuse-grande-faunesse.html">faunesse</a>, ce qui trouve d'ailleurs un écho dans ce que l'incube, son pendant masculin, est traditionnellement associé au <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2015/12/la-psychanalyse-du-faune-article.html">faune</a> pour en être une démonisation. Mais il ne s'agit là que des représentations "mythologiques", car dans les faits, ceux qui y sont confrontés n'y voient que l'aspect d'une femme, nue, particulièrement belle, sensuelle et désirable (ou d'un homme aux mêmes particularités pour les femmes). Très souvent d'ailleurs elle n'a pas de visage, il est invisible dans la pénombre ou caché. Plus rarement elle emprunte celui des femmes qui attirent secrètement sa "victime" quand cette dernière la force à le découvrir. C'est tout à fait compréhensible si l'on admet que les esprits n'ont pas de forme matérielle, mais en évoquent une (ou plusieurs) dans notre imaginaire, piochant dans la banque de données que leur offre notre mémoire, en fonction de l'effet émotionnel qu'ils souhaitent provoquer en nous.</p><p><br /></p><p>Je me suis posé la question de savoir pourquoi, si les "victimes" d'incubes et de succubes font état de relations sexuelles "réelles" semblant impliquer des pénétrations et des circlusions, dans mon cas ce n'est jamais allé jusque là. Peut-être que mes expériences ne sont pas à proprement parler "succubiques", sachant qu'elles ont plutôt lieu quand je suis éveillé (ou semi éveillé) et jamais en rêve pendant mon sommeil, et que par ailleurs ça ne m'est jamais imposé comme ils le disent car il s'agit généralement de propositions de la part de ma fée, ou alors ma propre recherche, et qu'il est souvent questions de sensations "androgynes" dont ne font pas état ceux qui témoignent des amants de nuit. Ceci étant dit, ma fée semble m'indiquer qu'il y a bien un lien, même si les modalités sont légèrement différentes.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7p8D0Szzpe5PKHwcpMJak_BSwX0hBAwF60wVBurqiD1xQ4IdobZ_8EJu9Sm8cXtvf1px6s5qgzxDMA_mhzsJHZFCa9Mg3UoEkSs10U91oS7B9EjM_HG2SBomRvEzR3ZdVZht_3P0mFoWs/s2048/androgyne.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7p8D0Szzpe5PKHwcpMJak_BSwX0hBAwF60wVBurqiD1xQ4IdobZ_8EJu9Sm8cXtvf1px6s5qgzxDMA_mhzsJHZFCa9Mg3UoEkSs10U91oS7B9EjM_HG2SBomRvEzR3ZdVZht_3P0mFoWs/w640-h640/androgyne.png" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p><p>Sans doute mon cas est-il particulier en raison de ma sensibilité qui l'est tout autant : l'orgasme est globalement insatisfaisant pour moi car la désagréable sensation d'épuisement (une véritable dépression à vrai dire) qui lui succède et beaucoup plus importante que le plaisir qu'il pourrait m'apporter, raison pour laquelle je préfère largement l'éviter, et sans doute n'est-ce pas l'effet que souhaite provoquer ma fée chez moi.</p><p>Ceci étant dit j'apprécie énormément la sexualité sans orgasme, mais seulement avec une partenaire, car la masturbation masculine classique m'est assez vite problématique : bien moins satisfaisante qu'un corps à corps, et le désir frustré cherche donc compensation dans des sensations plus fortes, augmentant de ce fait le risque d'orgasme accidentel. De plus la peau de mon pénis est facilement irritée par le frottement énergique de la main, et ce plaisir étant d'autant plus addictif qu'il est incomplet, la répétition quotidienne y créé des blessures, à quoi s'ajoute un émoussement des sensations entraînant une perte dans la qualité du plaisir, aggravant progressivement l'insatisfaction et la frustration. Là encore je crois que ma fée souhaite m'éviter ces désagréments. Bien entendu, je pourrais utiliser des lubrifiants, je les ai essayés, mais s'ils corrigent effectivement ce problème d'irritation, ils en apportent un autre, celui des contraintes techniques imposant une certaine surveillance et empêchant donc le lâcher prise : les matières grasses tâchent, nécessitant de faire très attention pendant leur emploi, et d'éviter de les utiliser dans le confort du lit par exemple, sous peine d'avoir à tout nettoyer ensuite (sachant qu'il faut de toutes façons se nettoyer soi-même ensuite pour enlever le gras). Les lubrifiants aqueux n'ont pas ce problème, mais ils sèchent si vite qu'il est nécessaire de les réhydrater sans arrêt...</p><p>C'est donc probablement pour ce genre de raison que cette relation n'est pas tout à fait d'ordre sexuel... Ceci dit, je me suis rendu compte que cette expérience m'a conduit à prendre conscience d'une autre forme de sexualité que je n'avais jamais connu, ou plutôt que je n'ai jamais pu développer en raison de la culture patriarcale repressive: ce qu'on appelle les "jeux sexuels" infantiles. C'est ce que je suis en train de redécouvrir et me réapproprier en ce moment, et qui me ramène à des souvenirs d'enfance où cette forme de sexualité d'enfant ne cherche pas encore le coït ni l'orgasme, mais s'amuse à se découvrir sensoriellement et augmente son plaisir par divers types de "chatouilles", innocentes mais vues d'un très mauvais œil par les adultes. Pour ma part, en tant que petit garçon, je n'ai qu'assez peu pu vivre l'auto "tripotage" (simples petits mouvements des doigts sur le gland à travers le prépuce) très tôt culpabilisé. Ceci ne m'a cependant pas empêché quelques expériences secrètes avec des enfants du même âge que moi, et du même sexe tout simplement car nous étions tenus à l'écart des filles à dessein. C'étaient véritablement "rigolo", agréable et "léger" (car complètement insouciant en fait), très différent intérieurement de ce que j'ai pu vivre ensuite à partir de la puberté, parasitée par la culpabilité et le sous-développement sensuel. J'ai eu la tristesse de constater que le conditionnement patriarcal continue de se transmettre en assistant à une ébauche de ces jeux entre mon fils et une fille de notre entourage, sévèrement réprimée par ses parents qui avaient complètement intégré, jusqu'à la caricature, la morale pudibonde (mon fils et moi avons été sidérés par leur réaction démesurée, proprement violente et traumatisante, leur regard sexualisant et même pervertissant à outrance ces petits jeux pourtant sans malveillance ni conséquences ).</p><p>Transposé à la vie d'adulte, ces jeux sexuels sont généralement conçus comme des préliminaires devant nécessairement conduire à un coït, mais tout comme j'ai pu expérimenter avec plaisir que les câlins, même nus, pouvaient se vivre avec bonheur sans sexualité, je réalise que c'est tout un autre petit champ sensuello-amical qui est absent (pour ne pas dire proscrit) de notre culture et nos repères, et qui mériterait une place à part entière dans notre vie sociale, amoureuse mais aussi non-amoureuse. Mais pour que cela puisse se vivre pleinement, il me semble important de renouer et se réapproprier cette attitude et ce regard d'enfant dont nous avons été privés, c'est à dire dépouillé de la culpabilité, des jugement véhiculés par le conditionnement pudibond (qui, au contraire de le calmer, exacerbe et déforme le désir) et ce n'est pas une mince affaire tant la répression a pu avoir lieu tôt dans notre vie et que ses valeurs morales restent présentes dans nos mentalités, mais aussi du fait de la prédation légitimée par cette même morale: je pense notamment aux postures et tenues que les femmes doivent s'interdire d'avoir sous peine d'être victimes des assauts masculins, car cette morale pudibonde les a arbitrairement définies comme des appels sexuels, alors qu'elles ne sont que des postures de détente nourrissant bénéfiquement leur confort et équilibre personnel.</p><p><br /></p><p>Pour terminer sur une note plus légère : Pour apaiser les amants de nuit, les anciennes traditions ivoiriennes proposent, en plus de leur accorder un petit pourcentage des nuits hebdomadaires, de confectionner des statuettes les représentant, afin de leur offrir une place concrète dans la vie des "victimes", que ces dernières leur parlent comme à une personne terrestre, et puissent leur faire des offrandes. Ce type de statuettes serait en réalité extrêmement répandu, permettant d'envisager que nombre d'idoles découvertes tout autour du globe, ou provenant de l'antiquité, voire même de la préhistoire, pourrait avoir un sens similaire. Beaucoup de vénus préhistoriques sont sans visage, et on ne sait actuellement dire si elles représentent des déesses de l'abondance ou quoi que ce soit d'autres. Elles pourraient tout à fait représenter ces amantes de l'autre monde, dont le culte intime (de la part d'une seule personne et non toute une population) apporterait un soutien spirituel personnalisé à la personne qui n'en serait de ce fait pas la victime, mais bien au contraire l'heureux dévot particulier...</p><p>Ça me plaît bien comme hypothèse... ^^</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj481qg2zlMk8HZ_xzRnrj5kqkVMPkb6vy85v8Ls9FJ7a3qSMeCosIR093nRJYpu5OCH0om5cl3B5np7q9j9wALQyMDcyr8aJVOzXiWzvJFNOqZz5dlMjMlMRq1gNOkzO149XA59vomSvlQ/s2048/willendorf.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj481qg2zlMk8HZ_xzRnrj5kqkVMPkb6vy85v8Ls9FJ7a3qSMeCosIR093nRJYpu5OCH0om5cl3B5np7q9j9wALQyMDcyr8aJVOzXiWzvJFNOqZz5dlMjMlMRq1gNOkzO149XA59vomSvlQ/w640-h640/willendorf.png" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-10128512267998778142021-08-05T16:06:00.003+02:002021-08-29T13:58:01.303+02:00Elucubrations d'un fada*: 1- Fées...<p>La révélation partagée dans l'<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/07/quand-mon-ego-rencontre-enfin-mon-ame.html">article précédent</a> m'a conduit à de nouvelles découvertes et compréhensions renouvelées (il y aura donc quelques redites pour en développer le contenu):</p><p>Je serais donc une fée... Enfin en tout cas mon âme, car "je", c'est à dire mon égo relatif à ce corps, reste toujours le même, toujours aussi limité, et je n'ai pas développé plus de super pouvoirs qu'auparavant (c'est à dire aucun ^^). Ce qui change c'est simplement que je me sens mieux, plus heureux, plus autonome affectivement, mes repères semblent plus clairs et mon horizon plus vaste en dépit de ma condition qui reste très modeste.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRe16IG1R8zRJavRiFFUGh1capqub4KS3tcs1L4QqHkbOqdj-4AFPPb2A6H2GsDDMrI8_VGEU_zp3MC3wCUyPrT1e6aRXIWK73GvLztRvtvJzLH1M9E3ujN8QLwI4jWtrEJa1di6aHdmqS/s2048/fada.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRe16IG1R8zRJavRiFFUGh1capqub4KS3tcs1L4QqHkbOqdj-4AFPPb2A6H2GsDDMrI8_VGEU_zp3MC3wCUyPrT1e6aRXIWK73GvLztRvtvJzLH1M9E3ujN8QLwI4jWtrEJa1di6aHdmqS/w400-h400/fada.png" width="400" /></a></div><br /><p>Je me suis toujours demandé comment tout ce petit monde s'organise et fonctionne, et au fur et à mesure des mes réflexions et ressentis réagissant aux différentes informations qui m'ont été données (rejetant certaines, acceptant d'autres, ou élaborant des explications qui me semblaient plus justes et précises), j'en arrive à une vision assez globale que je souhaite vous partager ici, en l'état actuel de mes "connaissances":</p><p>Comme j'en parle dans la "parenthèse physicaliste" du chapitre portant sur la philosophie et la spiritualité de mon <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2018/11/lheritage-du-nudisme-depuis-kienne-de.html">livre</a> reprenant mon <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2017/04/le-nudisme-le-bouquin-entier.html">e-book</a> sur le nudisme, j'imagine un commencement uniquement composé d'énergie, dont une petite part va se moduler pour former la matière, matière structurant à son tour l'énergie restée immatérielle en "champs" qui vont pouvoir à leur tour influencer la matière (en l'animant par exemple). J'imagine donc le champ énergétique d'une planète comme étant son âme, son esprit, ou quelque chose de ce genre, pouvant avoir le "désir" de faire évoluer la vie organique dès lors que les possibilité de son apparition sont réunies. Un genre "d'intelligent design" co-évolutif, l'expérience et la diversification d'une vie organique "qui se cherche", conduisant simultanément à l'évolution conjointe de la vie "spirituelle" qui l'incarne. Ainsi, la vie spirituelle actuelle de notre planète pourrait être extrêmement différente de ses débuts, tout comme elle l'est également de ses différents potentiels futurs...</p><p>A mesure que les possibilités de la vie organique se sont développées et diversifiées, l'âme unique du monde se serait progressivement subdivisée en une multitude de diverses entités influençant les organismes de l'extérieur par le biais des ondes et des "éléments", mais aussi de l'intérieur par l'incarnation de chacune d'elle.</p><p><br /></p><p>La fée qu'est mon âme, apparue je ne sais quand et ayant très certainement beaucoup évolué elle-même jusqu'aujourd'hui, a donc un jour décidé de m'incarner pour tenter de jouer son rôle évolutif dans ce grand et complexe tissus qu'est la vie. Comment est-il possible que je ne m'en souvienne pas, et que je ne l'ai compris (si tant est que ce ne soit pas une affabulation) que récemment?</p><p>Pour le comprendre, je peux déjà m'en référer au fait que mes sensations spirituelles sont extrêmement subtiles en comparaison de mes sensations physiques, et que la force de ces dernières peut me rendre les premières imperceptibles, comme un flash de lumière peut nous rendre temporairement aveugles là où l'on y voyait pourtant très bien dans plus de pénombre. C'est la raison pour laquelle, personnellement, une certaine "ascèse" m'est indispensable pour développer mon cheminement spirituel, comprenant une alimentation la plus légère et physiologique** possible pour libérer au maximum mon champ sensoriel des sensations désagréables dûes aux déséquilibres alimentaires, ainsi qu'un relatif isolement social relevant d'une certaine forme d'ermitage partiel.</p><p>Les sensations physiques marquent donc plus facilement la mémoire que les sensations subtiles, pouvant de ce fait conduire à croire ces dernières irréelles si tant est qu'on y prête encore attention. Par ailleurs la mémoire humaine est loin d'être absolue et sur la durée les souvenirs sont de moins en moins fiables, pouvant nous conduire à douter de nos propres expériences pourtant bien réelles. Enfin, rappelons aussi que la formation du cerveau humain reste inachevée longtemps après la naissance, expliquant pourquoi extrêmement peu de personnes, y compris les enfants, se souviennent de leur vie de nourrisson, comment donc se souvenir de ce que l'on était avant? L'égo se construit donc généralement sur la seule base de son expérience corporelle...</p><p>Mais alors, dans ce cas, que reste-t-il de l'âme si l'égo l'oublie totalement lors de son incarnation, quel intérêt y a t'il seulement à s'incarner? S'il semblerait que l'incarnation soit nécessaire à toute vie organique (mais je n'ai pas actuellement pas d'explication à proposer à ce sujet), l'amnésie animique ne serait en réalité pas si totale, car si, pour reprendre mon exemple, je n'ai aucun souvenir de ma vie pré-incarnation, ni aucun des savoirs qu'aura certainement accumulé mon âme depuis qu'elle existe, je sens bien en revanche que mon âme a imprimé sa sensibilité dans mon égo, sensibilité qui fait finalement bien plus le lien entre eux que la mémoire mentale. C'est cette sensibilité qui fait que je suis elle à travers ce corps d'humain non-féérique.</p><p><br /></p><p>Distinguer mon égo et mon âme m'a déjà permis de leur permettre de mieux communiquer en comprenant mieux qui exprime quoi. C'est un grand soulagement pour mon égo qui se sent plus en sécurité en dépit de ses limites, pouvant donc plus facilement lâcher prise, et même devenir plus souple et même "joueur" avec son identité (et son genre intérieur par exemple).</p><p>J'ai pu également en apprendre un petit peu plus sur mon "espèce animique", les fées, soit directement auprès de mon âme, soit auprès d'une autre source qu'il n'est pas encore temps de révéler.</p><p>Elles semblent ne pas avoir de forme à proprement parler, ce sont des boules d'énergie, mais notre imagination leur attribue des formes antropomorphes évoquant sensoriellement et émotivement leur nature (un autre animal les verrait probablement dans la forme d'une jeune femelle de son espèce). Mais faisons comme si elles étaient de forme humaine: Les fées semblent être une espèce uniquement féminine. Non pas que le masculin en soit exclu, mais comme je l'ai déjà expliqué à différents endroits, je crois que le masculin n'est qu'une déclinaison du féminin répondant aux besoin de la reproduction sexuée et il me semble comprendre qu'elles n'ont pas besoin de se reproduire. De ce fait elles n'ont pas de sexualité non-plus, non pas en raison d'un tabou, mais simplement que leur espèce n'en ait pas besoin (il semblerait cependant que ce soit une option exceptionnellement possible dans certains cas très particuliers, mais suffisamment rares pour être loin de leurs préoccupations). En revanche, elles sont extrêmement tendres et sensuelles, particulièrement enclines aux affectueuses effusions, entre elles particulièrement, mais pourquoi pas avec des individus d'autres espèces, incarnés ou non, sur la même douce "longueur d'onde" qu'elles. Ce qui se rapprocherait le plus de la sexualité que l'on connaît serait de douces "caresses intersexuelles", c'est à dire sexe contre sexe (vulve contre vulve ou vulve contre pénis quand c'est avec un mâle), mais sans aucune forme de pénétration, ni même la moindre excitation sexuelle, seulement la sensualité d'un délicat contact voluptueux. Indépendamment de tout enfantement, leurs seins produisent un lait magique aux vertus vivifiantes, thérapeutiques, élévatrices, qu'elles offrent volontiers aux êtres qu'elles affectionnent, servi dans un bol, en jet, ou directement à la tétée selon le degré de proximité affective. Je ne sais pas ce qu'il en est des autres espèces, mais quand on est une âme fée, on peut produire soi-même ce lait spirituel, et je m'en suis déjà instinctivement servi pour neutraliser et faire ascensionner des entités venues me vampiriser la nuit comme cela peut arriver de temps à autres.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9c5B_XuQkEwbRi-hs1cSYQvVPu4llKwFTp2z2bR2GbjCDXNiqah6N0RyjvdFnpN_-eNbFXYv9r_pX60RQlQ07cec7jVTsoPcZRQxxKfDRyAQDM_eHhlLxTDehunSWNbIEYOwFOzls5PoB/s2048/lait-f%25C3%25A9es.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9c5B_XuQkEwbRi-hs1cSYQvVPu4llKwFTp2z2bR2GbjCDXNiqah6N0RyjvdFnpN_-eNbFXYv9r_pX60RQlQ07cec7jVTsoPcZRQxxKfDRyAQDM_eHhlLxTDehunSWNbIEYOwFOzls5PoB/w640-h640/lait-f%25C3%25A9es.png" width="640" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><br /></div><p><br /></p><p>D'une manière générale, c'est dans les phases de demi-sommeil, particulièrement au moment du coucher, mais aussi au moment du réveil, que je ressens le mieux mon âme-fée et sa sensuelle féminité en moi, ou d'autres fées avec lesquelles j'aime partager des moments câlins subtils. Les rêves ne me semblent majoritairement être que le travail psychique de mon égo, même s'ils peuvent, plus exceptionnellement, être influencés par des phénomènes spirituels (mais plus couramment des "attaques" que des révélations).</p><p>Le jour, les sensations physiques me rappellent à mon identité humaine masculine, mais je peux tout de même, moyennent un certain effort mental, jouer avec ma part féminine, mais le contact sensoriel avec d'autres fées est plus courant (pour être précis, je ne ressens pas les effusions avec ma peau, mais je ressens la même subtile sensation intérieure de plaisir et de bien-être que provoquerait un câlin). Le plus simple reste de communiquer avec mon âme, comme avec un guide extérieur, si j'ai une question importante... ce qui ne veux pas dire qu'elle me réponde forcément (ou que j'arrive à l'entendre): par exemple, quand je lui ai demandé en qui elle s'était déjà incarné avant moi, elle m'a répondu qu'il n'était pas forcément bon pour mon égo de le savoir, en tout cas pas maintenant, mais elle a toutefois ajouté qu'à vrai dire elle s'incarnait très rarement... (d'ailleurs à ce propos je ne pense pas que nos âmes s'incarnent en permanence, vies après vies. Il est souvent dit qu'elles font des pauses entre deux, mais c'est à mon sens plus que des pauses, et c'est plutôt les incarnations qui me paraissent plus "exceptionnelles"...).</p><p>Voilà, encore une belle tartine bien perchée de pondue, dont on ne saura jamais si ce qu'elle dit est vrai ou totalement fantasmé, mais peu importe encore une fois, l'important c'est que ça fasse du bien sans faire de mal! ^^</p><p><br /></p><p><span style="font-size: x-small;">* Fada: occitan = fou, touché par les fées...</span></p><p><span style="font-size: x-small;">** Si idéalement c'est dans le <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2014/01/inspiration-naturienne-le-frugivore.html">frugivorisme marin</a>, principalement composé de fruits et de coquillages, que j'ai trouvé mon plus parfait équilibre, mes importantes limites financières m'ont conduit à trouver une alternative dans le yaourt (sucré et salé), le plus digeste et vivant des produits laitiers, accompagné de quelques crudités.</span></p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-91305099145098089552021-07-23T11:39:00.001+02:002021-07-23T18:01:40.220+02:00Quand mon égo rencontre (enfin!!!) mon âme...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhusEsDljcgmteeFP1ImjbiyOI9vE3vq9zS638BIGOA1zsRXR_W6PUtoxO7qb5GRutxrTo5_clljv527bTx9OIPx5cSUW1diB2NI4D9-bs4psFnoPO19Hz1ScFEfbO8QRXOTdsjp7t6FRnd/s1500/Othea%2527s_Epistle_%2528Queen%2527s_Manuscript%2529_Hermaphroditus_%2526_Salmacis.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1006" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhusEsDljcgmteeFP1ImjbiyOI9vE3vq9zS638BIGOA1zsRXR_W6PUtoxO7qb5GRutxrTo5_clljv527bTx9OIPx5cSUW1diB2NI4D9-bs4psFnoPO19Hz1ScFEfbO8QRXOTdsjp7t6FRnd/w430-h640/Othea%2527s_Epistle_%2528Queen%2527s_Manuscript%2529_Hermaphroditus_%2526_Salmacis.jpg" width="430" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Hermaphrodite et Salmacis, enluminure issue de l'Epître d'Othea (vers 1400)</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>Cet article s'inscrit plus ou moins dans la continuité de celui intitulé <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2020/03/le-reveil-dhermaphrodite-rencontre-avec.html">Le réveil d'Hermaphrodite</a>, dans lequel je raconte ma reconnexion avec mon féminin intérieur, les agréables sensations et les profonds bienfaits rééquilibrants que j'en ai ressenti. Une récente expérience/prise de conscience semble m'avoir permis de comprendre un peu mieux ce phénomène, l'intégrer un peu plus solidement dans mes repères, et ainsi d'y accéder plus facilement (tandis qu'auparavant elle apparaissait et disparaissait souvent indépendamment de ma volonté).<p></p><p>Dans l'article intitulé <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2016/06/conte-naturien-la-veritable-histoire-de.html">La véritable histoire de la Fée Mélusine</a>, j'avais introduit ma réinterprétation de la légende par une considération qui me plaît beaucoup, à savoir que nous, humains, mais aussi possiblement tous les êtres vivants, serions des esprits de la Nature incarnés. Jusqu'ici, ne faisant pas vraiment la différence entre âme et égo (confondant les deux, faute d'en comprendre ou ressentir la différence, et influencé par ma culture chrétienne pas très claire à ce sujet), je me voyais plutôt l'âme d'un <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2015/12/la-psychanalyse-du-faune-article.html">faune</a> (ou un autre être de ce genre). A présent je pense que ça correspond plutôt à mon égo, c'est à dire cette conscience de moi-même relative à mon corps et ses sens, mon existence matérielle, mentale et mon identité sociale. Ma reconnaissance dans cette figure vient de mon amour pour la nature sauvage, mais aussi beaucoup du fait que j'ai toujours été attiré par les nymphes et les déesses (que je préfère aujourd'hui englober sous l'appellation de fées), ce qui a beaucoup influencé mes recherches amoureuses passées.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>La reconnexion avec mon féminin intérieur a achevé ce qui restait de mon besoin amoureux déjà considérablement réduit (comme je l'ai évoqué à la fin de l'article <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2019/08/4-annees-dexplorations-naturiennes.html">4 années d'explorations naturiennes</a>), et j'ai fini par réaliser que cet idéal féminin féérique que je recherchais désespérément à l'extérieur était en fait peut-être tout simplement à rechercher à l'intérieur de moi. J'ai longtemps été réfractaire à cette proposition car elle n'avait jusqu'ici pas de réalité ni de sens pour moi, sans doute en raison de mes carences affectives et de mon besoin relationnel compensatoire trop importants. Mais il y a quelques matins, après m'être affectueusement et pendant plusieurs mois quotidiennement imprégné de la présence de "<a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2021/01/mes-petites-fees.html">mes petites fées</a>", je me suis réveillé avec cette sensation claire et résonnante que mon âme en est une, elle aussi (de fée), qui me guide de l'intérieur par les aspirations et intuitions qui m'habitent (accompagnée par d'autres guides plus extérieurs de diverses natures). Serait-ce donc pour cela que je me sens aussi proche d'elles, si familier et tendrement accueilli par leurs ondes bienveillantes, m'apportant un "petit bonheur" aussi savoureux au quotidien? En tout cas mon faune-égo en est amoureux et peut désormais assouvir ses aspirations affectives sensuelles auprès d'elle, à l'intérieur de moi...<p></p><p>Cette expérience me fait faire le lien avec la thèmatique d'amour mystique qui ressort dans certains mythes, contes et légendes tels que l'histoire de Mélusine bénissant Raymondin de nombreux bienfaits symbolisés par la prospérité d'un royaume florissant, celle d'Hermaphrodite déjà évoquée, ou encore celle de la Dame du Lac qui élève son bien-aimé Lancelot depuis l'enfance jusqu'à en faire le noble et valeureux chevalier célébré dans les légendes arthuriennes... Dans toutes ces histoires, l'être féminin merveilleux et surnaturel est un principe hautement éducateur qui élève le masculin, l'annoblit, le comble et le rend meilleur, simplement par amour.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTvQM2Z9gQn2QsNd3zNfBen_dtwcfNF3QtlYLhkMX3MGzk2VawIheU764gjaP-lBEZt64Q2MJmGI8U0Y0foS3VBePtSAFErHXGf5b7Y4wtNcDrPjDetqXTA8m9ZCOx-ZMXOcqxtqhhFvmU/s1056/JuliusHubner_Melusine.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="707" data-original-width="1056" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTvQM2Z9gQn2QsNd3zNfBen_dtwcfNF3QtlYLhkMX3MGzk2VawIheU764gjaP-lBEZt64Q2MJmGI8U0Y0foS3VBePtSAFErHXGf5b7Y4wtNcDrPjDetqXTA8m9ZCOx-ZMXOcqxtqhhFvmU/w640-h428/JuliusHubner_Melusine.jpg" width="640" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">La belle Mélusine - Julius Hubner - 1844</span></div><p>C'est une sensation étrange mais profondément bénéfique que cette expérience, car non seulement mon égo-faune a enfin trouvé en l'âme-fée l'objet de son amour passionné, mais plus encore il ressent provenir d'elle cet amour inconditionnel et cette intime compréhension qui lui a toujours manqué...</p><p>Cette expérience, si profondément agréable, sécurisante et épanouissante, interpelle cependant sur deux problèmes psychologiques auxquels elle pourrait éventuellement conduire: ne serait-ce pas là une forme de narcissisme schizophrénique? En effet, l'amour-amoureux que je pouvais vouer à d'autres personnes est d'une certaine manière désormais tourné vers une part de moi-même, mais d'un autre côté j'ai aussi cette impression que cette part féminine qui fait partie de moi est cependant tout de même un être à part entière, "autre" à moi-même, pouvant laisser penser à un trouble de la personnalité multiple. Mais à la réflexion, ça ne me semble pas être le cas, car ce grand Amour qu'éprouve mon égo n'est pas destiné à lui même, mais bien à l'âme, perçue par lui comme une identité différente, et si effectivement il me semble en être complètement imprégné, et par ailleurs qu'elle existe indépendamment et au-delà de mon identité présente et périssable, il ne me semble pas qu'il y ait de dissonance entre les deux, mais au contraire une résonnance profonde... Et qu'en est-il du risque d'asociabilité que cette autonomie affective augmentée pourrait accentuer chez moi? Effectivement, mon équilibre affectif et mon impérieux besoin de préserver mon précieux équilibre rend toute optique de relation amoureuse (en ou hors couple) inintéressante, voire indésirable. Il m'arrive cependant régulièrement de ressentir des coups de cœur, parfois très forts, pour certaines femmes qui émanent quelque chose de particulier, mais ces vives affections me poussent simplement à vouloir m'en faire des amies. Par ailleurs, je trouve aussi un côté positif à avoir moins de besoins sociaux: cela me permet d'être plus sélectif concernant les personnalités et exigeant sur qualité relationnelle. Mais par ailleurs je pense aussi que mon bonheur intérieur conditionne considérablement la qualité d'être que j'offre aux autres, ce qui me semble tout autant important.</p><p>Cette révélation éclaircit aussi la question de la survie de l'âme, qui semble donc être prééxistante à l'ego qui apparaît et disparaît avec le corps, et qui a le choix durant son existence d'ignorer l'âme, ou au contraire de la suivre, ou encore mieux: de s'y fondre. La disparition de mon égo en même temps que mon corps ne me pause pas de problème, cette existence limitante est quelques fois lourde à porter, souvent épuisante et je ne tiens pas à la maintenir indéfiniment. En revanche, cet égo se sens particulièrement heureux, gratifié et honoré d'avoir été choisi, avant même sa conception, pour être incarné, animé, accompagné, guidé, et profondément aimé par cette merveilleuse Fée, à la fois marraine et amante. J'ignore encore presque tout d'elle qui m'est pourtant si intime, mais je ressens à présent pleinement son intense amour, sa réconfortante présence et son incommensurable compréhension au plus profond de moi, et je sais maintenant que je peux désormais faire appel à elle à n'importe quel moment...</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjel7zEQDq0MfpPSti3-wi2dQ5AUgV2-HP13rBcESA9Ub97LyIKDqlhOjfRNKhkyNcsIccjYrGp66QnWNypPPj_vv7_DJ3iXSv1brs7jScJbk97QCcncREzuI60OitZeiBGySpG2fc8NY/s1024/arthur+hacker+the+seamaiden+1897.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img alt="La Sirène - Arthur Hacker - 1897" border="0" data-original-height="1008" data-original-width="1024" height="630" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjel7zEQDq0MfpPSti3-wi2dQ5AUgV2-HP13rBcESA9Ub97LyIKDqlhOjfRNKhkyNcsIccjYrGp66QnWNypPPj_vv7_DJ3iXSv1brs7jScJbk97QCcncREzuI60OitZeiBGySpG2fc8NY/w640-h630/arthur+hacker+the+seamaiden+1897.jpg" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;">La sirène - Arthur Hacker - 1897</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;">Autre chose étrange: elle semble ne pas être présente en permanence, ayant sans doute à faire "ailleurs", sur son plan à elle, alors que je croyais l'âme et le corps indissociables. Je remarque alors que mon égo reste le même, parfaitement fonctionnel, notant cependant un bien-être un peu moindre en son absence, une baisse d'énergie et d'inspiration, un certain vide un peu angoissant auparavant puisque je n'en comprenais pas la raison, mais beaucoup plus facile à vivre maintenant que je saisis mieux ce qui se passe. Cependant elle semble tout de même capable de répondre à distance aux questions que je lui pose, donc le lien n'est pas coupé pendant ce temps là.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;">Au vu de tout cela, la question se pose de savoir s'il est possible que certaines personnes n'aient pas d'âme comme on peut l'entendre dans un sens ou un autre. Il me semble comprendre qu'à la base nous en sommes tous dotés dès notre conception, mais qu'un choc émotionnel trop difficile à gérer peut nous en couper symboliquement, nous rendant sourds à sa voix. Mais plus généralement l'éducation (religieuse ou non d'ailleurs) peut nous conduire également à ne pas l'écouter, nous en méfier (la considérant comme de l'imagination déconnectée de la réalité), et même ignorer complètement son existence. Le retour de connexion est cependant toujours possible si nous le souhaitons (ce qui pourrait cependant nécessiter une plus ou moins longue période de déconditionnement et de rééducation).</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnDHmVVjBg4mxkX-VvKObwJJtpvyQRpoO4qWRBHZ9k-dWFml6tBIE-x8YPvBai2xpimtGUfcEapd0KyWJqomzIy13iO45bbyHf0hmsQEyMNHv0dVnw7b1d0AxiMbig4jfz8KEl6bmJRjI2/s2048/John_William_Waterhouse_-_Echo_and_Narcissus_-_Google_Art_Project.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1168" data-original-width="2048" height="365" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnDHmVVjBg4mxkX-VvKObwJJtpvyQRpoO4qWRBHZ9k-dWFml6tBIE-x8YPvBai2xpimtGUfcEapd0KyWJqomzIy13iO45bbyHf0hmsQEyMNHv0dVnw7b1d0AxiMbig4jfz8KEl6bmJRjI2/w640-h365/John_William_Waterhouse_-_Echo_and_Narcissus_-_Google_Art_Project.jpg" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Echo et Narcisse - John William Waterhouse - 1903</span></div><br /><span style="font-size: small;">Ce que je ressens avec elle me fait beaucoup penser au mariage mystique qu'ont pu vivre certains "saints", ou encore à certains témoignages de chrétiens actuels affirmant avoir ressenti l'amour de Dieu/Jésus (ou de Marie ou encore des Anges selon l'obédience), ce qui aurait selon leurs dires profondément transformé leur vie. J'imagine donc que ce phénomène peut prendre différentes formes et se manifester au travers (et en dépit) des formes religieuses et culturelles dont chacun est imprégné... Ceci dit j'ai du mal à concevoir que les mortifications puissent y conduire, car elles sont dans la culture chrétienne souvent confondue avec l'ascèse qui signifie simplement "exercice", impliquant généralement une hygiène de vie en général, et alimentaire en particulier, conditions nécessaires, ou du moins optimisant chez moi ces "clairs-ressentis"...</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;">Pour terminer, même si tout cela résonne fortement en moi, il est bien-entendu tout à fait possible que la forme féérique que j'attribue à mon âme (et la conception de l'âme elle-même) soit une production de mon imagination, influencée par la culture du merveilleux dans laquelle je me complais. Mais peu importe en fin de compte: le plus important reste je pense l'effet bénéfique que ça a sur mon équilibre et mon bonheur, que je vous souhaite vivement de ressentir vous aussi, quelle qu'en soit la manière...</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div><p></p>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-68301267582364520462021-02-05T13:26:00.003+01:002021-02-05T19:00:55.113+01:00Ma grotte sacrée...Il y a quelques jours, je suis allé chanter dans une grotte à laquelle je tiens beaucoup près de chez moi: la grotte de Rouville (du nom d'une ferme située à proximité) dans ma commune de St Jean du Gard dans les Cévennes.<div><div><br /><div style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/UhDkMvN587o" width="560"></iframe></div><div><div><br /></div><div>Cette grotte est localement connue pour avoir été un lieu historique du prostestantisme cévenol, les huguenots y ayant pratiqué leur culte en secret lors des répressions religieuses fin XVIIe début XVIIIe siècle.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxdYYUu0Ws5jGQNuDmtpD_e9SU_ygTNtYiTGjjVLs58bhfYSkujz3wwnO2jZ_MAqh-Nftsk2irRn5RA-KXiRNVFtmEpXgd3ufYeMB4Psb4U02TXUnWyfDJq2oeWGaRyz9hZ-PhmY6aQq9x/s2048/IMG_20210204_123944384.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxdYYUu0Ws5jGQNuDmtpD_e9SU_ygTNtYiTGjjVLs58bhfYSkujz3wwnO2jZ_MAqh-Nftsk2irRn5RA-KXiRNVFtmEpXgd3ufYeMB4Psb4U02TXUnWyfDJq2oeWGaRyz9hZ-PhmY6aQq9x/w200-h150/IMG_20210204_123944384.jpg" width="200" /></a></div><br />Cette part d'histoire m'intéresse à vrai dire assez peu, et les quelques marques chrétiennes gravées sur certaines parois me font l'effet d'une profanation, car cette église naturelle a abrité des cultes bien plus anciens, remontant à la préhistoire: les restes d'un dolmen situé quelques dizaines de mètres au dessus d'elle l'attestent.</div><div>A ma connaissance, aucune fouille n'a été pratiquée à l'intérieur, mais la configuration des lieux est éloquente:</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHBD_N2ieKgzTRaUw8X8HJUBHUyoNXnPrurUmUaHQYiNYI0uURmY1JyEz34oLPxZpGrLhYKGUPmefgIrf-3MXnoT2ARYAOfcMcLdl1QulNxf5_Bry1bZIELC7lSXHTT7EPuQopEj9d5MM6/s2048/IMG_20210204_124637597.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHBD_N2ieKgzTRaUw8X8HJUBHUyoNXnPrurUmUaHQYiNYI0uURmY1JyEz34oLPxZpGrLhYKGUPmefgIrf-3MXnoT2ARYAOfcMcLdl1QulNxf5_Bry1bZIELC7lSXHTT7EPuQopEj9d5MM6/w640-h480/IMG_20210204_124637597.jpg" width="640" /></a></div><br /><div>Au fond du long couloir longiligne s'enfonçant dans la roche se trouve une imposante et remarquable concrétion, une coulée de calcite, au pied de laquelle se déploient une série de petites vasques se déversant dans un tout petit lac sous-terrain (qui peut se retrouver à sec quand il n'a pas plu depuis longtemps) dont les dimensions peuvent en faire un bassin baptismal (et j'aime m'immerger brièvement dans ces eaux fraiches et transparentes quand je vais lui rendre visite).</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfJXA5AdGg6Mqaxk_TUBT3okQewYC54AVKda0IOkVmGODN6ypKLA9ay39lI2Ao9-pB3jBZjMdRb_SIPcg-f-2j9ciEXb8TFZoyT1CQ5F1OAXzs_EpjeY1y2mkhu_dSP4CDzUMc7Y-LyP7s/s2048/IMG_20210204_120232923.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfJXA5AdGg6Mqaxk_TUBT3okQewYC54AVKda0IOkVmGODN6ypKLA9ay39lI2Ao9-pB3jBZjMdRb_SIPcg-f-2j9ciEXb8TFZoyT1CQ5F1OAXzs_EpjeY1y2mkhu_dSP4CDzUMc7Y-LyP7s/w640-h480/IMG_20210204_120232923.jpg" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdXM250fS_8dUaVfPhNkzEx00HU6ESMXSuUbRlzVOR-M1ecX5BoObygTUzLBFwXgAZF5WLi1cIy5_2T3PEtqnf_Lh3vbMvA6qOREDifR2wXi2etTCEZyqA28c58PmDMguf_lI8IrNff1K9/s2048/IMG_20210204_123842796.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdXM250fS_8dUaVfPhNkzEx00HU6ESMXSuUbRlzVOR-M1ecX5BoObygTUzLBFwXgAZF5WLi1cIy5_2T3PEtqnf_Lh3vbMvA6qOREDifR2wXi2etTCEZyqA28c58PmDMguf_lI8IrNff1K9/w150-h200/IMG_20210204_123842796.jpg" width="150" /></a></div>Cette concrétion dressée comme une Dame Blanche est notamment et naturellement percée d'une fente, telle une vulve, devant laquelle a été il y a très longtemps placé un bloc de pierre plat servant de petit autel à offrandes à cette matérialisation étonnamment naturelle de la terre-mère.</div><br /><div><br /></div><div>Je n'ai pas encore plus vérifier à quel(s) moment(s) de l'année cela pourrait se produire, mais la grotte étant orientée à l'ouest, il me semble tout à fait possible que certains soirs les rayons du soleil puissent entrer jusqu'au font de la grotte et ainsi illuminer la Dame...</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGHWz606ciAxX9Dyklw72fW8N_Zc0QU1WcwSg7DEUzMK7mUTc0ZXHAvhLLE08YCRLXHYP7funIZsqoMpNLeGFYLixpmlMzfNZMb6Tg24hHmhyphenhyphenXOnBu40-wJ5vBIquoEKEUfRw3JXLa7piH/s2048/IMG_20210204_124309609.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGHWz606ciAxX9Dyklw72fW8N_Zc0QU1WcwSg7DEUzMK7mUTc0ZXHAvhLLE08YCRLXHYP7funIZsqoMpNLeGFYLixpmlMzfNZMb6Tg24hHmhyphenhyphenXOnBu40-wJ5vBIquoEKEUfRw3JXLa7piH/w640-h480/IMG_20210204_124309609.jpg" width="640" /></a></div><br /><div>Derrière la dame, la caverne continue en se rétrécissant considérablement, sur approximativement la même longueur que la première salle. J'ai pu l'explorer l'été dernier car elle était à sec, mais elle semble intéressante: bas de plafond, peu de place, pas de concrétions notables, la lumière n'y pénètre pas... ce n'est que récemment que quelques humains ont joué à y laisser leur traces avec une grâce et une subtilité toutes relatives...</div><div><br /></div><div>Mais peu importe, ce sont les aléas de la vie. L'avantage est que l'accès à cette grotte est suffisamment laborieux et ses dimensions trop modestes pour être exploitée commercialement comme celle de Trabuc à quelques battements d'ailes de là, ce qui a permis, dans une certaine mesure, de la préserver telle qu'elle est aujourd'hui pour mon plus grand bonheur...</div><div><br /></div></div></div><div><br /></div><div style="text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" aria-hidden="false" frameborder="0" height="450" src="https://www.google.com/maps/embed?pb=!1m18!1m12!1m3!1d11461.382069502735!2d3.9131092393816385!3d44.09686211573564!2m3!1f0!2f0!3f0!3m2!1i1024!2i768!4f13.1!3m3!1m2!1s0x12b46de674072ed7%3A0x92d22e6a3798771d!2sGrotte%20de%20Rouville!5e0!3m2!1sfr!2sfr!4v1612526828001!5m2!1sfr!2sfr" style="border: 0;" tabindex="0" width="600"></iframe></div></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-47574172668788827262021-01-17T10:43:00.003+01:002021-01-18T10:58:07.388+01:00Mes petites fées...<span style="color: #3d85c6;">(Version étoffée de la <a href="https://www.facebook.com/julien.wolga/posts/4083665911657122">publication initiale</a> sur FB, les ajouts sont bleutés comme présentement)</span><div><br />Malgré mon éducation religieuse <span style="color: #3d85c6;">(chrétienne protestante évangélique assez dogmatique, limite sectaire je dois avouer)</span>, j'ai toujours eu une sensibilité animiste, sentant que les insectes, les arbres et les cailloux eux-aussi ont une personnalité, percevant aussi souvent des présences ici où là, et ayant même parfois l'impression de recevoir des messages, même si tout ça est toujours resté assez flou...<br /><br />Et puis après avoir beaucoup cherché dans les spiritualités de différents coins du globe <span style="color: #3d85c6;">(notamment le chamanisme amérindien, lakota plus précisément, qui a été une première révélation dans laquelle ma sensibilité se reconnaissait enfin)</span>, j'ai fini par réaliser que l'animisme local était en fait toujours accessible et transmis de manière très simple à travers les contes féeriques populaires, et qu'il n'était pas si compliqué de se réapproprier cet héritage spirituel original, moyennant la lecture de quelques bouquins (plutôt historiques que spirituels d'ailleurs) sur la question.</div><div><span style="color: #3d85c6;">Je citerai principalement <i>Le monde des fées dans l'occident médiéval</i> de Laurence Harf Lancner, condensé du plus complet <i>Les fées au moyen Âge, Morgane et Mélusine: la naissance des fées</i>, ainsi que <i>Les fées ont une histoire</i> de Claudine Glot, montrant que le concept de fée provient d'une recomposition médiévale réunissant les caractéristiques des déesses celtes et romaines, des nymphes, et particulièrement des matrones latines, les parques présidant aux destinées humaines, le mot fae dérivant de "fata" désignant les destinées.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">J'ai aussi lu quelques livres "elficologiques" (comme "les fées" illustré par l'excellent Brian Froud) qui font rêver certes, mais m'ont quand-même laissé sur ma faim.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Beaucoup plus intéressant sont les livres du géobiologue/bio-énergéticien Yann Lipnick qui apprend à communiquer avec eux, mais dans une méthode beaucoup trop laborieuse pour moi, bien que ça m'ait encouragé à écouter ma sensibilité à ce niveau-là...<br /></span><br />
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<div class="fb-post" data-href="https://www.facebook.com/julien.wolga/posts/4010438258979888" data-show-text="true" data-width="500"><blockquote cite="https://www.facebook.com/julien.wolga/posts/4010438258979888" class="fb-xfbml-parse-ignore"><p style="text-align: center;">❄️Avant le Père Noël, avant le petit Jésus, avant St Nicolas, en Europe médiévale on fêtait le solstice d'hiver en offrant un repas aux bonnes Fées... 🤍🤍🤍
Bonnes fêtes :)</p><div style="text-align: center;">Publiée par <a href="https://www.facebook.com/julien.wolga">Julien Wolga</a> sur <a href="https://www.facebook.com/julien.wolga/posts/4010438258979888">Dimanche 20 décembre 2020</a></div></blockquote></div><div style="text-align: center;"><br /></div>
Pour les fêtes de fin d'année, me souvenant de l'ancienne pratique médiévale païenne consistant à offrir un repas aux fées en certaines occasions, j'ai ressenti l'envie d'en faire de même.</div><div><span style="color: #3d85c6;">C'est une offrande qui se pratiquait lors du passage à la nouvelle année, mais aussi lors des naissances, et c'est de cette pratique qu'est tiré le conte de la belle au bois dormant: la malédiction provient d'une fée offensée de n'avoir pas été invitée (ou mal servie) à ce repas au contraire des autres. Cette "maléfique" est probablement une démonisation chrétienne tardive, et beaucoup de cultures spirituelles font ce genre de dons aux divinités/esprits, que ce soit les sacrifices d'animaux ou simples dons de fruits comme dans l'histoire de Caïn et Abel dans l'ancien testament. Certains coutumes invitent encore, lors d'un apéro alcoolisé, à verser un peu de son verre par terre pour la Pacha-Mama, les ancêtres etc.</span></div>
<div><br />Et puis ayant eu l'impression de sentir que ça leur avait beaucoup plu (et j'en ai ressenti moi-même un certain bonheur), j'ai eu envie de continuer, et désormais je partage chacun de mes repas avec elles, dans un service à thé miniature qui manifeste de manière indirecte leur délicate présence...</div><div><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; color: red; text-align: right;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRBP1muJT0bOw9t4JVMK89U1k-1UctHXLvJJgmFsZpLDo67vh28s6fZ-frr3qqrXtzsV0WSXo_GwBPr7ArDBNKNXVMvpQx0dOHQZmsKKwrGT0r6qd7a2nM62HTcIGYmLpW2lKloo0Vj9CT/s2048/IMG_20210116_115034783%257E2.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="Une petite salade (carottes, pomme, noix, vinaigre de cidre, huile et sel), du yaourt (simple avec sucre de canne), une infusion (verveine, poivre, sucre de canne et jus de citron) et jus de pomme (avec un filet de citron)" border="0" data-original-height="1907" data-original-width="2048" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRBP1muJT0bOw9t4JVMK89U1k-1UctHXLvJJgmFsZpLDo67vh28s6fZ-frr3qqrXtzsV0WSXo_GwBPr7ArDBNKNXVMvpQx0dOHQZmsKKwrGT0r6qd7a2nM62HTcIGYmLpW2lKloo0Vj9CT/w320-h298/IMG_20210116_115034783%257E2.jpg" width="320" /></a></div><span style="color: #3d85c6;">Pour le premier repas, je leur avais préparé un met spécial: je sentais comme si elles me demandaient du yaourt au miel, à quoi j'ai ajouté un verre de cidre et quelques mandarines. Le lendemain je suis allé enterrer ce repas au pied d'un arbre.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Mais depuis, pour le partage quotidien, une fois mon repas préparé, je leur en donne simplement une petite portion de chaque met que je mle suis préparé, et quand je "sens" qu'elles sont rassasiées, je finis les restes.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span></div><div><span style="color: #3d85c6;">J'ai choisi de prendre trois ensembles tasse/sous-coupe, car le triptyque est très présent dans les mythologies féminines un peu partout dans le monde et dans diverses époques (et je pense d'ailleurs personnellement que la trinité chrétienne en est une adaptation/récupération), comme celui des déesses pré-islamiques Al-Lât, Mannat et Al-Uzza, ou les fileuses du destin, également incarnées par les nornes grecques et les nornes nordiques, incarnant généralement symboliquement la mère (mais aussi la terre nourricière, le corps, l'état solide), l'amour (mais aussi l'eau, la vie affective/amoureuse, l'état liquide), et la mort (l'air, la spiritualité, l'état gazeux).</span></div><div><br /></div><div><span style="color: #3d85c6;">Ce chiffre est surtout symbolique, et ça a toujours été mon chiffre préféré (je ne saurais pas dire pourquoi), et elles peuvent être plus ou moins nombreuses, ça n'a pas tant d'importance.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">D'ailleurs, dans la pratique et pour des questions pratiques, je répartis les différents mets dans les différents contenants, et non pas chaque élément à chacune de manière équitable, considérant qu'elles se partagent tout (et partageant d'ailleurs aussi parfois avec plus d'êtres qu'elle invitent).</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Il arrive cependant que certains de mes repas comportent suffisamment peu d'éléments pour que je remplisse chaque assiette du même contenu, et il me semble, au moment de finir les restes, de percevoir des nuances gustatives très légères selon à laquelle est attribuée l'assiette, comme si leurs énergies respectives s'y étaient imprégnées, comme un cadeau en retour...</span></div><div><br />Ce n'est peut-être qu'un doux délire schizoïde, n'empêche que je ressens que ça me fait du bien et que ça ajoute beaucoup de poésie dans mon quotidien.<br />Je ne dis d'ailleurs pas que je "crois" aux fées, mais je ressens néanmoins des présences féminines, douces et bienveillantes, et je trouve que le nom de fées leur va bien.</div><div><span style="color: #3d85c6;">Il est tout à fait possible que ces présences ne soient d'ailleurs pas des êtres à part, mais pourraient simplement être des projections de mon inconscient, auquel cas cette pratique resterait positive et bénéfique dans ce qu'elle me ferait cultiver ces parts de moi-même que je considère féminines, douces et bienveillantes...</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_pO-OlNk3UyPYJS_2Pdncy1BhrjS6Y7-roOUSS-6bzGrvitWzO1H7QduJkqT5W_kT-uwK8vNM4EoosC0cNe2Ga8m3HhOkDsIt0aXUNAwd_EkG5CIxLjnOEIO6tBtmMqMR7xbH40VG1hPf/s2048/069.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1460" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_pO-OlNk3UyPYJS_2Pdncy1BhrjS6Y7-roOUSS-6bzGrvitWzO1H7QduJkqT5W_kT-uwK8vNM4EoosC0cNe2Ga8m3HhOkDsIt0aXUNAwd_EkG5CIxLjnOEIO6tBtmMqMR7xbH40VG1hPf/s320/069.jpg" /></a></div>Ceci étant dit, je souhaitais préciser aussi que je les vois pas, et que je ne "crois" pas qu'elles soient comme je les dessine. Il me paraît possible qu'elles n'aient même pas de forme, et que les représentations n'aient pour seul but de les "traduire" symboliquement en nous faisant ressentir émotionnellement ce qu'elles sont énergétiquement.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Ainsi par exemple, les petites ailes de libellule ou de papillon (qui sont en réalité une représentation assez récente, au début elle elles étaient simplement représentées dans une forme humaine, et rien ne les distinguait graphiquement des autres Dames) peuvent simplement symboliser de la légèreté, un côté très aérien, là où la queue de sirène (qui est tout simplement une fée aquatique) marque son lieu de vie qu'est l'eau.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">La nudité, très significative pour moi, est également souvent représentée, symbolisant à la fois un aspect naturel, mais aussi libre du conditionnement pudibond et patriarcal.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span></div><div><br /><span style="color: #3d85c6;"><br /></span><br />Je suis particulièrement attentif à l'impact émotionnel que peuvent avoir les spiritualités sur moi, aussi je vais vite avoir tendance à me détourner de celles faisant ressentir de la culpabilité ou de la haine par exemple.</div><div><span style="color: #3d85c6;">Je parle bien d'impact émotionnel, car souvent les aspects négatifs peuvent être parfaitement camouflés et invisibilisés par un joli vernis, un discours auquel on ne peut qu'adhérer.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Je pense notamment à l'Amour prôné par Jésus, auquel le christianisme accole des valeurs patriarcales dures, jugeantes et condamnantes contenues dans l'ancien testament.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Il en est de même pour le judaïsme, l'islam, le bouddhisme, l'hindouisme et tant d'autres cultures: comment ces spiritualités nous poussent à nous comporter les uns avec les autres, que définissent-elles comme vertus, qu'autorisent-elles pour se faire respecter par les autres, et par dessus-tout: comment se porte notre amour-propre à leur contact?</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span>Le culte aux fées me semble au contraire très léger, particulièrement bienveillant vis à vis des manifestations naturelles comme la liberté et la sensualité, encourageant la sensibilité là où d'autres là perçoivent comme une faiblesse, et fluide là où d'autres sont dogmatiques.</div><div><span style="color: #3d85c6;">En me focalisant sur elles et le merveilleux qu'elles véhiculent, je me sens profondément bien, aimé pour ce que je suis, joyeux, je sens de la magie en moi et mon horizon mental est plein d'espoirs. Les fées, bien que le terme ait été inventé en contexte chrétien qui sanctifie ou démonise à peu près tout, échappent pourtant totalement aux concepts de paradis et d'enfer, de damnation ou de rédemption.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Par ailleurs, ainsi que le montre Claudine Glot, les fées semblent être "féministes" et par leur comportement libre et insoumis, opposées au patriarcat chrétien. Agnès Echène appuie d'ailleurs cette compréhension en montrant notamment comment Mélusine peut incarner la mémoire d'un matriarcat ancien, beaucoup plus propice à l'épanouissement de la nature humaine comme le montre Wilhelm Reich, qui pourrait en fait être tout simplement le mode de vie de l'autre monde dont nous nous sommes progressivement éloignés jusqu'à en perdre la mémoire...</span></div><div><br />Ce que j'aime aussi chez elles, c'est qu'on ne leur est pas "inférieurs", mais au contraire leurs égaux, et pour cause:<br />En creusant, on se rend compte que le monde des morts et celui des fées est le même, cet autre monde subtil d'où nôtre âme -de même nature qu'elles- proviendrait en s'incarnant, et où elle retournerait ensuite, enrichie de l'expérience matérielle, après notre mort, pour se réincarner plus tard, ou alors accompagner à leur tour d'autres fées s'incarnant elles aussi, dans un processus de coévolution dynamique...</div><div><span style="color: #3d85c6;">Cette conception de "l'autre monde" à la fois monde des dieux et monde des morts, est souvent évoquée et rappelée par les historiens de la question, bien qu'elle soit rarement approfondie.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">C'est <i>Les sociétés matriarcales</i> de Heide Goettner Aberdroth qui m'a je pense permis de mieux cerner la question. En effet elle montre que le culte prépondérant dans les sociétés anciennes, et notamment matriarcales, est le culte des ancêtres confondu avec un culte de la nature, où les êtres sembles pouvoir passer d'une nature à une autre sans problème (une ancêtre fondatrice se fondre dans l'esprit de la montagne sacrée par exemple). </span><span style="color: #3d85c6;">L'âme humaine peut donc devenir un esprit de la nature et inversement, l'autre monde semblant être d'une souplesse transformative remarquable.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOPu7ZI1RXoq7S5dTh4RP33KtGKE5ZgXjtVSl6VQYaCnXUeYEYsRdtJE-70K4PNM7idnA7waaLxJp1dNEfPr8N9jbKYXrWGwmwDOJJBrKCScDzZI7nx19qwLq0qt-kW2jAoT6fJfSkd_Yi/s2555/Gallen_Kallela_The_Aino_Triptych.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1231" data-original-width="2555" height="308" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOPu7ZI1RXoq7S5dTh4RP33KtGKE5ZgXjtVSl6VQYaCnXUeYEYsRdtJE-70K4PNM7idnA7waaLxJp1dNEfPr8N9jbKYXrWGwmwDOJJBrKCScDzZI7nx19qwLq0qt-kW2jAoT6fJfSkd_Yi/w640-h308/Gallen_Kallela_The_Aino_Triptych.jpg" width="640" /></a></div><span style="color: #3d85c6;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">La Légende d'Aïno, peinte par l'artiste finnois Akselli Gallen-Kallela, raconte comment une jeune fille préfère <b>devenir un esprit de l'eau</b> en se noyant plutôt que d'être soumise à un mariage arrangé.</span></div></span><br /><span style="color: #3d85c6;">Pour terminer, j'aimerais développer une réflexion toute personnelle sur une question que je me suis posée: s'il y a un vie de l'âme avant la naissance (pour ma part j'avais plutôt tendance à considérer que l'âme individuelle se forme avec le corps et se dissout ensuite avec lui grosso-modo, extraite du grand tout pour s'y refondre ensuite) et que les âmes non incarnées sont chargées d'accompagner et guider les incarnés, comment se fait-il qu'on en perde la mémoire et qu'il soit si difficile de percevoir ces subtils alliés?</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">J'aime les réponses logiques, et j'imagine que la notre peut se trouver non pas dans nos limites physiques et sensorielles nous privant de l'équipement adéquat (puisqu'on peut quand-même les capter, c'est donc qu'on est équipés), mais plutôt dans l'intensité des sensations physiques contrastant avec les sensations subtiles, ainsi devenues comparativement trop légères pour qu'on les remarque si on n'y prête pas suffisamment attention. Ceci expliquerait certaines pratiques comme le jeûne ou la frugalité, l'abstinence sexuelle et les retraites hors du monde, qui sont préconisées dans de nombreux cheminements spirituels, non qu'elles préservent d'un mal, mais plutôt qu'elles permettent une sous-stimulation sensorielle nous rendant plus sensible à l'invisible, tout comme il faut à nos yeux un temps d'adaptation hors de la lumière du jour pour parvenir à y voir clair dans la pénombre d'une grotte.</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Et pour la mémoire? Il n'est pas compliqué d'observer combien notre mémoire des événements -pourtant parfois proches- expérimentés par nous-même de notre vivant peuvent s'effacer, se déformer ou que nous finissions par douter de leur réalité, selon le contexte dans lequel nous évoluons, les traumatismes auxquels nous pouvons être confrontés par exemple (et dans un certain sens, la naissance en est un)...</span></div><div><span style="color: #3d85c6;"><br /></span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Mais comment savoir ce qu'il en est réellement? N'est-ce pas une Nième croyance que tout cela?</span></div><div><span style="color: #3d85c6;">Comme exprimé plus haut, je ne prétends ni savoir ni croire quoi que ce soit à propos des fées... Mais au delà de croire, de savoir, ou même de penser, il y a aussi le ressentir: cette émotion qui nous anime devant les contes de fées, ou plus largement quelque chose qui nous "parle" pourrait être une indication, probablement imprécises, de nos origines vers lesquelles nous poussent nos aspirations...</span></div><div><br /></div><div><br /></div><div>Bon, j'avoue qu'avec tout ça, si vous ne me preniez pas déjà pour un fou, c'est maintenant chose faite, mais bon... au point où j'en suis <span style="color: #3d85c6;">(à choisir, je préfère être un fou heureux qu'un rationaliste dépressif)</span>... ^^<br />D'ailleurs le mot occitan "fada" signifiant "fou" désigne précisément une personne "qui parle aux fées", ou du moins qui les a dans la tête... Du coup c'est carrément logique en fait! 😅<br style="background-color: white; color: #202124; font-family: Roboto, Arial, sans-serif; font-size: 16px; font-variant-ligatures: none; letter-spacing: 0.1px; white-space: pre-wrap;" /></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-11215229815911040152020-10-22T18:37:00.003+02:002020-10-22T18:37:51.690+02:00Entretien avec Fabien Moine<p> A l'occasion du tournage d'un documentaire sur l'hygiénisme, Fabien Moine est passé me voir, et en marge de notre interview, nous avons également tourné ce petit échange...</p><p>Nous venions de passer la journée à tourner, du coup j'étais assez fatigué et mon discours s'en trouve "légèrement" amoindri... ^^</p>
<iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/ycXH8cB21Lk" width="560"></iframe>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-72649925769788359772020-07-29T14:22:00.002+02:002020-07-29T21:22:16.985+02:00Entretien dans "Flush" n°7 (Eté 2020)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcw3m7TuKLEARDBm_pzMGOos3o-pdgO3uxOvGjFOuEZt0erXgPGwpnMEPz0g9RqDDraZXcaD0IHyU4386hpPRuvkeLT_QQbbayb7LZhqEEuBwA9GE-ksHlbTR7NqpUhp34VPduMPa4PyI2/s1600/IMG_20200729_140135.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcw3m7TuKLEARDBm_pzMGOos3o-pdgO3uxOvGjFOuEZt0erXgPGwpnMEPz0g9RqDDraZXcaD0IHyU4386hpPRuvkeLT_QQbbayb7LZhqEEuBwA9GE-ksHlbTR7NqpUhp34VPduMPa4PyI2/s640/IMG_20200729_140135.jpg" width="480" /></a></div>
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J'ai été interviewé pour un gros dossier sur le naturisme dans le magazine Flush pour son numéro d'été.<br />
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Je me trouve vachement négatif dans certains passages mentionnés en dehors de l'interview, faudra que je fasse gaffe à l'avenir ^^, mais globalement je suis très content du résultat global, la journaliste Sophie Danger a fait un sacré travail de recherche, je l'en remercie vivement! :)<br />
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Juste peut-être une précision page 39 car je ne suis pas certain que ce soit très clair: la loi ne condamne pas la nudité publique, mais seulement l'exhibition sexuelle, sans définir ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas, c'est là où est le problème.<br />
Le garde des sceaux en charge de la rénovation du code pénal en 1994 ait expliqué que la pratique du naturisme (sans précision du lieu ou elle se déroule) n'est pas visée, mais uniquement les activités sexuelles (ce qui ne fait pas partie du nudisme naturiste), mais les juges ne semblent pas toujours en tenir compte...<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6eWGeGLRU8NYYZqVNJ_zqpCsBhaVu9IrVmttdeIw7eZSW6lh9wrTzO5VAXhK0VZP1cPyW-CBptHMJOjUHoMkrl5ZV9sMeTCzWa5uK4FTWeQ8gYPapMrUFcN7YFxYM6q1tVzS00pY2iB71/s1600/IMG_20200729_140226.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6eWGeGLRU8NYYZqVNJ_zqpCsBhaVu9IrVmttdeIw7eZSW6lh9wrTzO5VAXhK0VZP1cPyW-CBptHMJOjUHoMkrl5ZV9sMeTCzWa5uK4FTWeQ8gYPapMrUFcN7YFxYM6q1tVzS00pY2iB71/s640/IMG_20200729_140226.jpg" width="640" /></a></div>
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Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-5754496292381708282020-05-08T12:01:00.001+02:002020-05-08T12:01:42.861+02:00Dilemme artistique et militant: érotisme et nudisme...<div>Le confinement aura décidément été une période riche en réflexions, et la dernière en date est issue de ma confrontation à ton un pan de ma démarche artistique que j'avais abandonné mais qui revient à présent frapper à la porte de ma conscience: les représentations sexuelles.</div><div><br /></div>Lorsque j'étais étudiant en école artistique de 2003 à 2007, les petits dessins sexuels humoristiques étaient en quelques sortes devenus ma spécialité, à tel point qu'ils ont fini par devenir un sujet secondaire de mon projet de diplôme, particulièrement apprécié par le jury...<div><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqps73AFfJ3NqSuaIVlJMYQfBnPcX33R6uiAk8CUd37Di5tIZBdGBAxznS19a-8UjNFQNZgkfdz6fVGPniyQaUDpMoaCgpRnoc3hqwvFqBxEicZrMkggxFfmsjx0-B-fG6UJ_CBtKBOkHA/s1600/jardinsecret.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="1600" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqps73AFfJ3NqSuaIVlJMYQfBnPcX33R6uiAk8CUd37Di5tIZBdGBAxznS19a-8UjNFQNZgkfdz6fVGPniyQaUDpMoaCgpRnoc3hqwvFqBxEicZrMkggxFfmsjx0-B-fG6UJ_CBtKBOkHA/w640-h238/jardinsecret.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Exemple du travail de l'époque, meilleure définition <a href="https://julien-wolga.blogspot.com/2011/04/ouf-fini-ou-presque.html">ici</a><br /><br /></td></tr>
</tbody></table>
Seulement voilà, plusieurs facteurs m'ont conduit à arrêter ce genre de représentation (à quelques rares <a href="https://julien-wolga.blogspot.com/search?q=ogre">exceptions</a> près que je n'assumais pas entièrement), le plus important étant je crois mon militantisme nudiste, dont l'engagement intellectuel exigeait d'être clair et sans ambiguïté, et que mes actes soient en cohérence avec mes propos:</div><div>Dans ma tête, pour être crédible, il ne fallait pas que je laisse croire que c'était par perversion et désir sexuel camouflé que j'affectionnais la nudité collective, ainsi je pensais (à tort ou à raison) que les dessins sexuels pouvaient être contre-productifs dans ce but.</div><div><br /></div><div>Même si c'est quelque chose qui m'amusait beaucoup, je n'ai jamais ressenti de frustration particulière à m'arrêter, juste une légère peine de ne pouvoir continuer à explorer ce riche terrain de jeu artistique...</div><div><br /></div><div>Cependant aujourd'hui je me questionne à nouveau sur la pertinence de ce "renoncement".</div><div>En effet, premièrement, le nudisme n'a pas pour but d'être puritain et asexué, et comme je le rappelle souvent, il consiste juste en une dé-sur-sexualisation de la nudité.</div><div>Par ailleurs, comme l'a fait le fondateur français Kienné de Mongeot dans son livre "la révolte des sexes", le nudisme est également potentiellement porteur d'une réflexion sur la sexualité dans le but de la déconditionner de manière saine et naturelle.</div><div><br /></div><div>Mais d'un autre côté, notre société reste marquée par la pudibonerie et propice aux amalgames, pouvant injustement faire en sorte que des dessins sexuels viennent desservir mon discours nudiste, ce qui risquerait de faire s'effondrer un investissement auquel je tiens et qui m'a demandé énormément d'efforts, d'énergie et de temps à construire.</div><div><br /></div><div>Bloqué dans ma réflexion, j'ai donc demandé leur avis à mes contacts sur sur facebook dans un message indirectement illustré d'un test publié sur mon compte instagram, et je remercie les participants dont certaines réponses ont apporté beaucoup d'eau à mon moulin...</div><div><br /></div><div><br /></div>
<iframe allow="encrypted-media" allowtransparency="true" frameborder="0" height="318" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fjulien.wolga%2Fposts%2F3312548845435503&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe><div><br /><blockquote class="instagram-media" data-instgrm-permalink="https://www.instagram.com/p/B_27gI9o7Un/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" data-instgrm-version="12" style="background: rgb(255, 255, 255); border-radius: 3px; border: 0px; box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.5) 0px 0px 1px 0px, rgba(0, 0, 0, 0.15) 0px 1px 10px 0px; margin: 1px; max-width: 540px; min-width: 326px; padding: 0px; width: 99.375%;"><div style="padding: 16px;"> <a href="https://www.instagram.com/p/B_27gI9o7Un/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 0; padding: 0px; text-align: center; text-decoration: none; width: 100%;" target="_blank"> <div style="align-items: center; display: flex; flex-direction: row;"> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 50%; flex-grow: 0; height: 40px; margin-right: 14px; width: 40px;"></div> <div style="display: flex; flex-direction: column; flex-grow: 1; justify-content: center;"> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 4px; flex-grow: 0; height: 14px; margin-bottom: 6px; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 4px; flex-grow: 0; height: 14px; width: 60px;"></div></div></div><div style="padding: 19% 0px;"></div> <div style="display: block; height: 50px; margin: 0px auto 12px; width: 50px;"></div><div style="padding-top: 8px;"> <div style="color: #3897f0; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-weight: 550; line-height: 18px;"> Voir cette publication sur Instagram</div></div><div style="padding: 12.5% 0px;"></div> <div style="align-items: center; display: flex; flex-direction: row; margin-bottom: 14px;"><div> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 50%; height: 12.5px; transform: translateX(0px) translateY(7px); width: 12.5px;"></div> <div style="background-color: #f4f4f4; flex-grow: 0; height: 12.5px; margin-left: 2px; margin-right: 14px; transform: rotate(-45deg) translateX(3px) translateY(1px); width: 12.5px;"></div> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 50%; height: 12.5px; transform: translateX(9px) translateY(-18px); width: 12.5px;"></div></div><div style="margin-left: 8px;"> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 50%; flex-grow: 0; height: 20px; width: 20px;"></div> <div style="border-bottom: 2px solid transparent; border-left: 6px solid rgb(244, 244, 244); border-top: 2px solid transparent; height: 0px; transform: translateX(16px) translateY(-4px) rotate(30deg); width: 0px;"></div></div><div style="margin-left: auto;"> <div style="border-right: 8px solid transparent; border-top: 8px solid rgb(244, 244, 244); transform: translateY(16px); width: 0px;"></div> <div style="background-color: #f4f4f4; flex-grow: 0; height: 12px; transform: translateY(-4px); width: 16px;"></div> <div style="border-left: 8px solid transparent; border-top: 8px solid rgb(244, 244, 244); height: 0px; transform: translateY(-4px) translateX(8px); width: 0px;"></div></div></div> <div style="display: flex; flex-direction: column; flex-grow: 1; justify-content: center; margin-bottom: 24px;"> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 4px; flex-grow: 0; height: 14px; margin-bottom: 6px; width: 224px;"></div> <div style="background-color: #f4f4f4; border-radius: 4px; flex-grow: 0; height: 14px; width: 144px;"></div></div></a><p style="color: #c9c8cd; font-family: arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px; margin-bottom: 0px; margin-top: 8px; overflow: hidden; padding: 8px 0px 7px; text-align: center; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap;"><a href="https://www.instagram.com/p/B_27gI9o7Un/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" style="color: #c9c8cd; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 17px; text-decoration: none;" target="_blank">Une publication partagée par Julien Wolga (@julienwolga)</a> le <time datetime="2020-05-06T19:33:00+00:00" style="font-family: arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px;">6 Mai 2020 à 12 :33 PDT</time></p></div></blockquote> <script async="" src="//www.instagram.com/embed.js"></script>
<div><br /></div><div>-Une majorité de réponses m'ont simplement dit de ne pas me prendre la tête et encouragé à simplement créer selon mon inspiration sans prêter trop attention aux interprétations des uns ou es autres, car de toutes façons il s'en trouvera toujours qui verront les choses différemment et on ne pourra de toutes façons jamais plaire à tout le monde.</div><div>Dans l'absolu je leur donne raison, mais ça ne répond pas vraiment à ma crainte que mon message nudiste s'en trouve décrédibilisé.</div><div><br /></div><div>-Beaucoup de réponses m'ont suggéré de me créer de nouveaux comptes et pseudos pour pouvoir les publier indépendamment des autres productions, de manière à anonymiser cette partie-là et que le lien ne soit pas facilement fait entre les deux.</div><div>Outre le fait que mon style est reconnaissable, faisant ainsi échouer toute tentative de dissociation, et outre la petite complication technique d'avoir à gérer plusieurs comptes et plateformes, c'est surtout l'idée de camouflage et de secret qui me pose problème, risquant dans ce cas à mon sens de poser encore plus de problèmes qu'elle n'en solutionne: ça peut laisser planer encore plus de doutes sur mes intentions et motivations, signifiant que je n'assume pas, que je cache des choses, et des plus sombres, à la manière d'un Dr Jeckill défoulant son Mr Hide honteux, décrédibilisant d'autant plus mon discours nudiste qui se veut le plus transparent possible.</div><div><br /></div><div>D'autres portaient mon attention sur la sélection des diverses plateformes sur lesquelles je publie mes productions, certaines s'y prêtant mieux que d'autres, car étant notamment fréquentées par des publics différents. J'ai donc choisi de publier les dessins "sexuels" sur instagram (qui est clairement une plateforme artistique), mais pas sur facebook (que j'ai principalement utilisé pour mes réflexions, même si ce blog en est blacklisté), pour ces raisons.</div><div>Je me suis également posé la question d'un nouveau blog dédié, mais sachant que j'en ai déjà cinq, dont trois sont inactifs (sans parler de ceux qui ont été supprimés), et que mon blog général de dessin n'est pas beaucoup consulté, j'ai finalement choisi de les publier sur ce dernier sans en créer un supplémentaire.</div><div><br /></div><div>Restait cependant à "expliquer" la démarche pour bien faire comprendre mon intentions, et certains commentaires m'ont confirmé cette nécessité, et c'est la raison de cet article et ce qui suit:</div><div><br /></div><div>D'autres commentaires touchaient à quelque chose de plus profond me permettant de réfléchir plus en avant sur ma démarche:</div><div>Un ami m'a rappelé que je suis un artiste, ce que je comprends comme "être artiste avant d'être nudiste", cette priorisation m'accordant une possibilité inspirative et expressive différente, dans une certaine mesure plus libre et quelque part moins astreinte à certaines contraintes que si j'avais seulement été nudiste.</div><div>Dans un sens, en tant qu'artiste, j'aurai même le "devoir sacré" de suivre ma muse inspiratrice car elle a toujours quelque chose d’intéressant voire d'important à exprimer, et ce serait dommage, voire même une faute, de ne pas le faire même si je n'en comprends pas toujours les intentions sur le moment.</div><div>Par ailleurs, il est fort probable que ma sensibilité artistique soit à l'origine de ma sensibilité nudiste et la conditionne, ce qui peut être une clé de réconciliation interne dissuadant ma ferveur militante nudiste de censurer ma créativité artistique...</div><div>Une amie m'a rappelé aussi le but sexuellement "dédramatisant" du nudisme devant logiquement légitimer mes dessins sexuels, me permettant par ailleurs de réaliser que mes dessins sexuels désexualisaient également la sexualité (et en effet je ne ressens aucune excitation sexuelle à faire mes dessins, il ne sont d'ailleurs pas du tout réalisés dans cette intention, au contraire peut-être même), et que de ce fait ils vont dans le sens du nudisme.</div><div>Une autre a aussi souligné que mes dessins sexuels étaient très différents des codes dégradants du porno, véhiculant d'autres valeurs plus saines semble-t-il, et effectivement, je n'ai aucune inspiration pour dessiner des rapports de domination/soumission par exemple, mais plutôt des choses beaucoup plus légères...</div><div>Enfin une dernière personne m'a également répondu cette vision intéressante selon laquelle présenter les dessins "sexuels" à côté des dessins "nudistes" permettait justement de faire le distingo et non pas la confusion entre les deux... à voir...</div><div><br /></div><div>Toutes ces participations m'ont beaucoup aidé, car effectivement, mes dessins sexuels ne sont finalement pas fondamentalement en contradiction avec mon nudisme naturiste hygiéniste et que malgré leur côté burlesque et grotesque, ils peuvent même contribuer à en véhiculer les valeurs parce que participant de la même intentions dédramatisante, notamment par la petite touche comique qui les imprègne tous...</div><div><br /></div><div>Bref, je me sens mieux d'avoir pu éclaircir tout ça (pour moi même en priorité), je vais pouvoir m'y remettre librement avec les plus nobles intentions et en espérant heurter le moins de personnes possible...</div><div><br /></div><div><br /></div> <script async="" src="//www.instagram.com/embed.js"></script></div>Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-61770022812994382532020-03-26T12:22:00.001+01:002021-06-28T08:16:49.485+02:00Le réveil d'Hermaphrodite (rencontre avec mon féminin intérieur)...<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/Ermafrodito%2C_affresco_Romano_di_Ercolano_(1%E2%80%9350_d.C.%2C_Museo_Archeologico_Nazionale_di_Napoli)_-_02.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="449" height="200" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/Ermafrodito%2C_affresco_Romano_di_Ercolano_(1%E2%80%9350_d.C.%2C_Museo_Archeologico_Nazionale_di_Napoli)_-_02.jpg" width="111" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fresque d'Herculanum</td></tr>
</tbody></table>
<h3 style="text-align: center;">
</h3>
Je crois que ce que j'appellerai "l'Hermaphrodite intérieur" s'est réalisé en moi dernièrement.<br />
<div>
Je ne sais pas si c'est ce dont parlent certaines traditions (comme l'alchimie que je connais très très mal), mais ça y ressemble...<br />
<div>
C'est une expérience tellement surprenante, agréable et je dirais-même bénéfique parce qu'équilibrante, que je souhaite partager, des fois que ça puisse en inspirer d'autres et leur faire du bien à eux aussi.</div>
<div>
Pour ce faire je vais commencer par vous raconter à ma manière l'histoire d'Hermaphrodite (tirée d'Ovide mais reformulée par mes soins telle que je l'ai subjectivement comprise) car beaucoup d'éléments correspondent assez bien à mon expérience, d'où le choix du terme pour la désigner.<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
<span style="font-size: x-small;">(Vous pouvez néanmoins accéder au texte original sur wikisource, paragraphes <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Les_M%C3%A9tamorphoses_(Ovide,_Nisard)/Livre_4">313 et 314 du livre IV</a>)</span></div>
</div>
<div>
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq">
Un très jeune homme dont on ne connaît pas le nom, fils d'Hermès/Mercure et d'Aphrodite/Vénus, explore le monde et s'arrête un jour au bord d'une source dans laquelle vit la singulière naïade Salmacis, singulière car contrairement à toutes ses sœurs elle n'aime pas la chasse et ne suit donc pas la Déesse Artemis/Diane dans les bois, préférant rester au bord de l'eau. Subjuguée par la beauté du jeune arrivant (beauté héritée de ses deux divins parents) elle désire s'unir à lui, mais ce dernier, très intimidé par cette puissance amoureuse qui lui est encore étrangère, l'éconduit poliment. Tout aussi poliment, elle se reprend et par égard pour lui s'éloigne pour lui laisser la liberté de se baigner en toute quiétude. Mais tandis qu'elle s'est dérobée à l'orée du bois, sa passion la submerge et elle court se jeter dans l'eau pour enlacer l'éphèbe de toutes ses forces. Ce dernier se débat tout en l'enlaçant à son tour, et dans le tumulte de cet ambivalent mais enivrant ébat, Salmacis implore les dieux de ne plus jamais les séparer. Alors une métamorphose se produit et ils se fondent l'un dans l'autre, et la partie de ce nouvel être bisexué provenant du garçon, profondément ravi de ce nouvel état extatique, demande à ses parents d'accorder le même miracle à quiconque se baignerait dans cette fontaine, et obtient également d'eux d'hériter de leurs deux prénoms, se baptisant ainsi "<i>Hermaphrodite</i>"...</blockquote>
<div style="text-align: center;"><br /></div>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/EVrNjC6VjD8" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">("La Nymphe Salmacis", Animation russe réalisée par Anatoly Petrov en 1992)</span><br />
<br />
<br /></div>
Ce mythe est couramment rapproché de celui de l'Androgyne du banquet de Platon que je vais résumer de même:<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">(Vous pouvez toutefois également accéder au texte original sur wikisource, à partir du <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Banquet_(trad._Cousin)">paragraphe 272</a></span><span style="font-size: x-small;">)</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
Originellement, il n'y avait pas seulement les hommes et les femmes, mais également un troisième type à la fois mâle et femelle (décrit à la manière de frères/sœurs siamois). Cette androgynie leur conférait une puissance particulière ainsi qu'une immortalité leur permettant d'égaler les dieux, et donc de leur résister voire même de s'opposer à eux (ce qu'ils n'ont pas manqué de faire). Afin de ne pas être détrôné et au lieu de les anéantir comme il l'avait fait avec les anciens titans, Zeus/Jupiter décida plutôt de les scinder chacun en deux, séparant les parties masculines des féminines, les transformant ainsi en simples mortels aussi serviles que leurs congénères monosexués. Les moitiés se manquaient cruellement l'une à l'autre et dépérissaient de ne plus pouvoir se fondre l'une dans l'autre, raison pour laquelle il leur fut créé une sexualité permettant de compenser ce manque et leur permettre également de se reproduire pour pallier à la perte de leur immortalité...</blockquote>
<br />
Au passage, ce dernier mythe n'est pas sans rappeler celui de la genèse biblique comportant des éléments thématiques semblables, faisant également état, quoique dans un ordre chronologique différent, de la séparation d'un androgyne originel (Eve formée à partir du côté d'Adam), d'une égalité avec le divin (par le biais de la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et de l'arbre de Vie) qui refuse cet état de fait et châtie la désobéissance/résistance humaine (par l'exclusion du jardin d'Eden et l'interdiction de continuer à manger du fruit de l'arbre de Vie).<br />
<br />
Ces différents histoires aux mythèmes communs (ou correspondants dans leur opposition) ne peuvent que laisser penser à une origine commune dans un récit aujourd'hui perdu, mais dont on peut percevoir le lien qu'il fait entre l'état d'androgynie/hermaphrodisme, notre plein potentiel humain unifiant notre masculinité et notre féminité et le paradis perdu.<br />
L'histoire d'Hermaphrodite indique d'une certaine manière le chemin intérieur à prendre pour retrouver cette nature et réparer les torts psychologiques causés par une séparation artificielle du féminin et du masculin exprimés dans le mythe de l'androgyne et celui de la genèse.<br />
D'ailleurs, à ce propos, Zeus/Jupiter et YHWH ont beaucoup en commun, notamment dans ce qu'ils représentent la figure patriarcale suprême des cultures auxquelles ils appartiennent, le patriarcat impliquant non-seulement une hiérarchie sexiste misogyne et machiste sur le plan social, mais également, cette fois sur le plan psychologique, une division des parties "masculines" et "féminines" en chaque individu, rejetant la partie mise en opposition avec le sexe biologique de chacun.<br />
Ainsi l'éducation des filles doit atrophier toutes les tendances dites "masculines" (notamment la force de caractère), et celle des garçons doit étouffer toutes celles dites "féminines" (notamment la sensibilité), nous condamnant alors tous à vivre soumis à ces règles et réduits à l'incomplétude pour être socialement acceptés et intégrés.<br />
(Au passage, je n'apprécie pas vraiment cette essentialisation sexualisant ces différentes tendances qui sont pour moi tout simplement humaines et dont nous pouvons tous être dotés, je n'ai pas pour habitude d'employer les mots "masculin" et "féminin" de la sorte. Cependant il me faut bien admettre qu'ils ont un côté pratique, principalement parce qu'ils sont souvent utilisés ainsi et donc qu' on se comprend assez facilement en les employant. Mais plus encore ils sont également psychologiquement actifs, dans le sens où s'ils font l'objet d'une utilisation clivante, ils peuvent à l'inverse conduire à la réunification par le même chemin pris à contre-sens. C'est précisément dans cette intention que je vais donc me les approprier et en user ici.)<br />
<br />
<br />
Pour ma part, j'ai pleinement subi ce conditionnement même si je ne suis pas arrivé à prendre certains plis: trop sensible et fragile pour devenir un "dur", j'ai quand-même engrammé la séparation d'avec mon féminin en raison de mon exclusion de la sphère féminine par les femmes et filles de mon entourage (en raison de leur propre conditionnement patriarcal séparatiste), occasionnant chez moi un vif malaise vis-à-vis de certaines sensations comme celles de mes tétons, certains mouvements de mon corps, certaines émotions etc. ...<br />
Cependant, au fil des années, j'ai quand-même pu lentement rebrousser chemin en me réappropriant très lentement et à tâtons (et surtout sans vraiment le savoir) cette part de féminité qui m'appartient: le nudisme social, dans ce qu'il réduit considérablement la barrière culturelle entre les sexes, barrière faite de mystères, de méfiance et d'exclusion, a été un élément important de ce cheminement.<br />
Ça a pris des années, et ce n'est que tout récemment, à l'occasion du confinement décrété pour ralentir la progression du Covid-19 (isolement propice au voyage introspectif), que ce processus en gestation a enfin accouché, sans que je m'y attende, de quelque chose de très surprenant sur lequel je m'attarderai plus bas...<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh37nQU0t_9xaY0tSVwoYXVALJ9CMmv8QvhNS0IzUhbf47vRSp6gW3MPzIoQ7iXf0Z3qQ3pdzpXvTDDTQ7BzJUKZOfEFxlw1-4XIRBdu-BN_rVzxvC1sYUDFr9JgfdPXQGzvyp-UCH3igY/s1600/fecondite.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1132" height="141" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh37nQU0t_9xaY0tSVwoYXVALJ9CMmv8QvhNS0IzUhbf47vRSp6gW3MPzIoQ7iXf0Z3qQ3pdzpXvTDDTQ7BzJUKZOfEFxlw1-4XIRBdu-BN_rVzxvC1sYUDFr9JgfdPXQGzvyp-UCH3igY/s1600/fecondite.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Modelage en cire à doigts<br />
réalisé pendant la grossesse...</td></tr>
</tbody></table>
Ce processus de gestation me semble avoir commencé il y a un peu plus de 10 ans, avec la naissance de mon fils, dont j'ai premièrement pu pleinement contempler la grossesse de sa mère et en quelques sortes m'en imprégner, chose dont j'avais jusque-là toujours été privé.<br />
Comme j'ai pu l'évoquer dans différentes vidéos et articles, deux éléments touchant à ma sexualité me semblent en avoir été des ingrédients importants de cette gestations personnelle: suite à cette paternité qui n'était pas prévue, s'est du coup posée à moi la question de la contraception masculine, dont la solution s'est trouvée dans l'évitement de l'orgasme et de l'éjaculation qui l'accompagne, en épluchant des articles sur le tantra.<br />
La découverte de l'hygiénisme alimentaire m'en a grandement facilité la pratique, ayant justement pour effet (parmi de nombreux autres) de faire disparaître le besoin d'orgasme et d'éjaculation, m'ouvrant la voie au déploiement d'une sensualité de plus en plus poussée et savoureuse dans des rapports plus longs mais surtout plus doux et nourrissants tandis qu'ils étaient auparavant plutôt défoulants et vidants...<br />
<br />
C'est dans cette même période que je me suis enfin autorisé à explorer mon attrait pour la notion de "déesse" et donc de féminin sacré qui me captivait inconsciemment mais que ma culture judéo-chrétienne m'avait poussé à refouler en la démonisant, cependant je n'en étais pas encore à ressentir ce féminin en moi et je n'en étais à le rechercher qu'à l'extérieur, auprès des femmes ou dans les traditions anciennes.<br />
C'est aussi dans cette période que j'ai découvert la question du matriarcat, et qu'indirectement par ce biais je me suis passionné pour la sexo-génèse montrant comment le corps masculin est modelé à partir du corps féminin.<br />
<br />
La conscientisation de ma propre féminité intérieure a vraiment débuté quand certaines femmes que j'ai pu côtoyer m'ont dit que j'étais "<i>un homme très féminin</i>" (non-plus avec un sens péjoratif mais au contraire avec un sens positif encourageant), de par ma recherche de sensualité, mais aussi plus globalement en raison de ma sensibilité émotionnelle apparemment particulièrement forte.<br />
Ça me mettait un peu mal à l'aise, principalement en raison de la culture patriarcale dans laquelle j'ai baigné qui associe automatiquement "féminité" à "pénétration masculine", mon orientation hétérosexuelle n'admirant que le féminin et ayant toujours eu une profonde aversion pour le masculin et acceptant donc mal l'idée que je puisse me faire pénétrer par un homme...<br />
<br />
Cependant, quelques années plus tard, j'ai pu commencer à ressentir plus favorablement cette féminité en moi grâce à la rencontre et la relation avec une femme avec laquelle je me sentais une certaine "identité": pour la première fois de ma vie, je sentais que si j'avais été une femme, j'aurais été comme elle, je désirais même être elle et si ça avait été possible j'aurais volontiers échangé nos corps.<br />
De plus, il émanait d'elle une très forte liberté sensuelle de son corps qui en faisait une excellente danseuse, ainsi qu'une force de caractère persistante malgré les conditionnements patriarcaux.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsiSuvFu9JxOf3K0LhRwEyXr1orXc0LkHWjIY1AUTBa0Ye4nevSs0lVAJwlsk7m7tk-MEFZoptyEk6D_YXJKxfkoaIHodayRp7zvIfE4wKRybbPbdWuiDwrEmBxSU0ub7uFxSCJ9PfDsZp/s1600/stake-dance-standards.2.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="798" data-original-width="746" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsiSuvFu9JxOf3K0LhRwEyXr1orXc0LkHWjIY1AUTBa0Ye4nevSs0lVAJwlsk7m7tk-MEFZoptyEk6D_YXJKxfkoaIHodayRp7zvIfE4wKRybbPbdWuiDwrEmBxSU0ub7uFxSCJ9PfDsZp/s200/stake-dance-standards.2.png" width="186" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source inconnue<br />
mais d'origine Alchimique</td></tr>
</tbody></table>
A ce moment-là j'étais en pleine étude du mythe médiéval de la Fée Mélusine, interprétée comme une figure de l'androgyne primordial par Jean Markale dont la lecture me passionnait.<br />
La conjonction de cette double rencontre (relationnelle et littéraire) a eu pour effet de me permettre de parfois ressentir l'impression d'être vaginalement pénétrée par son "pénis énergétique" de femme quand nous faisions l'amour (surtout quand elle était au dessus de moi), comme si nous étions deux femmes avec un pénis se pénétrant mutuellement et alternativement (et de n'accepter et apprécier cette pénétration énergétique que parce qu'elle était le fait d'une femme).<br />
De manière générale, il m'arrivait aussi parfois de me sentir un corps énergétique complètement féminin, avec des seins et des hanches plus larges par exemple. Sensation étrange et parfois malaisante en raison du conditionnement dont j'ai parlé plus haut, mais tout de même assez agréable et suscitant mon intérêt.<br />
<br />
Lors d'une relation ultérieure, j'ai été très surpris de ressentir ces même sensations, mais cette fois très rapidement, c'est à dire dès les premiers rapports tandis que ce n'était arrivé qu'au bout de plusieurs mois avec la relation précédente. Et depuis elle s'est systématiquement répétée alors que ça n'avait eu lieu que quelques fois auparavant, et le tout sans effort alors que ça m'avait demander une certaine mise en condition mentale par le passé.<br />
Cette partenaire m'a avoué avoir reçu des reproches de la part de précédentes relations qui la trouvaient "trop masculine" et qu'ils s'en sentaient "émasculés", tandis que pour ma part ça ne m'avait aucunement incommodé. Au contraire-même je pense même que justement cette "masculinité" qui lui était reprochée stimulait le féminin en moi, ce qui a été un élément de réflexion et un ferment supplémentaires de ma maturation intérieure...<br />
<br />
Par ailleurs, entre temps j'ai également fait la rencontre d'un ami ayant eu un passé transgenre, se sentant femme dans un corps d'homme, mais lesbienne car se sentant quand même beaucoup plus attirée par les femmes que par les hommes.<br />
Il n'a jamais été opéré, mais a longtemps suivi un traitement hormonal donnant à son corps des formes très féminines qui ont apparemment eues un certain succès.<br />
Pour différentes raisons il a fini par arrêter cette médication et son apparence est progressivement redevenue plus masculine, mais sans que cela ne l'incommode, son cheminement personnel lui ayant finalement permis de comprendre que ce n'est pas sa propre masculinité qu'il rejetait, mais le modèle social masculin déféminisé imposé par la culture patriarcale. Retrouvant son apparence "naturelle", il en avait pour autant pleinement conservé la féminité qu'il avait pu soigneusement développer et assumer.<br />
Il m'a raconté son histoire et je me suis beaucoup reconnu dans sa sensibilité, et tandis que beaucoup se considèrent virilement comme de "vrais mecs" en incarnant jusqu'à l'absurde ce modèle de masculinité déféminisant et toxique, je trouve au contraire qu'il fait partie des rares hommes "complets", entiers et équilibrés d'avoir su conserver leur féminité et de l'avoir envers et contre tout harmonisée avec leur masculinité, et le récit de son expérience a contribué à m'encourager à accueillir plus encore ma propre féminité intérieure...<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/Borghese_Hermaphroditus_Louvre_Ma231_n4.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="536" data-original-width="800" height="214" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/Borghese_Hermaphroditus_Louvre_Ma231_n4.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Hermaphrodite endormi - Musée du Louvre</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Et puis quelques mois plus tard, le confinement a été décrété, et pour supporter d'avoir à renoncer à mes nombreuses balades quotidiennes et ne sortir que pour faire les courses, je me suis aménagé deux choses, la première: des moments de bronzette au soleil en grimpant sur le toit de mon immeuble, ce qui m'a apporté beaucoup de "nourriture sensuelle", m'évitant ainsi de compenser avec une alimentation moins physiologique (ça m'a même permis d'être encore plus frugal!). La deuxième en m'aménageant un espace suffisamment dégagé à l'intérieur pour pouvoir faire de l'exercice physique, notamment en reprenant mes séances de danse libre et nue inspirée par André Malkovski, élève d'Isadora Duncan et cofondateur du mouvement <i>Vivre</i> au sein duquel s'est développé le nudisme français.<br />
J'ai parlé de lui dans mon <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2018/11/lheritage-du-nudisme-depuis-kienne-de.html">livre</a>, mais je ne me suis pas particulièrement attardé sur la pratique elle-même, que je vais donc expliquer ici rapidement:<br />
L'idée générale est de faire une activité physique douce pour le corps et gracieuse pour l'esprit, libérée de toute entrave pour retrouver le geste naturel, en improvisant des mouvements amples et lents dont le corps a envie et qui lui font du bien, excluant donc tout effort trop intense et surtout toute douleur, le but n'étant pas la performance, mais le développement chacun à son rythme, au fur et à mesure de la pratique.<br />
C'est une danse que je pratique normalement seul, même s'il m'est arrivé de la proposer comme élément d'un atelier d'éveil matinal (accompagné d'exercices de vocalises et d'apnée douce) aux vacanciers du dernier camping naturiste dans lequel j'ai été animateur.<br />
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Parmi les mouvements que je me suis mis à rechercher pendant le confinement, certains d'entre eux ont été inspirés par le souvenir de la danseuse dont j'ai parlé plus haut, en particulier sa manière langoureuse de mouvoir son bassin à la fois dans la danse et dans l'étreinte amoureuse.<br />
En m'exerçant à reproduire ces mouvements voluptueux, j'ai commencé à ressentir d'agréables sensations intérieures, les mêmes que quand je me sentais "énergétiquement pénétrée vaginalement" pendant l'amour par le "pénis énergétique de femme" de ma partenaire (je précise au cas où qu'il ne s'agit pas une sensation anale, car vraiment localisée à l'endroit du vagin refermé, sensation qui remonte dans le ventre et pointe au cœur, voire jusqu'à la gorge et parfois même encore plus haut...).<br />
Le plaisir ressenti en a attisé le désir au point d'avoir envie de le cultiver, ce qui a fini de faire éclore ma féminité intérieure à qui j'ai pu laisser toute la place, et dès lors des images sensorielles se sont présentées à moi:<br />
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C'est comme s'il y avait désormais deux personnes en moi, ou plutôt deux potentialités de moi, car c'est toujours bien moi, mais décliné en deux pôles qui peuvent désormais prendre les commandes alternativement ou se mélanger selon les situations.<br />
Et en laissant pour la première fois toute la place à ma féminité, cette dernière en a profité pour prendre ses marques en proposant de "projeter" mon pôle masculin à l'extérieur, passif et à sa disposition, tandis qu'elle s'activait "sexuellement" selon son désir à elle, sur lui, dans ces amples roulements de bassin. Ce n'était pas le masculin qui pénétrait le féminin mais le féminin qui absorbait le masculin.<br />
J'ai mis "sexuellement" entre guillemets, car malgré les sensations vaginales et le plaisir fortement ressenti, mon pénis n'était pas en érection (même si celui "énergétique" de la projection de ma masculinité l'était bien, lui).<br />
Depuis, elle apparaît parfois furtivement pour redisparaître aussitôt le temps de produire une sensation ocytocinique bienfaitrice...<br />
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C'est difficile à décrire et j'imagine que j'aurai eu du mal à me le représenter avant de le vivre si on me l'avait décrit.<br />
Ceci dit, ce qui est très intéressant, c'est que -du moins j'en ai la forte impression- ça a achevé ce qui restait de mes carences affectives, l'échange d'affection et de sensualité n'est plus un besoin (comme pour la sexualité comme je l'ai abordé à la fin de cet <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2019/08/4-annees-dexplorations-naturiennes.html">article</a>), même s'il reste envisagé et partagé avec plaisir:<br />
C'est comme si j'avais déjà en moi cette femme idéale que j'admire et que je recherchais ardemment ailleurs auparavant, et mieux que de "l'avoir" et de relationner avec, je peux l'être et je peux ressentir -surtout quand je suis nu d'ailleurs- ce corps "énergétique" féminin vibrant superposé à mon corps physique masculin, ce qui m'offre un bien-être ressourçant incroyable.<br />
Chose intéressante, ce corps énergétique féminin semble complètement polymorphe, et quand j'entre en contemplation d'un corps féminin "réel" qui me plait et me touche particulièrement, mon corps féminin énergétique peut s'y conformer et me faire ressentir intérieurement mais très fortement ce corps d'une autre personne.<br />
Auparavant, mon désir masculin patriarco-déformé avait automatiquement tendance à être sexuellement excité par la vision de ce corps, et tout comme mon cheminement nudiste sensuel m'a progressivement appris à démêler ce sac de nœuds éducatif, j'ai la forte impression que l'émotion ressentie relève en fait moins d'une attirance extérieure, l'envie de relationner (voire posséder quand le conditionnement patriarcal est poussé à l'extrême), qu'une attirance intérieure, l'envie d'être et ressentir de l'intérieur celle qui m'inspire.<br />
Ce phénomène apaisant le besoin affectif et sensuel qui pouvait rester pressant, et donc encore potentiellement parasitant, déformant et déséquilibrant l'investissement relationnel, me semble me permettre de relationner plus sainement en me concentrant principalement sur la qualité de l'entente et de l'harmonie qui peut se créer avec quelqu'un, et beaucoup moins sur l'aspect "physique" au sens très large.<br />
Cette envie d'être et les sensations qui découlent de cette nouvelle possibilité de le ressentir sont beaucoup plus légères, agréables et non-frustrantes à vivre, que le désir extérieur de relationner pas toujours très fluide (ce qui n'empêche encore une fois aucunement la relation, mais enlève juste toute pression interne dans ce but, permettant d'être plus attentif, vigilant et lucide quant à la qualité relationnelle, la manière dont elle nous impacte et l'équilibre qu'on y construit).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijukcHf28sO2Cu_uoJXI_QI5DX9xCAQGqPIlQ7LpxhjhCOHC5i4TXIpRILp1QmH0NMuTaRGcvKYE9ToxcEJgpP-DOoZyiX73l0KW29nmrWsRU3eEbNCBDEt_6CcVbiCdfHpa8UeKvH0LYg/s1600/femininterieur.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1132" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijukcHf28sO2Cu_uoJXI_QI5DX9xCAQGqPIlQ7LpxhjhCOHC5i4TXIpRILp1QmH0NMuTaRGcvKYE9ToxcEJgpP-DOoZyiX73l0KW29nmrWsRU3eEbNCBDEt_6CcVbiCdfHpa8UeKvH0LYg/s320/femininterieur.png" width="226" /></a></div>
Dernière réflexion qui me vient à ce sujet:<br />
Depuis très longtemps j'ai l'impression de ressentir, de manière plus ou moins floue et de manières diverses, une présence féminine familière à mes côté, qui me guide et m'inspire parfois, mais que je ne suis jamais réellement arrivé à identifier...<br />
Et si c'était tout simplement ma féminité inconscientisée et extériorisée qui venait à ma rencontre de cette manière "fantômatique" pour contourner mon conditionnement?<br />
Ce qui m'amène à considérer que le phénomène de différenciation sexuelle que j'ai évoqué plus haut, qui m'apparaît comme une <i>spécialisation</i>, toute spécialisation impliquant de fait une réduction, une perte d'une partie du plein potentiel dans le développement physique, ne toucherait peut-être que le corps physique, et que sur un autre "plan" (psychologique? spirituel?), la potentialité reste pleine et entière, pouvant en quelques sortes "déborder" de notre enveloppe, et extériorisant de ce fait une part ou l'autre de notre intériorité si notre éducation, nos croyances, accentuent la spécialisation jusqu'à la caricature infirmante...<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Pour terminer, j'aimerai revenir une dernière fois au mythe d'Hermaphrodite:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Cette histoire me parle beaucoup car j'ai le sentiment d'avoir longtemps été ce garçon errant allant sans le savoir se baigner dans son inconscient, son être profond où résidait encore sa pleine potentialité dans laquelle l'attendait Salmacis, cette part féminine enfouie mais pas éteinte.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Cette part refoulée l'assaille, se rebellant contre son conditionnement, ce qui le met mal à l'aise au début, mais avec laquelle il a fini par progressivement se familiariser pour enfin s'y réunifier et y trouver son bonheur.</div>
<div style="text-align: left;">
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Cette réunification s'accompagne de sensations nouvelles, mais nouvelles simplement parce que mon éducation patriarcale m'a empêché de les ressentir, les développer et même appris à les rejeter en provoquant une sensation malaisante en moi à leur sujet.<br />
Je ne sais pas si ça se passe au niveau de mon champ magnétique ou si c'est juste de l'imagination (l'un n'excluant d'ailleurs pas forcément l'autre), mais le fait est que l'impact n'en est pas moins réel sur le bien-être que je ressens et que je vous souhaite de ressentir également, ainsi que le nouvel Hermaphrodite, désireux de partager son bonheur retrouvé, en formule le vœu à ses divins parents pour quiconque s'égare à s'y plonger à son tour...</div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/Print_made_by_Francesco_Bartolozzi_after_Giovanni_Battista_Cipriani%2C_1770.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="523" height="320" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/Print_made_by_Francesco_Bartolozzi_after_Giovanni_Battista_Cipriani%2C_1770.jpg" width="208" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Francesco Bartolozzi<br />
d'après Giovanni Battista Cipriani</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: xx-small;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: xx-small;">Petit clin d’œil de la Vie: il se trouve que dans mon thème astral, Venus (Aphrodite) et Mercure (Hermès) sont les deux planètes (accompagnées par l'astéroïde Chiron) présentes dans mon soleil en Gémeau... alors je ne prétends pas croire en l'astrologie, franchement je n'ai aucune idée de la part de vrai et de faux dedans, mais simplement au niveau psychologique, ce lien très personnel avec le mythe d'Hermaphrodite fait quand-même son petit effet...</span></div>
Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4149434195303318463.post-3578408084031999102020-02-28T17:44:00.002+01:002020-02-28T17:55:48.440+01:00"Le communisme primitif n'est plus ce qu'il était" de Christophe Darmangeat...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlpjqeQkGhhqmXPyewjJgrc6ZCtYcJAN735B-anDJp2Sd8gJE3-mHK8m1JsJ66cT6mTDLUobVDDaArBVjg06C0PGwpb-Un0tCv7B_5DA2Ike5rj3hQb16Q44VTS7Ljq7LiJDMIYSltBIm9/s1600/IMG_20200228_173422.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1325" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlpjqeQkGhhqmXPyewjJgrc6ZCtYcJAN735B-anDJp2Sd8gJE3-mHK8m1JsJ66cT6mTDLUobVDDaArBVjg06C0PGwpb-Un0tCv7B_5DA2Ike5rj3hQb16Q44VTS7Ljq7LiJDMIYSltBIm9/s640/IMG_20200228_173422.jpg" width="528" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
Suite à la mise à jour de mon pdf “<a href="https://drive.google.com/file/d/1O3O8lGROwmTITWVKzHsb5V2sIypNxZQy/view?usp=sharing">Comprendre le matriarcat</a>” incluant une <a href="https://inspiration-naturienne.blogspot.com/2019/12/les-societes-matriarcales-de-heide.html">présentation du livre “Les sociétés matriarcales” de Heide Goetner Abendrott</a>, la lecture d’un autre ouvrage m’a été conseillée:</div>
<br />
“<a href="http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1538">Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était</a>” de Christophe Darmangeat, qui ne porte pas directement sur le matriarcat à proprement parler, mais plus spécifiquement des origines de l’oppression des femmes (comme l’indique le sous-titre du livre), ce qui ne manquera pas d’apporter de nombreux éléments de réflexions aux recherches matriarcales.<br />
<br />
<div>
(Cet article a également été ajouté en annexe du pdf)<br />
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D’une manière générale, la lecture en a été “émotionnellement” compliquée dans ce que son auteur démonte beaucoup d’idées périmées qui ont traditionnellement servies la cause matriarcale, par exemple l’idée selon laquelle le matriarcat serait “originel” et le patriarcat moderne, tandis qu’en matière familiale il est juste impossible d’affirmer ce qu’il a pu en être dans le passé en dehors des comptes rendus écrits.<br />
<br />
J’ai également transmis l’idée selon laquelle le matriarcat serait mécaniquement lié à une économie communiste et un système égalitaire là où le patriarcat le serait de même avec une économie capitaliste et un système hiérarchique, ce que l’auteur corrige en démontrant qu’il n’y a en réalité aucun lien de cause à effet aussi net entre l’organisation familiale, le système économique et l’organisation sociale qui sont des éléments indépendants les uns des autres, qui peuvent naturellement s’influencer mais peuvent s'accommoder les uns des autres de manière assez aléatoire.<br />
<br />
Il rappelle par exemple -chose que j’ignorais- que les fameux Mosos, l’exemple phare du militantisme matriarcal, ne sont intrinsèquement pas aussi égalitaires qu’on le prétend, dans le sens où a longtemps existé chez eux des inégalités économiques et donc de pouvoir entre les clans, mais surtout qu’il ont pratiqué une forme de servage -et donc d’aristocratie- jusqu’à ce que ce fonctionnement soit aboli par le pouvoir étatique “communiste” chinois.<br />
<br /></div>
<div>
Autre déconvenue, beaucoup de facteurs que je croyais caractéristiques d’un matriarcat n’en relèvent pas du tout, ainsi par exemple “l’hospitalité sexuelle” des Inuit ou des Polynésiens (je n'en ai pas fait mention dans le livre) ne relève pas nécessairement d’une liberté de la femme puisque c’est en fait généralement son mari qui décide pour elle avec qui elle peut coucher ou pas. Dans ce sens le patriarcat ne rime donc pas nécessairement avec exclusivité sexuelle de la femme, son assujettissement pouvant également s’exprimer dans la non-exclusivité mais simplement la dépossession de son droit à disposer de son corps.<br />
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<br />
D’une manière plus générale, les peuples les plus “primitifs” technologiquement comme les chasseurs-cueilleurs ne sont pas nécessairement plus gynophiles que les autres, en exemple beaucoup de peuples aborigènes pour lesquels battre une femme désobéissante est tout à fait normal, allant parfois jusqu’à considérer sa mise à mort acceptable pour les mêmes motifs.<br />
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<br />
S’il affirme que l’oppression des femmes pourrait être beaucoup plus ancienne que ne l’ont cru Morgan, Engels et beaucoup d’autres après eux, Christophe Darmangeat n’en conclue pour autant pas qu’elle est “naturelle” et “originelle” à notre espèce, mais voit son origine comme étant une des conséquences possibles -mais pas obligatoires- de la répartition sexuelle du travail pratiquée à des degrés variables par tous les peuples:<br />
<br />
La division sexuelle du travail n’a initialement pas de motif idéologique, mais répond simplement à la logique de la spécialisation du travail qui permet d’optimiser la production et donc d’améliorer les conditions de vie de la communauté entière en tenant empiriquement compte de certaines aptitudes ou contraintes biologiques remarquables entre les sexes, sans qu’il soit à en moment encore question de hiérarchisation.</div>
<div>
Ce faisant, le domaine de la chasse et le maniement des armes (surtout les plus dangereuses) étant généralement -sauf exceptions confirmant la règle- attribué aux hommes, ces derniers auront la possibilité d’un rapport de force à leur avantage lorsqu’une contrainte externe aura poussé à cette facilité, choix qui n’a néanmoins pas systématiquement été pris.</div>
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Il souligne également de nombreuses incompréhensions possibles qui peuvent avoir lieu à propos des moeurs des différents peuples ayant pour origine les traductions qui ne sont pas toujours simples à opérer entre leurs langues et les nôtres, ainsi les notions chez nous traduites par “père” ou “mère” ayant un sens obligatoirement (mais pas exclusivement) biologique, n’ont pas nécessairement ce sens chez eux, pouvant plutôt désigner une catégorie plus large de personne croisant les facteurs d’âge et de sexe.<br />
<br />
Dans le même sens, nous n’avons chez nous qu’un seul mot “oncle” pour désigner aussi bien le frère du père que celui de la mère ou que le mari de la tante, là où d’autre attachent beaucoup plus d’importance à ces nuances car cette distinction peut jouer un rôle beaucoup plus important chez eux que chez nous.<br />
<br />
<br />
D’un point de vue interprétatif, là où Heide Goetner Abendrott va considérer un égalitarisme sexuel dans les rôles politiques extérieurs attribués exclusivement au hommes dans les sociétés dites matriarcales, Christophe Darmangeat va souligner qu’on peut aussi interpréter cette organisation comme une légère domination masculine, et en effet la question est difficile à trancher.<br />
<br />
Il souligne d’ailleurs aussi que l’égalitarisme sexuel au sens où nous l’entendons aujourd’hui (parfaite égalité de droits et de salaires entre les sexes) est une conception tout à fait moderne (ce qui n’enlève rien à sa légitimité) absente de toutes les structures matriarcales observées, puisqu’en raison de la division sexuelle du travail évoquée plus haut, il existe en quelques sortes une sphère exclusivement réservée à chaque sexe, sans intermédiaire (même si on peut passer de l’un à l’autre en changeant socialement de statut sexuel), la sphère commune étant plus ou moins réduite.<br />
Ces sphères sexuelles, impliquant de fait une séparation et donc une forme de discrimination, n’impliquent cependant pas nécessairement de hiérarchisation, mais n’en préservent pas non-plus.<br />
<br />
De manière générale, le livre met en lumière qu’il est très difficile, et donc délicat, d’établir avec certitude une évolution linéaire et prédictible de la famille, les facteurs à prendre en compte étant tellement nombreux que deux situations en apparence identiques ne donneront en réalité pas les mêmes résultats.<br />
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<br />
Mais alors que reste-t-il au “matriarcat” tel que je souhaite le faire connaître? Ne relève-t-il finalement pas d’un pur mythe, au mieux illusoire, au pire destructeur comme le sont de nombreuses “belles idées”?<br />
C’est une grave question que je me suis sérieusement posé, alors j’ai repris mes fondamentaux:<br />
Les questions politiques et économiques m’échappent très vite et ce genre de livre me met rapidement devant mes limites culturelles et intellectuelles que je n’arrive plus à repousser comme par le passé, j’éviterai donc de me prononcer sur ces questions-là et me garderai dorénavant de cette tendance à voir dans le matriarcat un système qui résoudrait la plupart des problématiques humaines.<br />
<br />
Reste cependant un point qui n’a pas (pas encore du moins, restons prudents!) été démenti depuis que je me suis penché sur la question, à savoir cette observation selon laquelle les peuples “matriarcaux” semblent beaucoup plus heureux que leurs voisins (voire frères ou cousins) “patriarcaux” ainsi que l’avait souligné Wilhelm Reich à propos des peuples insulaires Trobriandais.<br />
L’important n’est peut-être pas tant la forme de la famille (même si le matriarcat de type Moso semble réunir de nombreux ingrédient propices à l’épanouissement individuel et collectif), mais en tout cas l’attention que porte la culture en question sur les besoins physiologiques et psychologiques de chacun:<br />
Le matriarcat, même s’il s’avérait qu’il soit absolument minoritaire dans l’histoire des populations, et même s’il n’était finalement pas la forme originelle de la famille humaine, reste très intéressant à étudier afin de nous offrir l’opportunité de prendre du recul sur nos propres cultures et de réinventer des modes relationnels plus sains et épanouissants.<br />
<br /></div>
Julien WOLGAhttp://www.blogger.com/profile/07403154718357673664noreply@blogger.com0